Le pop’lab de poptronics, c’est celui des artistes invités à plancher sur un format hybride, mi-papier, mi-électronique, le pdf (pour Portable Document Format). Hybride comme les croisements qu’imagine poptronics, entre monde physique et cybermonde, entre net art et graffiti, théâtre et graphisme, musique et design, entre artistes et internautes. Un espace-temps création, à parution aléatoire, pour des rendez-vous que poptronics veut inattendus.

numéro 4’
septembre 2007
Agnès de Cayeux et Ultralab™

C’est une sexualité de groupe

Comment ça marche le cybersexe ? C’est quoi une « escort girl » dans Second Life ? Un orgasme virtuel, ça fait du bien ? Agnès de Cayeux s’est prêtée au jeu, et a invité le collectif Ultralab à participer...


< 8 > commentaires
écrit le < 21'09'07 > par < a PVQ bram.org >
" C’est un vrai challenge dans Second Life de se prostituer de façon totalement fantaisiste et belle." Est-ce possible ? Est-ce que la prostitution peut fonctionner autrement que sur des modes de routine, du déjà imaginé ?
écrit le < 31'10'07 > par < simon.cussonait ToM yahoo.fr >
il y a quelque chose d’assez effrayant chez ces petites sottes qui s’amusent a faire les putes sous un mode banal insignifiant inoffensif d’un monde deconnecté
écrit le < 31'10'07 > par < agnes NTf agnesdecayeux.fr >
il y a quelque chose d’assez curieux dans l’idée de croire que ces petites sottes sont des femmes, lorsqu’elles sont peut-être d’un tout autre genre in ce monde si connecté.
écrit le < 31'10'07 > par < simon.cussonait FWG yahoo.fr >
Pas si connecté au monde qu’il n’y parait, quant à la perte de sens et de l’autre. En effet, tous les genres doivent se retrouver dans cette confusion
écrit le < 04'11'07 > par < agnes b8i agnesdecayeux.fr >
Cher Simon, vous dites : "pas si connecté au monde qu’il n’y parait", parlant de la plate-forme Second Life. Mais quoi de plus connecté que ce web 3D adjoint de nos (vrais-réels) corps passagers ? Les rêveries "Matrix" ou plus gracieusement celles de "Thomas est amoureux" ? Celles-ci n’en demeurent pas moins des films, des fictions ou des formats lisibles, reproductibles. Que nous aimons, certes. Si ces mondes possibles n’étaient pas par nature archi-connectés, leur formulation ne serait pas victime de cette pâle application du monde réel, non ? Nous pourrions naviguer dans l’onirisme, nous pourrions être ou ne pas être du côté de Beckett. Au service de la pensée. C’est sans doute la perte de sens et de l’autre in notre monde réel qui nous effraie et que nous percevons. Lorsque nous n’aurons plus de réfrigérateur (2017), lorsqu’ils arrêteront d’acquérir des 4x4 (2019), lorsque les vents et les fracas en auront terminé de l’expension industrielle (2020), que nous restera-t’il de nos images ? de nos souvenirs ? de nos corps ? de notre nature humaine ? de l’autre ? du sens ? et bien peut-être cette merveilleuse et ultime solution de cet exister 3.0. Parce qu’il sera impossible pour l’homme de se déplacer CO2. L’homme n’a jamais refusé la peau de bête comme prothèse à la perte naturelle de ses poils. Soyons naturalistes, observons ces évolutions, sans jugement moral. Darwin on the beach... agnès
écrit le < 06'11'07 > par < simon.cussonait VLE yahoo.fr >
Chère Agnès, à mon avis, il faut faire attention de ne pas faire disparaître la morale de nos observations, la morale qui définit nos rapports à l’autre et au monde, la morale qui est la recherche de la meilleure harmonie possible du vivre ensemble. Cette perte serait synonyme de perte de l’humanité, de notre déconnexion de l’autre justement auquel nous ne prêterions plus attention. Qui y a t il de plus régressif que la banalisation ludique du plus vieux métier du monde, quand on sait ce que peut être dans la plupart des cas la réalité de la prostitution ? Il ne faut pas confondre ce positionnement au monde, avec une expression symbolique du monde, comme représentation brute et dénuée de morale, et qui suscite des réactions. C’est peut être la montée de l’individualisme au détriment du collectif qui est responsable de ce glissement. Les réseaux virtuels en sont souvent une bonne illustration, au travers l’expression exacerbée de nos fantasmes au détriment de la part réelle de l’autre, tout en ayant l’illusion d’une meilleure connectivité, par le simple fait que la perception de l’autre se trouve réduite. Ainsi on peut souvent observer dans ces réseaux, des solitudes reliées entres elles, sous des formes parfois extrêmement pathétiques. Il ne s’agit pas pour autant de jeter forcement ces réseaux au feu, mais en tout cas il faut s’impliquer, s’engager, inventer, pour ne pas laisser le monde dériver brinquebalant au grés du vent des individualismes ou de fantasmes hallucinatoires. Parce que la marche du monde vers ce qui devrait être davantage de justice est une affaire beaucoup trop sérieuse pour que l’on s’amuse avec la morale, à sodomiser des coléoptères, ou que l’on perde prise dans nos liens avec les autres sans meme s’en rendre compte.
écrit le < 25'09'07 >
écrit le < 18’09’07 > Créer des dispositifs pour montrer la misere de l’homme, en l’occurence du masculin, au confins d’un univers qui replique assez parfaitement le monde réel, c’est significatif d’une fascination pour ce même monde. entre attraction et répulsion. Agnes 2C ressemble ces pervers polymorphes qui agitent le bon pour attirer le mauvais ou..le contraire... Son dispositif est effectivement assez pervers puisqu’elle reinjecte une experience ’humide’ et ’humiliante’ vers un homme, lui montrant l’absurdité de sa propre civilisation et denonçant par l sa propre faute ( l’homme). S’est elle masturbé en réel devant le spectacle de sa propre mise nue, a t-elle pris son pied en 3D ? pourquoi ne pas assumer qu’elle deteste les hommes et que d’un point de vue de sa propre sexualité, la voil obligé se pieger dans ses propres dispositifs ? Dun point de vue esthetique et artistique, c’est un peu du surfait et cela n’a pas la finesse ni la profondeur d’une sophie calle par exemple. la réponse d’ultralab est en revanche plus vaste et plus profonde, une question réelle dans notre univers contemporain qui déplace l’identité, le cadre et le groupe sur des non territoires, virtuels ou réels.il aurait semblé plus opportun d’organiser des exercices de masturbations collectifs ou de faire un plug in qui detourne la parole en orgasme permettant de jouir par la bouche en achetant son pain par exemple. desolé pour la critique un peu sévère mais le sexe et la question du sexe n’est pas (plus) une porte d’entrée esthétique suffisante pour régler ses propres névroses..
écrit le < 25'09'07 > par < annick.rivoire Jqo poptronics.fr >

En parlant de névrose, la vôtre doit être carabinée pour attaquer si frontalement la figure d’une artiste qui ose assumer ses actes (artistiques ou pas), sans même signer la critique "sévère" dites-vous, d’un nom, fusse-t-il d’un avatar, homme ou femme. Laissez-moi deviner... vous êtes... un mutant asexué, c’est ça ?

Plus sérieusement, pourquoi la violence symbolique, quand elle émane d’une femme, est-elle immédiatement critiquée comme étant le signe d’une névrose ? mmmh ? Franchement, je vais peut-être déposer le terme "cybermachisme" à l’INPI, moi...