En réponse(s) aux questions posées par le public de « Je veux savoir », trois nouvelles archives d’entretiens réalisés pour le Quai des savoirs à Toulouse évoquent la disparition des espèces avec la chercheure en écologie Alexandra Magro, le capitalisme face à la crise climatique avec Christian Gollier, directeur de la Toulouse School of Economics, et la question des origines (qui suis-je ?), avec la philosophe Cynthia Fleury.
Pour « Je veux savoir », la philosophe Cynthia Fleury répond à : « Pourquoi la question “d’où je viens ?” est-elle obsédante ? » (capture écran). © DR
< 30'03'20 >
Fin des espèces, crise du climat et capitalisme, et moi, et moi, et moi (archives « Je veux savoir »)

Besoin de penser ailleurs que dans l’espace confiné de nos vies sous virus ? Voici la suite des archives vidéo de « Je veux savoir », le festival des savoirs partagés proposé par Pierre Giner, Poptronics et Trafik, en octobre 2019 au Quai des savoirs à Toulouse, avec la complicité du CNRS, de l’INA et du CNES.

Comme les questions posées par le public sont des plus diverses, leur mise en ligne obéit à cette même logique : on veut savoir, dans tous les sens et toutes les directions ! Il sera question cette semaine de chaînes trophiques (l’humain les a-t-il toutes cassées ?), de théorie économique (le grand capital est-il compatible avec la transition), et d’introspection intime (la quête des origines). Ecologie, économie et philosophie…

La biodiversité est-elle en danger ? La chercheure en écologie et didactique de l’écologie Alexandra Magro, spécialiste des coccinelles, a bien voulu répondre à la question. On ne s’étonnera guère qu’elle renvoie in fine à une autre question (quelle biodiversité souhaitons-nous ?), étant enseignante-chercheure d’écologie et didactique de l’écologie à l’École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole (ENSFEA) et au laboratoire Évolution & diversité biologique (EDB, IRD, CNRS, université Toulouse III Paul Sabatier)…

Alexandra Magro : « La disparition de la biodiversité est liée à nos activités »

La crise climatique, l’effet de l’humain sur la planète, l’anthropocène et comment y faire face sont au cœur de nombreuses questions abordées par « Je veux savoir », posées par des Toulousains, mais aussi par des internautes, ainsi que par tous les chercheur-e-s interviewé-e-s. C’est d’ailleurs une grande océanologue qui a souhaité qu’on aille demander à un économiste comment le capitalisme pouvait bien faire face à la crise du climat. Sa question : « Capitalisme et changement de société pour répondre aux enjeux climatiques : est-ce possible ? »

Christian Gollier est économiste du climat, il est aussi directeur de la Toulouse School of Economics (celle du prix Nobel et très libéral Jean Tirole) et l’auteur du « Climat après la fin du mois » (PUF, 2019). S’il refuse de jeter le capitalisme avec l’eau du bain, les propositions qu’il fait vont toutefois dans le sens d’une « décroissance sélective ». Tout en critiquant les anti-capitalistes, il propose une coalition internationale d’Etats imposant une taxe carbone universelle… Pas si libéral qu’on pourrait l’imaginer.

Christian Gollier : « Imposer un prix du carbone universel pour réduire les émissions de CO2 »

« Pourquoi la question “d’où je viens ?” est-elle obsédante ? » C’est la question à laquelle répond la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, en charge de la chaire Humanités et Santé au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), et membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Elle souligne que la notion des origines a évolué et s’est élargie au fil du temps, depuis le patriarcat jusqu’aux avancées de la science génomique. Le ventre n’est pas la seule origine qui vaille, explique-t-elle.

Cynthia Fleury : « Le récit des origines est constitutif du bien-être »

Retrouver l’archive (en cours) de « Je veux savoir »

votre email :

email du destinataire :

message :