« Marcher sur la tête », photographies d’Alexandra Rivet, jusqu’au 28 juillet, « Le Ventre de l’Architecte », 4 rue Burnouf, Paris 19e.
Alexandra Rivet ne propose pas de légendes à ses images. Au spectateur de les imaginer. © Alexandra Rivet
< 18'06'07 >
Manger l’image
« Marcher sur la tête », toucher à triple sens - olfactif, gustatif, sensoriel - une expo photo, après avoir effleuré le blog d’une certaine Alexandra Rivet, c’est possible, là-haut sur les hauteurs de Belleville au cœur du restaurant « Le Ventre de l’Architecte ». Alexandra, après avoir tenté l’expérience "immortalisante" du blog qui "élimine la contrainte du temps et donne une dimension infinie aux photos", s’attaque au réel avec un itinéraire artistico-gourmand : 1. visite du blog ; 2. déjeuner/dîner au restaurant en présence de l’artiste ; 3. appréciations à haute voix (si possible) avec les réponses live de l’auteur ; 4. retour au blog, pour poster des commentaires.
Pendant la durée de l’exposition, jusqu’au 28 juillet, l’artiste pousse l’expérience jusqu’à se transformer en serveuse dudit restaurant. Une photographe/plasticienne qui vous sert du travers de porc à la sauce de miel d’acacias, « c’est comme une sorte de mise en abîme, car mes photos deviennent à leur tour objet d’une autre artefact", dit-elle. D’ailleurs, elle a déjà installé un matelas en pleine expo : "Ceux qui avaient vraiment envie de visualiser mes œuvres devaient s’allonger, car l’expo était au plafond, avec tout l’arsenal : photos, objets, sons. »
L’art comme une interaction, un processus où Alexandra Rivet aime que "le matin, les électriciens qui boivent leur café me parlent d’image, et l’après-midi un publicitaire me parle de la même image, différemment". Le Web est ainsi envisagé comme "la vie de l’image". Ses photos, à peine mises en scène, se contentent d’être décalées, au sens incongru du terme, comme cette baignoire dans la forêt.
iulia badea guéritée et christelle brière 

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