Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
La pop joliment destructurée de Micachu and The Shapes le 1/07 au Social Club. © DR
< 18'06'09 >
Sortez ! Voilà l’été
C’est parti : la saison des festivals, déjà bien entamée, commence à assécher les salles parisiennes. Marquée par la Fête de la musique et la Gay Pride (le 27/06, surveillez les soirées du Glazart, du Batofar et du Point Ephémère), la moisson de cette quinzaine a beau être maigre, on y trouvera quand même de très bonnes raisons de sortir. Sélection express. Favoris Sun Araw - « Horse Steppin’ » : Berlin, bientôt vingt ans après la chute du Mur. Le 27/06, la Cité de la musique rend hommage à la scène de la plus importante ville techno après Detroit. « Berlin Heute » aligne les grands noms aux manettes de nouveaux projets. Ainsi, le fondateur du label (et de la boutique culte) Basic Channel, Moritz von Oswald enrobera le chef-d’œuvre muet « Berlin : Die Sinfonie einer Großstadt » des pulsations moites dont il a le secret. Puis Gudrun Gut (ex-Einstürzende Neubauten) et Thomas Fehlmann (héros du label Kompakt avec The Orb) s’uniront pour un projet poétique et torride. Stefan Betke (Pole) se chargera ensuite de plonger la grande salle de la Cité dans ses infrabasses gorgées de sève dub, pour rappeler que Berlin n’est pas que la patrie de la techno minimale. Le collectif d’artistes visuels Pfadfinderei recyclera en direct des images de Berlin depuis la chute du Mur, un hommage très personnel à la ville de toutes les expériences. « Berlin : Die Sinfonie einer Großstadt » de Walter Ruttmann (1927) : Yussuf Jerusalem pourrait venir d’un garage du fin fond du Texas, il est en fait parisien et a été l’une des sensations du festival Filmer la musique. Emmené par une batteuse, le groupe fait le pont entre le death metal (son corps d’origine) et un rock psyché arty et référencé, qui privilégie un son crado et une fière allure. Leur premier album « A Heart Full of Sorrowest » est d’ailleurs sorti directement sur le mini label américain Florida’s Dying, replaçant Paris sur la carte mondiale du rock (30/06 à la Mécanique Ondulatoire et 1/07 au Point Ephémère). Le mois de juillet démarrera sur les chapeaux de roues, avec un joli embouteillage dès le vendredi 1er. A ma gauche, Colors Music Estival, une affiche roborative au Nouveau Casino avec les lancés The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads, Miike Snow, la venue exceptionnelle de RZA du Wu Tang Clan et la visite de Y.A.S., nouveau projet de Mirwaïs avec la chanteuse libanaise Yasmine Hamdan (Madonna chantant sur Daft Punk), sans oublier The Driver alias Manu Le Malin. A ma droite, une soirée de découvertes avec le festival Rock Is Dead ? à l’Elysée-Montmartre. Soit une kyrielle d’impétrants pop-rock anglais (des non-signés Plugs au très années 80 Official Secrets Act, de Scanners, pas vraiment remis d’Arcade Fire, au plus électronique Milke, etc.) accompagnée de deux groupes français à suivre, les Lillois We are enfant terrible et les Bordelais Kid Bombardos. Et au centre, toujours le 1er juillet, l’événement à ne vraiment pas louper, ce sera au Social Club le retour à Paris des Londoniens arty Micachu And The Shapes, qui s’apprêtent à triompher dans les festivals d’été (Sonar, Glastonbury, etc.). Repérée par le démiurge Mathew Herbert, qui produira son premier album (l’excellent « Jewellery »), à tout juste 21 ans, Mica Levi a déjà plusieurs vies à son actif. Cursus de violon et d’alto, composition pour l’Orchestre Philharmonique de Londres et DJ sur la scène club garage, elle se lance sans complexe dans l’expérimentation et le sampling (notamment d’appareils ménagers) et la confection de ses propres instruments. Sur scène, on pense parfois aux vieux grognards Wire pour l’urgence et le subtil décalage, qui n’empêche pas une retenue et une classe so british. Concert de la quinzaine haut la main. Micachu And The Shapes - « Golden Phone » : Festivals Au même moment, à Evreux, Le Rock dans tous ses états (les 26 et 27/06) remet le couvert… pour sa 26e édition. Cette année encore, ce festival à taille humaine a soigné sa programmation tout terrain avec, entre autres, Alela Diane, Adam Kesher, Deerhoof, Missill, Yeah Yeah Yeahs, Zone Libre vs Casey & Hamé, A Place to Bury Strangers ou encore Fucked Up. Enfin, toujours le dernier week-end de juin, saluons Music For Toys (du 26 au 28/06), festival entièrement dédié aux jouets musicaux. Toy pianos, melodicas, trompettes et guitares en plastique au programme de ces trois soirées parisiennes gratuites (au 1 Bis, au Glaz’art et à l’International). A voir, les historiques hexagonaux Klimperei, les Portugais Kids On Holiday ou encore les Belges de Madame Patate. Ce festival se prolongera aux Voûtes le 4 juillet avec une journée entièrement dédiée à Pascal Comelade, à l’occasion de la sortie de la compilation « Assemblage de pièces comeladiennes du plus bel effet », avec rien moins que Richard Pinhas, le génial Général Alcazar, ancien « guitariste » du maître catalan, le toujours vert Jac Berrocal ou encore les Allemands de Faust, parmi les inventeurs du krautrock des années 70. Valeurs sûres Nouvelles têtes Revenants
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commentaire
écrit le < 18'06'09 > par <
mbertier 3cA parishq.net
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Plein de choses bien à voir par ici aussi : http://www.musiques-incongrues.net/forum/events/
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