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< 23'02'09 >
Saison 4 épisode 1’ Pour le meilleur et pour le peer
UN FOMME
NIN + SAUL WILLIAMS / Gun Shots by Computer [N]
Je me souviens bien. Le rêve climatisé. Air chaud qui me passait lentement le long de la périnée. Qui remontait le long de l’épine vertébrale. Un enzyme vorace. Décapant les peaux mortes.
Dans le dos. La chose à chatte excisée étalait la serpillère. Ruminant sa supplantive colère. Se piquait de la testo depuis 6 mois. Ressemblait à un ado prépubère avec ses six poils sur la poitrine et dix sur le haut de la lèvre pince. Qu’elle ne cessait de lisser. Qu’elle finissait par noircir avec son majeur nicotineux.
J’étais mordorée. Elle faisait dégâts des eaux avec sa haine. Et mon cul se frottant contre le radial central. Ah cul magnifique tu aimes ce soleil à rainures ? La nuit avait été vaine. La chose mélangeait les registres de son juke box ventral. Et là elle faisait eaux usées avec sa nerveuse pas clito pas bito. Acné-fièvre me balance « va te faire enculer sale pute ! » Les désastres ADN font les salopes cruelles. Elle répète : « Va te faire enculer sale pute ! » Les salopes cruelles font les bons sacs de frappe.
Il n’y a plus de dos. L’aiguille de la ponction remballe ses 12 cm d’acier effilé. Se retire et laisse perler un peu de jus chaud de la dorsale atlantique. Au large du Yemen.
UNE HEMME
M83 vs APHEX TWIN vs KHIA / Pussy Licker [P]
J’avais bien capté l’émission. Me faire enculer ? C’était 10.000 fois fait, jeune hemme. Sale pute ? Comme toi, comme vous tous. C’est un fait établi par tant de rapports de la centrale sombre. 480 ami(e)s sur Facebook. 480 putes pour vos crâneries de chatteuses retroussées, de queuleues ravalées. Ça capitalise sur l’objet « ami » dans les sex shops de la nouvelle pornographie. Maintenant. Le progrès social. Vous êtes tous maqués.
Problème, hemme non contondant, on me traite pas. Problème, transsexuel typé made in USA, je te fais face. Quand on insulte comme un foutreux on paie comme un éjaculeur. Conculsion n°1278 dans le catalogue des punitions nécessaires : je te colle ma main faite bombe dans ta barbichette dentaire, et là tu pisses le sang comme cette fomme que tu ne cesses de réaffecter dans ton labo de campagne. Vise les testicules fantômes, Ana, qu’elle se sente dans le senso du genre idéal. Retape à la talonnette, la répétition faite transe c’est le best way pour renforcer la mémoire sensorique. Alors mutante, on se sent dans l’érectile, on a toujours envie de verbaliser la queen Ana à chatte lumineuse ?
Et cul klaxon ? Et bouche gyrophare ? Et bite ovulatoire ?
A L’IDÉE
LIARS / Drum’s Not Dead / It’s All Blooming Now Mt. Heart Attack [P]
Alors lela choubaka du sex discount, t’es dans l’humeur de te faire lyncher le discours façon skin head bomber et petits accessoires virilisés ? Ça veut sloganiser l’humide et la pétillante ? Ça veut théoriser le genre et aplanir les dérangements biochimiques ? Foutre queue dans ta face devenue sang ! Ma chatte est magique et je l’assume dans sa globalité planétaire. Ma bite faite idée est la gloire des caresses imprudentes. Si tu veux devenir alligator je me ferai tyrannosaure et je te viandoxerai niomme niemme ! Miam miam ! Nonne formatée !
Et crois moi, moi, je saurai où trouver ma jouissive. Pas gravée sur un nouveau monument aux sexes morts. Pas listée dans une thèse de Berkeley, mode « je suis malaise alors je dogmatise mon désastre ».
A l’idée je te dis, chatte reverse ! La trans-idée c’est ta somme, ça sonne suic-idée. Ça te résume, non ?
NO SEX IN AIX
J’ai retrouvé l’angélique démon à Aix. Le Manuel de Venise. Le juif de la Giudecca. On est deux sentimentaux. On le revendique. Dix ans après, on partage la même malice dans le vice amoureux. Je lui ai rien dit de la cellule rouge. De l’œil. Des humides. Du temps monnayé. On voulait se retrouver vierges. Se mentir purs. Il ne m’en a pas dit plus de ce qui avait tracé les rivières autour de ses yeux. Et oxygéné quelques boucles sur les hémisphères de son visage encore infantile.
On était deux avatars de nous mêmes dix ans avant. Il revenait de Sicile. Là où les fentes s’ouvrent au zénith. Là d’où vient une moitié de moi. Je voulais rien savoir. Je présavais d’avance. On était deux nous harnachés en Vénitiens violents. C’était bon. Et moi le bonheur ça m’effraie pas. Tant qu’il ne ressemble pas au vôtre. Qui me terrorise.
On a roulé pendant des heures sur la zone écœurée de lavande. Confrontant nos mélodies profondes. Rien n’avait vraiment changé. On s’est joint au chœur de l’armée noire pour massacrer la Nina SIMONE de « Wild is the wind » [N]. C’est notre zique d’ascenseur, notre valse nuptiale. Le truc au galop qui nous faisait descendre les braguettes volatiles. Un truc de fougueux. On avait 20 ans, Nina, elle encore, la super camée, sulfurant « He’s Got The Whole World In His Hands » [N], la vie ça nous la mettait en érection. Seul fossé, le Whole World, on ne jouissait Mousline que si on lui déchirait la Divine.
On s’est perdu pas longtemps dans cette ville o-crasse faite musée. Pas si vomitive au final. Mais. Manquait la mer. Manquait la merde. Manquait la Gare Saint-Charles. Manquent les collines berbères de Marseille. Mais avec Manuel… avec lui je traverserai Neuilly-sur-Chienne que je trouverai ça survivable. Même la locale logotomisée.
On n’a pas baisé. C’était notre commun l’outrance fucking. Alors parfois l’extraordinaire amour c’est juste regarder les mêmes choses au même moment. Se tenir les 20. Y lire nos devenirs incertains. Et jouir du vide et du reste. Se retrouver dans l’odeur de la chair. Se croiser par la peau endormie. Se parler sans langue. Tous ces stéréotypes d’enculée de sa mère, qui restent des intouchables. Des vacuités qui ralentissent même les criminels en fuite.
Mourir comme ça. Vaut vos prisons IKEA.
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ana vocera
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