Secondfest, premier festival du « Guardian » et Intel dans Second Life, du 29 juin (18h GMT) au 1er juillet (minuit).
Strangefates, groupe Second Life en concert dimanche. Extrait d’une de leurs récentes performances live sur SL. © DR
< 29'06'07 >
Secondfest, trois jours de rock 3D

Un festival où partager concerts et performances à gogo sans bouger le cul de sa chaise… Concept ? Pas tout à fait, c’est l’excellent « Guardian », le journal d’outre-Manche, qui convie ce week-end, à partir de vendredi 18h GMT (et 10h à l’heure Second Life) et jusqu’à dimanche soir à un festival dans Second Life (avec Intel).

Coup de pub majeur pour se contenter d’envoyer quelques images préenregistrées sur les écrans virtuels du monde 3D ? Second Life, cet univers en images de synthèse qui reproduit et imagine un autre monde (sept millions d’inscrits, dont 500 000 « résidents actifs »), est devenu coutumier des effets d’annonce. Publicité politique avec l’arrivée du Front national en pré-campagne électorale. Economique avec les ouvertures de boutiques de (vrai) luxe ou même diplomatique avec l’ouverture d’ambassades (Maldives et Suède). Voici donc Secondfest, un « vrai-faux » festival qui convie d’authentiques groupes à jouer « live » au côté de groupes d’avatars que Second Life a fait prospérer, et qui ont parfois un équivalent "physique". Vous suivez ? Par exemple, les Wiredaisies, qui ont créé leur double et sont plus connus dans Second Life que dans la vraie vie. Il y a aussi les groupes 100% virtuels, comme le Virtual Live Band (VLB) dont on peut voir une vidéo ici.

Pour cette première édition du Secondfest, une semaine seulement après le 4ème anniversaire de Second Life et ses festivités plombées par des problèmes techniques, le Guardian propose un plateau éclectique et sympathique, des « anciens » type Pet Shop Boys ou Coldcut, des nouveaux comme New Young Pony Club ou Simian Mobile Disco. Surprises, performances et concerts des groupes électro-rock qui se sont créé dans Second Life, projections de machinimas SL, sélection de « blockbusters » et de courts-métrages BBC, comme l’excellent Ten thousands pictures, de Robin King, court-métrage multiprimé, complètent le dispositif.

Mais ces cinq scènes, deux écrans géants et cet amphithéâtre 3D, il faudra les trouver. Car Second Life n’est pas toujours aisé d’abord. Les pros estiment qu’il faut deux à quatre heures de prise en main (on peut suivre des tutoriaux ou se balader en découvrant les subtilités au fur et à mesure). L’orientation y est particulièrement délicate : pensez, un monde où la téléportation est le plus simple moyen d’aller d’un point à un autre met à mal bien des repères topographiques. Certes, le Guardian a pris ses précautions et entoure l’événement d’un tas de conseils pratiques pour ne pas passer pour un « newbie » (entendez un nouveau résident, autrement dit le dernier des ringards dans SL).

« Ça l’air horrible. Sans aucun doute l’antithèse des fondamentaux d’un festival ? Et bien, Secondfest n’est pas tout à fait une radio sur le Net, explique ainsi l’avatar Aleks Krotoski. Parce que ces trois jours de musique et de performances ont lieu dans le monde virtuel de Second Life, vous pourrez interagir en temps réel avec leurs auteurs tout en étant entourés de gens du monde entier ». Ou plutôt d’avatars du monde entier…

annick rivoire 

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