Du 20 au 23/01/10 au théâtre de l’Arsenic à Lausanne (Suisse).
« Llámame mariachi »,, création de La Ribot au Centre Pompidou dans le cadre du festival d’automne, du 11 au 14/11 à 20h30, 10€-14€, place Georges Pompidou, Paris 4e.
Du 20 au 23/01/10 au théâtre de l’Arsenic à Lausanne (Suisse).
Dans "llámame mariachi", création de la chorégraphe performeuse espagnole La Ribot, tout commence par une vidéo tournée en temps réel sur le plateau. © Isabelle Meister
< 14'11'09 >
La Ribot entre-deux
Une première française pour la nouvelle création de La Ribot, dans le cadre du Festival d’Automne, c’est depuis mercredi et jusqu’à ce samedi 14 au Centre Pompidou, et ça s’appelle « Llámame mariachi » (appelez-moi mariachi), un spectacle mêlant vidéo, chorégraphie et arts plastiques. Un objet spectaculaire non identifié signé de la plus singulières des chorégraphes contemporaines, l’Espagnole exilée (en Grande-Bretagne pendant dix ans et désormais en Suisse) Maria La Ribot, qui s’est fait une marque de fabrique des expérimentations transdisciplinaires, entre danse, performance, « Live Art », arts plastiques et vidéo. A priori, l’offre est alléchante. « Je dirai que c’est peut-être mon projet vraiment ambitieux avec la vidéo et la scène, avance Maria Ribot dans le programme. Avec “Mariachi”, le corps prendra également beaucoup de place –c’est lui qui va faire le lien entre la vidéo et la scène. » Concrètement, ça donne un spectacle en deux temps, qui s’ouvre sur la projection d’une vidéo assez longue (17 minutes), tournée en direct, caméra au poing et qui invite le spectateur à explorer un espace, mi-friche industrielle, mi-studio de travail, avec des arrêts en forme de gros plans sur une carte postale érotique, une matière plastique, un écran de télévision, ou encore une main qui s’arrête sur les aspérités d’un mur. La caméra vacille, l’œil tournoie : le mouvement initié par la danseuse-caméraman produit une image tremblée qui ne ménage pas le spectateur. La suite du spectacle voit trois femmes arriver sur le plateau entièrement occupé par une large table recouverte de livres et d’objets divers - trompette, tarte aux fraises… La Ribot retrouve ici deux interprètes avec qui elle avait déjà travaillé sur la création de « Laughing Hole » en 2006 ; Marie-Caroline Hominal (danseuse régulière de la compagnie de Gilles Jobin) et Delphine Rosay. La complicité entre les trois femmes est une belle évidence – leurs conciliabules à moitié chuchotés laissent transparaître un vrai travail d’écoute. « Attention, tu vas trop vite » prévient, avec sollicitude, l’une d’entre elles, ou encore « je crois que ça se passe bien » dit l’autre en parlant du spectacle... Malgré des airs improvisés, le texte très écrit laisse deviner une totale maîtrise des différents niveaux de jeux, entre l’adresse au spectateur et les confidences faussement naïves entre danseuses. Pendant une petite demie-heure, les trois femmes, assises côte à côte, se meuvent au ralenti et s’emparent des livres pour en lire quelques lignes et aussitôt s’en débarrasser, faisant voler les pages en l’air, lançant les livres aux quatre coins du plateau de façon désinvolte. Rien de plus, rien de moins. Des actions ordinaires menées avec une lenteur et une précision savamment chorégraphiées, une même attention aux détails peut-être que dans la vidéo précédemment montrée. Ce spectacle-diptyque entre vidéo et plateau force le spectateur à s’interroger et, éventuellement, à recomposer le sens. Si la proposition artistique relève d’une authentique réflexion sur l’espace et le mouvement, les deux pans du spectacle ne se font pas nécessairement écho, ou de très loin (notamment avec le retour d’un certain flingue en carton). On se prend à rêver à un jeu en miroirs qui aurait vu l’image vidéo et le corps vivant se répondre vraiment l’un l’autre…
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