Camille Henrot est une artiste contemporaine bien de son temps ! Cette passionnée de cinéma d’animation et de musique mixe sans complexe les supports et les projets, en passant d’un clip pour Joakim ou Principles of Geometry à une exposition de photos sans jamais délaisser l’expérimentation et la pellicule, ses premières amours (elle cite souvent Maurice Lemaître et Norman McLaren comme ses maîtres à penser et à ... gratter !). Avant une rentrée chargée, elle se plie à notre pop’questionnaire indiscret.

Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?
Moi je n’ai pas changé d’adresse... (voir image ci-dessus)

Quels plaisirs culturels te prépares-tu pour l’été (expos, festivals, livres, musique, dvd...) ?
En vacances je ne fais que lire et écrire. Les vacances sont le meilleur moment pour travailler car l’inactivité me fait rêver à l’activité future.

Pour travailler sur un projet à venir je vais lire :
« Inde, Grèce ancienne : Regards croisés en anthropologie de l’espace » (actes d’un colloque international),
« Un Barbare en Asie », Henri Michaux,
« Shiva et Dionysos : La Religion de la Nature et de l’Eros, de la préhistoire à l’avenir », Alain Danielou,
« Identités et cultures : Politiques des Cultural Studies », Stuart Hall,
« Le Mahabharata », Jean-Claude Carrière,

Et aussi : « L’Orientalisme, l’Orient créé par l’Occident », Edouard Saïd,
« La Psychologie du yoga » de Jung,

Il y aura le tome III de la Recherche, « Du Côté de Guermantes », « Pylônes » de Faulkner, « Comment j’ai écrit certains de mes livres », Raymond Roussel, « La Conjuration des imbéciles » de John Kennedy Toole.

A part ça, les films et la musique sont souvent le fruit d’une décision collective, donc je ne prévois rien.

Quelle sera ton attitude par rapport au Net pendant les vacances ?
Je décroche complètement, d’ailleurs je perds mon téléphone, l’électronique est une agression totale.

A quel gros chantier t’attaqueras-tu après les vacances ?
La version brésilienne de ma performance « Karaoké choral » (installation sur la mémoire collective des chansons populaires activée pour la première fois à Paris lors de la Nuit blanche 2007) pour une tournée dans trois ville du Nord du Brésil. L’édition d’un livre d’images de 144 pages chez Léo Scheer, une œuvre à propos de l’Inde pour une prochaine exposition au centre Pompidou.

recueilli par benoît hické