< 02'06'08 >
Vladimir, bon camarade

Un président peut en cacher un autre… Alors que Vladimir Poutine entame ses voyages à l’étranger en tant que Premier ministre par une visite à la France (logique, à partir de début juillet, c’est elle qui préside l’Union européenne), l’ancien président russe a rencontré, en marge des contacts officiels avec Sarkozy ou Fillon, son ami Jacques Chirac, autre ex de prestige, et Maurice Druon, l’écrivain au père russe qui ne cache pas son admiration pour l’ancien dirigeant du Kremlin.

Depuis juin 2006, Druon est membre de l’Académie russe des Sciences pour « son apport aux relations franco-russes ». En avril, Poutine avait envoyé ses vœux pour le 90e anniversaire de l’académicien en faisant valoir, qu’il se situait dans la conscience du peuple russe, selon l’agence d’information russe Novosti, au même niveau que les grands classiques de la littérature française, Victor Hugo, Alexandre Dumas ou Stendhal : « Maurice Druon est non seulement un écrivain célèbre, écrit Poutine, mais c’est également un ami fidèle de Moscou, qui déploie tous ses efforts pour renforcer les relations russo-françaises amicales et fructueuses, en premier lieu dans le domaine culturel ».

Pas sûr pourtant que les deux amis aient beaucoup échangé sur les délicates questions de la démocratie en terre ex-soviétique, du partage (déjà) problématique de pouvoir entre Poutine et le nouveau président Dmitri Medvedev, investi le 7 mai (et dont il se dit qu’il n’est que le pantin lisse de Poutine), et encore moins de la responsabilité de l’ex-homme fort du Kremlin dans la répression en Tchétchénie. « Le Monde », qui a interviewé Vladimir Poutine vendredi 30 mai, l’a quand même interrogé à ce propos : « La situation en Tchétchénie s’est vraiment améliorée » assène Vladimir, qui se décerne un satisfecit global sur la gestion de la crise tchétchène : « Je suis sûr que si nous avions essayé d’agir autrement, tout cela aurait duré jusqu’à aujourd’hui. » Guillaume-en-Egypte, pour le coup un peu slave sur les bords, n’en pense pas moins….

votre email :

email du destinataire :

message :