« Ce qui roule », performance théâtrale, mardi 10 et mercredi 11/06, 20h30, aux Laboratoires d’Aubervilliers, 41, Rue Lécuyer, Aubervilliers (93).
Rainer Ganahl, projection-rencontre, vendredi 16/05, 19h/21h au Jeu de Paume à l’auditorium Concorde, 1, place de la Concorde, Paris 1er.
« Ce qui roule », performance théâtrale, mardi 10 et mercredi 11/06, 20h30, aux Laboratoires d’Aubervilliers, 41, Rue Lécuyer, Aubervilliers (93).
Rainer Ganahl, au Jeu de Paume ce soir, et en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers jusqu’en automne. © DR
< 16'05'08 >
Ganahl dans la roue d’Alfred Jarry
« Le vélo a changé ma vie, et depuis des années, a influencé mon art. » Ce n’est pas un dialogue tiré des Triplettes de Belleville, mais c’est signé Rainer Ganahl, artiste autrichien qu’il faut aller écouter ce soir 16 mai à 19h, pour une rencontre-projection au Jeu de Paume, dans le cadre du dernier rendez-vous de la saison des Laboratoires d’Aubervilliers au musée dédié à la photographie et l’art contemporain. Il y présentera une sélection de ses films (mélange de performances et installations) autour du vélo, et d’Alfred Jarry, son mentor : « J’ai découvert Jarry, figure d’Antechrist et de l’absurde, par hasard au lycée, à travers un boulot sur Lénine. Un véritable déclic. » Pour Rainer, la bicyclette n’est pas qu’un simple moyen de transport, c’est l’objet d’une recherche technologique et artistique au long cours. Quand il ne circule pas à rebours du flux à Damas (« Bicycling Damascus », 2004), il réécrit à la main le New York Times (« The New York Times drawings », 2005)... « Rainer transforme sa manière de vivre en pratique artistique. C’est aussi l’intérêt qu’il a pu porter aux révoltes des banlieues françaises de 2005 qui nous a séduit », explique Isabelle Fabre, des Laboratoires d’Aubervilliers. Débarqué de Toronto ce matin, l’artiste reste jusqu’à la fin du mois à Paris, avec une actu plutôt chargée. Il y a d’abord « Ce qui roule », performance théâtrale en quatre actes, élaborée à partir de deux textes d’Alfred Jarry : « Surmâle » (1902) et de « La passion considérée comme course de côte » (1903). Une version revisitée, entre puissance humaine et érotisme, drogue et sexualité : « L’utilisation des drogues pour accroître les performances, les stéroïdes dans le sport ou le Viagra, fait d’Alfred Jarry un visionnaire. Il a anticipé un dangereux phénomène culturel, mais aussi un commerce mondial qui se compte en milliards d’euros et interroge la nature même de l’être humain », explique Rainer Ganahl. Véritable « déclaration d’amour à la bicyclette », « Ce qui roule », projet polymorphe, sera décliné à l’automne en livre et en film, à partir d’une biographie personnelle et des anecdotes de la vie d’Alfred Jarry en anti-héros. « Jarry était un cycliste féroce, souvent déguisé et en état d’ivresse. On va lui rendre hommage, à travers l’art, le dadaïsme, Duchamp, la drogue et… le vélo ! », commente l’artiste. On imagine déjà un zeste d’absurde. Le tournage démarre lundi et s’étale jusqu’à la fin du mois.
Cybernétique en papillotes
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