Ambiance farniente, sportive ou cérébrale pour l’été 2009 ? Que font les agitateurs et acteurs du net et de la culture quand tout le monde part en vacances ? Sous forme d’un questionnaire « à la Cosmo », poptronics a enquêté auprès d’Olga Kisseleva, qui présente « CrossWorlds », jusqu’au 20/09, dans le cadre de Horizons—Rencontres Arts Nature, dans le Massif central (office de tourisme du Sancy, 6, avenue du Général Leclerc, Le Mont-Dore).
Maquette de l’exposition que prépare Olga Kisseleva autour de Tchernobyl, sa destination de vacances 2009... © DR
< 27'07'09 >
Olga Kisseleva, qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?

Olga Kisseleva est déjà un peu en vacances. Cette artiste russe qui vit à Paris invite en tout cas au voyage avec l’installation « CrossWorlds » qu’elle présente tout l’été dans le Massif Central, au Mont Dore, comme un land-art technologisé. Dans le cadre d’Horizons rencontres Arts Nature du Massif du Sancy, Olga Kisseleva a en effet semé ses cailloux volcaniques à même le pré jouxtant le sommet du Capucin. Un Petit Poucet version techno, puisque le motif des pierres de pouzzolane étalées sur 250m2 est celui d’un tag électronique, cette signature codée lisible par téléphone portable (reliés au Net).

Les « CrossWorlds » d’Olga sont autant de performances in situ, où elle détourne le principe de ces codes-barre en les plongeant dans d’autres signalétiques du quotidien (débutée en 2006 à Bilbao, la série s’est poursuivie en 2007 à l’abbaye de Maubuisson). Les mondes croisés d’Olga (clin d’œil et jeu de mot avec l’anglais « crossword », pour mots croisés) sont souvent des invitations à décaler son regard, remettre en cause ses certitudes et tester les limites psychologiques que l’esprit humain déploie face aux « progrès » de la science. Ainsi, le marcheur pénètre un labyrinthe pierreux sans pouvoir déceler le message, tandis qu’en prenant de la distance, il pourra lire grâce à son téléphone : « le paradis ». Tout un programme...

Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?

Je vais en Ukraine.

Quels plaisirs culturels tu te prépares pour l’été ?

Le principal plaisir culturel sera le travail de préparation pour le projet que je réalise en 2010 entre Tchernobyl et le Centre Pompidou Metz dans le cadre du projet collectif « Le pire n’est jamais certain ». C’est un ensemble d’expositions « à l’écoute des tremblements du monde contemporain » qui veut « renverser la catastrophe en Anastrophe »...

Quelle sera ton attitude par rapport au Net pendant les vacances ?

Je débranche tout.

A quel gros chantier tu t’attaques après les vacances ?

L’installation à Tchernobyl, voir la maquette jointe (ci-dessus). Et aussi la performance « p10 ou Perestroika à l’auberge » que je vais faire au Cneai le 13 septembre, sur l’Ile des Impressionnistes, dans le cadre de l’exposition Fleuves. Une manière de créer une passerelle entre les bords de la Seine et les bords de la Neva : un banquet informel, tel qu’il avait lieu dans les ateliers d’artistes non-conformistes de Saint Pétersbourg avant la Pérestroïka, remplace l’ambiance habituelle sur l’Ile des Impressionnistes.

Bonnes vacances !

Recueilli par annick rivoire 

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< 2 > commentaires
écrit le < 27'07'09 > par < mister.n SyK laposte.net >
Petite précision, les Codes 2D appelés souvent tag n’ont rien d’électronique ! Ce sont justes des informations visuelles organisées de telles manières à transmettre une information (texte, URL...). l’électronique est plutôt à voir du côté de la RFID. Vu la photo de l’installation, ça a l’air pas mal du tout.
écrit le < 28'07'09 > par < annick.rivoire Wdb poptronics.fr >
Mea culpa, bien entendu une totale confusion entre électronique et numérique, c’était un raccourci pour qu’on comprenne qu’il ne s’agissait pas de "mot-clés", vocabulaire employé dans l’édition numérique qui permet notamment à Google de scanner les pages du Web... Merci Nicolas de ta vigilance !!