Re:place, conférence internationale du 15 au 18/11, Haus der Kulturen der Welt, John-Foster-Dulles-Allee 10, Berlin.
Blog collectif pendant la manifestation.
Exposition « 9 evenings reconsidered : art, theatre, and engineering, 1966 », du 10/11 au 2/12, Tesla, Klosterstraße 68-70, Berlin.
« Open Score » de Robert Rauschenberg présenté pendant « 9 evenings », festival de théâtre et ingéniérie, à New York en octobre 1966. © Fondation Langlois
< 15'11'07 >
Berlin Re:place les arts techno dans le rétro

Regarder en arrière pour aller de l’avant, c’est la dernière tendance des arts électroniques que l’on vérifie en plusieurs endroits du globe. Versant expositions, à Prague avec la rétrospective Frank Malina pendant le festival Enter3, à Dortmund et à Glasgow en 2007 avec un solo des net-artistes d’Irational.org, en Allemagne où les précurseurs du computer art de Zagreb seront bientôt au ZKM.... Versant remake et autres « re-enactments », avec « Synthetic Performances » d’Eva et Franco Mattes dans Second Life. Mais aussi versant publications avec les « Mediaarthistories » début 2007. Et du côté des conférences, Re:place débute aujourd’hui à Berlin.

Cette conférence internationale a pour thème l’histoire des médias, des arts, des sciences et des technologies. Deuxième session après Refresh en 2005 au Banff Centre dans les montagnes canadiennes (qui en propose d’ailleurs les archives vidéos ici), elle rassemble de nombreux chercheurs et artistes venus du monde entier dans la capitale allemande discuter des déplacements et migrations des lieux de productions artistiques et théoriques, d’où le titre « Re:place ».

Un exemple ? Le festival « 9 evenings » à New York en 1966 fait l’objet d’une exposition du MIT (le prestigieux Massachusetts Institute of Technology) au centre Tesla, lieu berlinois de résidence, diffusion et réflexion pour les arts numériques, contraint de fermer fin 2007. Ces « neuf soirées » sont le premier projet où artistes et ingénieurs ont travaillé ensemble à la création des premières performances interactives. Elles marquent aussi le début de l’aventure du groupe « Experiments in Arts and Technology » (EAT) à l’initiative entre autres de l’ingénieur Billy Klüver et du plasticien Robert Rauschenberg. Ce dernier y présentait « Open Score » où la salle finissait plongée dans le noir : l’artiste Frank Stella jouait au tennis face à une joueuse professionnelle et chaque rebond de la balle éteignait un projecteur grâce à un émetteur radio dans la raquette. Au cours de ces « 9 soirées » historiques, John Cage, Lucinda Childs ou Yvonne Rainer ont également présenté leurs créations. Pour en savoir plus, on ira cliquer sur la page des recherches de Clarisse Bardiot, elles aussi multimédias.

anne laforet 

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