Boing Boing tv, émission quotidienne sur le blog Boing Boing. Première le 3 octobre.
Un des premiers sujets de Boing Boing tv : l’illustrateur français Villemard et ses visions du futur. © DR
< 03'10'07 >
Boing Boing atterrit en territoire télé
Si même les puristes s’y mettent… Boing Boing, le blog américain le plus pointu de sa génération, un des plus anciens aussi, lance aujourd’hui sa « Boing Boing tv », une vidéo quotidienne (cinq jours par semaine), concentré de net-culture décalée. Premier blog en fréquentation, Boing Boing, pure émanation de la côte Ouest libertarienne américaine, est d’abord né en version papier, authentique rejeton de la free press (plus connu chez nous sous le terme de fanzine), en 1989. En 1998, Boing Boing investit le Net et, encore pionnier en 2000, abandonne son site pour le format blog, auquel contribuent aujourd’hui six personnalités, chercheurs en nouveaux médias, journalistes ou illustrateurs (Mark Frauenfelder et Cory Doctorow, David Pescovitz et la blonde Xeni Jardin, John Battelle et Joel Johnson). Entre bizarreries et technos, culture et science-fiction, le panorama couvert par Boing Boing en a fait le premier blog consulté aux Etats-Unis, grâce à son contenu résolument indépendant et original, qui revendique une certaine étiquette (on évite les pièges de la net-économie ou du Web 2.0 et on met en garde plus généralement contre tous les techno-bluffs des capitaux-risqueurs). « Ce n’est pas le résultat d’un business plan ou d’un focus groupe marketing », se défend Boing Boing dans le texte de présentation. Et de promettre qu’il ne s’agit pas d’un reniement, qu’il n’y a pas derrière cette expérimentation le moindre discours pour « réinventer le journalime citoyen via la désintermédiation d’une longue queue postmoderne de la blogosphère », mais simplement l’excitation de « partager quelque chose de nouveau avec vous aujourd’hui ». L’idée est « simple » : « explorer le même matos qui nous obsède depuis que Boing Boing a débuté il y a vingt ans, mais simplement en le faisant au quotidien en vidéo ». Pour son premier « épisode », posté ce matin, Boing Boing tv et sa mascotte, un homme au marteau piqueur, revient sur les « visions du futur » d’un illustrateur français ( !) des années 1910, zoome sur un extrait de thérémine, l’instrument préfigurant toutes les tentatives électro-acoustiques de ces dernières années, évoque un chasseur de licorne et termine sur la folie des listes qui sévit aussi aux Etats-Unis (avec Listography, un site et un livre de Lisa Nola, sorte de Miscellanées de Mr Schott numériques). Présentée par Mark Frauenfelder et Xeni Jardin (qu’on croirait échappée d’un épisode de Star Trek), l’émission tranche avec le niveau des productions on line, résolument pro, et en même temps pas totalement télévisuelle. L’humour est un poil empesé, le côté « incunable du Net » fonctionne, et pourtant… l’image de l’homme-tronc (ou de la femme-tronc) avec voix afférente colle difficilement avec l’esprit décalé du blog (la cyberculture, les freaks, les gadgets communiquants, les « excentricités »).
Il twittait avec ses chaussures debout
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