Pop’surf sur la vague internet accompagnant le succès du Vélib’ dans les rues de la capitale.
En 2007 à Paris, le mode de déplacement révolutionnaire qui déclenche les passions : deux roues, un cadre... un vélo ! © DR
< 18'10'07 >
Un p’tit Vélib’ dans le Net

Galère de déplacement en ce jour de grève des transports ? Le Vélib’ est-il l’alternative idéale ? Pas sûr, alors que la Nuit blanche a déjà montré les limites du système en cas d’afflux de la demande (d’autant que la mairie et JC Decaux n’ont pas spécialement prévu de parade vélib’-grève, sauf augmentation des rotations entre les stations). Alors, pédaler, c’est bien, mais moins drôle qu’en parler ! Meilleure preuve de l’impact du Vélib’ sur la vie parisienne, le nombre de sites, blogs, communautés dédiés au sujet (ou à son détournement) qui ont fleuri sur la Toile. Pop’surf subjectif…

En dehors des outils pratiques qui aident à localiser une station ou connaître le nombre de vélos disponibles, ça discute sec sur les forums, où pro et anti Vélib’ échangent quelques coups de gueule contre les voitures mal garées, les « flics vicieux » qui sanctionnent les feux rouges grillés, les piétons qui « traversent n’importe comment », les taxis qui vous renversent. Le site Velib-pourri a même pour vocation de recenser toutes ces doléances. La discussion la plus chaude ces derniers jours ? La grève d’aujourd’hui. Y aura-t-il assez de vélos, faut-il rester chez soi, mais que fait la mairie... ?

Parmi les accros au Vélib’, il y a aussi les rêveurs poètes. Phil Marso, l’écrivain qui avait publié en 2004 le premier livre en langage SMS, se lance dans Velib’story, une promenade à travers Paris, de station en station, en textes barrés et en photos. Ces nouvelles bicyclettes servent aussi à recycler d’anciennes idées, comme sur Je sais pas me garer, qui vend des autocollants à apposer sur les voitures indélicates, puis publie les photos prises par les justiciers à vélo.

Surtout, le Vélib’ déchaîne les imaginations. A revers de sites web, on trouve des vidéos de courses dans les rues parisiennes ou de sessions freeride sur les « veaux » Decaux de 22 kilos : au programme, sauts de trottoirs, roues arrières et descentes d’escaliers (après ça, on ne s’étonne plus du nombre invraisemblable de Vélib’ déjà très abîmés). Parfois ça déraille, avec des idées géniales de détournements du concept : il y a d’abord le Célib’, une initiative du collectif Institut Bonheur qui propose de faire un petit bout de chemin avec un célibataire en le décrochant de sa borne par un baiser (après il faut faire vite pour le ramener en moins d’une demi-heure). Il y a aussi le Pielib’, concept révolutionnaire imaginé par un jeune comédien, Sébastien Brochot, qui décrète le 18 octobre journée du Piélib’ : « Utilisez vos pieds ! ». Le faux candide propose de s’arrêter à une borne pour troquer ses bottes en caoutchouc pour des escarpins ou des baskets, tout ça sans repasser par chez soi. Pour les plus pressés, le Rolib’ suggère de se déplacer à roller en s’accrochant derrière un Velib’ consentant.

Certains pédalent dans la choucroute avec des initiatives sympas qui pour l’instant n’attirent pas les foules, comme la vélibataille mi-happening, mi-jeu un poil tordu qui consiste, en équipes, à prendre un Vélib’, le garer à une station voisine et revenir à pied au point de départ. Une saine distraction que pratiquent déjà malgré eux des dizaines de milliers d’utilisateurs, quand les emplacements libres se font rares. Bref, après l’ode au Vélib’, à quand la Coupe du monde ?

Un petit tour en Vélib’ freeride :


Le mode d’emploi du Céllib’ :

Qui sont les vraies stars, police ou Vélib’ ?


mathias cena 

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