Lulla, même pas 30 ans, a été l’une des 18.000 personnes à participer aux événements d’ouverture de la Gaîté lyrique, du 1er au 6 mars. Journal de bord illustré.
Mondkopf en performance à la Gaîté, avec les visuels des Lyonnais de TRAFIK. © DR
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Lulla découvre la Gaîté
Ouverture réussie ? 18.000 visiteurs ont en tout cas participé, du 1er au 6 mars, à la semaine de lancement de la Gaîté lyrique, le nouvel établissement culturel de la Ville de Paris dédié aux cultures numériques. Poptronics s’en est fait l’écho (critique). Pour rendre compte de cette première période, place aux jeunes... la cible privilégiée (avec les familles) de la nouvelle Gaîté. Lulla n’a pas 30 ans, elle s’est passionnée pour ce lieu, a visité le bâtiment, est allée voir la conférence de Brian Eno et a même goûté les sandwichs Gaîté... Journal de bord illustré. Jeudi 3 mars : Brian Eno dans la grande salle et découverte des lieux J’étais très intriguée par cette conférence, annoncée comme « An illustrated talk » entre Brian Eno et John Hassel. C’est avec plaisir que je découvre une salle de conférences intimiste à la lumière tamisée, dont la mise en scène donne l’illusion d’être dans un salon. Les deux artistes sont confortablement installés dans de gros fauteuils en cuir au cœur d’un grand tapis, avec à leur disposition de multiples feuilles de papier et quelques biscuits. La discussion se veut interactive et informelle. Brian Eno dessine au crayon pour illustrer ses propos rétroprojetés en grand derrière lui. Le public, largement anglophone (hé oui, la conférence est intégralement en anglais !), peut intervenir à tout moment. La discussion, ambitieuse et très riche, offre une vision du monde sous un antagonisme Nord/Sud vraiment passionnant. A la fin de la conférence, je décide d’aller découvrir le bâtiment. Un parcours pour l’ouverture a été pensé par le collectif UVA qui a investi le lieu de différentes installations éphémères, « Rien à cacher/Rien à craindre ». Je me fais ainsi filmer par une micro caméra, qui diffuse les têtes des visiteurs (dont la mienne) sur un grand pan de mur. Je croise dans l’escalier quelques danseurs qui montent les marches au ralenti, puis je me fais à nouveau scanner dans une petite salle « déconseillée aux personnes fragiles », au niveau –1. C’est une expérience assez déstabilisante que de se faire traquer par groupe de 10 dans le noir. « Rien à craindre/Rien à cacher », installation d’UVA (extrait) à la Gaîté (03/11) : UVA ambiance la Gaîté lyrique à Paris par Poptronics A l’étage au-dessus, je découvre l’espace permanent dédié aux jeux vidéos. Quelle déception ! C’est beau, c’est neuf, mais les places sont toutes prises et pour cause… une dizaine de joueurs seulement peuvent en profiter. La bibliothèque, vouée aux cultures numériques, présente des ressources très limitées. Rien de révolutionnaire, j’avais imaginé un espace bien plus vaste. J’ai hâte de découvrir la pièce de demain. Vendredi 4 mars : auditorium, rez-de-chaussée En entrant dans l’auditorium pour la pièce de théâtre interactif du collectif allemand Rimini Protokoll, « Best Before », chacun découvre un joystisk qui l’attend. Les 200 spectateurs et moi nous demandons quelle expérience nous allons vivre. Cela consiste à alterner les récits de quatre personnes racontant leur « vraie » vie et une histoire virtuelle collective que l’on construit progressivement ensemble sur un écran géant. Grâce à son joystick, chaque spectateur manipule un avatar qui interagit et se confronte aux autres au sein d’un monde virtuel appelé Bestland. Les décisions prises individuellement et anonymement ont à chaque fois un impact sur le cours des événements. Le public, très vite emballé, prend à cœur toutes les décisions auxquelles il est confronté, agrippé à sa manette. Est abordé le rapport entre décision individuelle sous couvert d’anonymat et la mesure de l’opinion collective, mais aussi l’expérimentation des limites entre réalité et fiction. Les acteurs demandent parfois à un joueur de se lever au vu de tous après que son avatar a par exemple été élu Président de Bestland. Au bout de deux heures, on n’a pas vu le temps passer et on aimerait rejouer. Samedi 5 mars : deuxième étage, le caisson métallique Des hordes épuisées suite au set incendiaire de Danger forment une file d’attente pour le vestiaire, moi y compris. Je crois bien que je reviendrai.
« Exit » le cinéma, par ici le « Home Cinéma » à Créteil
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