< 30'07'08 >
La brume à Pékin affecte les JO... et le Net

Une semaine avant l’ouverture officielle des JO de Pékin, la capitale chinoise est en plein brouillard. Un témoignage incontestable de la pollution, mélange de poussière de construction, de fumée de pots d’échappements et d’usines, qui sévit traditionnellement dans la capitale chinoise. Ajoutez-y une température à 32° et une humidité de l’air autour de 70% et vous aurez une idée des « mesures drastiques » enclenchées par Pékin le 20 juillet. Le plan anti-pollution des autorités chinoises ? Interdiction de circuler pour la moitié des 3,3 millions de véhicules de la capitale, fermeture des usines à Pékin et dans une demi-douzaine de provinces, et interruption de la plupart des constructions en ville.

Mais la brume refuse de se dissiper. Même si les autorités revendiquent une nette amélioration, le niveau moyen de particules dans l’air, l’une des principales mesures de la pollution, reste deux fois plus élevé que la norme recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)...

On est loin de la promesse de Jeux olympiques verts, malgré les milliers d’arbres plantés près du site olympique. A tel point que certains athlètes (américains et néo-zélandais) envisagent de porter des masques anti-pollution. Une solution que Xinhua, l’agence de presse officielle chinoise trouve injustifiée, estimant que les craintes sont avivées par les médias étrangers.

Est-ce la raison qui a poussé les autorités chinoises à censurer l’Internet pour les correspondants de la presse internationale qui arrivent à Pékin ? Les tractations vont bon train entre le Comité olympique et Pékin, qui revient aujourd’hui sur sa promesse de garantir l’accès au Net pour les médias étrangers, en évoquant un accès « suffisant » au Net (les sites comme la BBC en chinois ou ceux de RSF sont inaccessibles depuis la Chine).

Et quand bien même les 22 000 journalistes attendus à Pékin accéderaient à tout l’Internet, les conditions de l’accès au réseau mondial seront sans doute chaotiques. Surveiller les réseaux prend de la bande passante. « Le Monde » rapporte que « pour l’AFP, qui envoie 170 personnes en Chine, le plus gênant n’est pas tant la censure de certains sites que les ralentissements occasionnés par le contrôle permanent du Réseau ».

« Et le sport dans tout ça ? » semble dire Guillaume-en-Egypte, qui replonge malicieusement dans « le Petit Livre Rouge »...

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