« Robotron », performance de Signal (Carsten Nicolai, Olaf Bender, Frank Bretschneider), le 19/09 à 20h30, 14€-10€, Centre Pompidou, grande salle, place Georges Pompidou, Paris 4e.
Signal, trois Allemands peu ordinaires, qui réduisent la musique à sa trame. © DR
< 19'09'08 >
Musical, minimal, graphical, c’est Signal

Il y a quelques mois, pour l’ouverture du Flash Festival à Beaubourg, poptronics vous disait tout le meilleur de Signal et de leur performance « Robotron » à vivre en direct live. Performance annulée à la dernière minute en raison d’un mouvement social à Beaubourg. On prend les mêmes et on recommence ce vendredi, en espérant cette fois que la promesse d’un moment d’exception sera tenue... Comme échappés de « 2001 l’Odyssée de l’espace », trois légendes de la scène électronique allemande, vêtus de blanc, embarquent le public pour une performance audiovisuelle à faire passer Ryoji Ikeda pour le Michel Leeb du code.

Faut-il les présenter ? Carsten Nicolai, Olaf Bender et Frank Bretschneider sont des figures de la scène électronique. Nicolai, platicien autant que musicien pratique les installations épurées et hyper-technologiques, les collaborations de luxe (avec Ikeda, justement, sous le nom Cyclo, Ryuichi Sakamoto ou Mika Vainio de Panasonic) et ses productions expé grésillantes qu’il décline sous le nom d’Alva Noto. Bender et Bretschneider sont un peu moins connus. C’est avec eux que Nicolai a lancé en 1999 le label Raster-Noton (sous-titré « archives pour le son et le non-son ») rendu fameux par sa série « 20-2000 », CD de 20 minutes à la pochette transparente très VIP (Thomas Brinckman, Coil...) publiés chaque mois de l’année 2000. Blender s’occupe de la gestion du label et Bretschneider de la production (tout en sortant des albums sur Mille Plateaux), ce petit monde partageant la même fascination pour les basses fréquences et les interactions images-sons (à l’instar de Monolake).

Dans Robotron, Signal commet une alliance de pixels tordus noirs et blancs qui crache du code, fait valdinguer les lignes et sature l’espace. Chaque concert oscille entre pleins et déliés hyper-minimalistes mâtinés de rythmes dub, pour un résultat très immersif qui atteint ce que Carsten Nicolai qualifiait en 2003 dans « Wire » de « pureté mathématique » et « de musique réduite à sa trame », « un amalgame de son, d’art et de graphisme ».

Performance de Signal au Paradiso d’Amsterdam (festival Sonic Acts XII 2008) :

benoît hické 

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