Fiction/Lectures performées, Eric Duyckaerts et Pierre Alféri, introduits par un film court d’Anne Durez, dans le cadre de la Saison 2 de la revue « jbcqvf » (J’aime beaucoup ce que vous faites…) à la Fondation d’entreprise Ricard, le 5/01 à 19h, entrée libre, 12 rue Boissy d’Anglas, Paris 8ème.
Eric Duyckaerts, artiste spécialiste des conférences plutôt décalées... © DR
< 05'01'09 >
Deux lectures performées, sinon rien
Des créations inédites, de la poésie visuelle, des fictions atypiques… Le programme de la soirée « Lectures performées » de ce lundi aguiche : Alféri et Duyckaerts, soit deux performers (se) jouant des mots, des situations, de la scène et de l’articulation texte-son-image. Pierre Alféri, poète, vidéaste, philosophe, romancier, présente une création, « Les jumelles bis, une rêverie astronomique », avec, pour l’accompagner au synthétiseur Liam Farrell (plus connu comme Doctor L, batteur chez Taxi Girl, les Wampas ou les Rita Mitsouko puis compositeur pour Assassin), tandis que le plasticien belge Eric Duyckaerts pratiquera une performance sur le mode de la conférence. Pierre Alféri, fondateur avec Suzanne Doppelt de la revue « Détail », et avec Olivier Cadiot de la « Revue de littérature générale », fait généralement sortir les mots de la page blanche, les réagençant en rythme et en images. Il a longtemps performé avec Rudolphe Burger, est toujours du côté de l’expérimentation, que ce soit avec la revue littéraire « Inventaire/Invention », qui a édité son dvd « Cinépoèmes & films parlants » ou sur Remue.net, le site fondé par un autre expérimentateur littéraire, François Bon. L’artiste Eric Duyckaerts, né en Belgique et vivant à Nice (où il enseigne à la villa Arson), manipule lui aussi les mots, mixant au cours de vraies-fausses conférences arts plastiques et science, droit, logique mathématique. Ses démo-performances hilarantes (mais pas que) sont généralement menées sur un mode parodique, où d’analogies en digressions, le parfait scientifique se transforme en parfait professeur Tournesol, mélangeant les registres de discours pour mieux (dé) brouiller les cartes. Pour se mettre dans le bain d’une soirée décalée, deux extraits de ces lectures d’un autre genre, têtes chercheuses formelles et littéraires, portées par la revue « jbcqvf » (« J’aime beaucoup ce que vous faites… »), de Christian Alandete et Agnès Violeau, à la fondation d’entreprise Ricard. Lapins du soir (extrait), Pierre Alféri, 2001 :
Il faut qu’on parle, naturellement !
Alain Damasio, un écrivain se prend au jeu (2/2) Il faut qu’on parle… pauvres pécheurs ! |