Dany, Dany cool
La Une et neuf pages d’enquête dans « Le Parisien » d’hier mardi, une réception à l’Elysée jeudi matin avant la rédaction en chef du « Grand Journal » de Canal+ le soir. Il est partout. Il, c’est Daniel Cohn-Bendit, phénomène des dernières européennes qui passionne les médias (on ne se risque pas à dire les Français, vu le taux d’abstention enregistré le 7 juin) et semble avoir à vie le capital sympathie de l’étudiant hilare photographié face aux CRS par Gilles Caron (Guillaume-en-Egypte lui-même...). Après Nicolas Sarkozy, Carla Bruni et Barack Obama, le voilà propulsé nouvelle icône du moment. « Dany l’écolo », « Dany le Rouge », « Dany le Vert », apocope et surnoms qui nous rendent familier celui que la presse s’empresse d’imaginer candidat à la présidentielle -la logique française de toute ambition politique... Faut dire, la superstar a tout du bon client (et vice versa) : parler franc et franc tireur qu’on ne relie pas nécessairement aux turpitudes et aux logiques d’appareil, passé mythique, coolitude absolue, tutoiement de rigueur, bonne tête de révolutionnaire rangé des voitures, Vert dans une période où les questions environnementales font consensus, charisme indéniable, fragrance rebelle et homme de dossiers qui peut toujours parler foot quand la politique lasse… Forcément, un tel engouement fait grincer quelques dents. Logiquement celles de « Marianne », l’hebdomadaire fondé par Jean-François Kahn, lui-même candidat Modem aux européennes : « DCB à vélo, DCB raconté par ses amis, DCB avec son épouse Ingrid, son fils Bela, les femmes de DCB, les sept secrets de DCB, la maison de DCB, l’avis de Marie-France Pisier sur DCB, le regard que les Français portent sur DCB, les parents de DCB, la crèche où a travaillé DCB, la galaxie DCB (…) On frôle l’overdose. » Toujours du côté du Modem, « Cohn-Bendit est un salopard aux méthodes staliniennes », balance Christophe Madrolle, Vert passé chez Bayrou. Pauvre Cohn !
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