Pop’surf à propos de « Comicopera », nouvel album de Robert Wyatt. Sortie le 8/10 (Domino/Pias). Soirée spéciale le 16/10 à Paris, au Divan du monde avec interview et mini concert (complet).
A l’origine batteur de Soft Machine, Robert Wyatt peut jouer de tous les instruments. Mais ce qui nous fera toujours chavirer, c’est sa voix, inimitable et frissonnante. © DR
< 08'10'07 >
Wyatt, tout sur Robert

Le Panoramix de l’art-rock, Robert Wyatt, sort cette semaine « Comicopera » sur le label anglais très rock, Domino Recording. Ce nouvel album forme une trilogie avec les ouatés « Shleep » (1998) et « Cuckooland » (2001), qui bénéficiaient déjà de la collaboration de Paul Weller et Brian Eno, pas moins. Il est conçu comme un mini opéra en trois actes : « Lost In Noise » (morceaux aux accents très autobiographiques, doux et tendres, évoquant les relations amoureuses et surtout sa compagne de toujours, Alfie), « The Here And The Row », aux rythmiques plus tendues, et enfin « Away With The Fairies », alternance de chansons italiennes et espagnoles déjà entendues sur des labels plus confidentiels (comme le rappelle sur son blog l’expert en Wyatteries, Jean-Jacques Birgé), jolie manière pour Wyatt de dire son aversion de la politique étrangère de la couronne britannique, en vieux Rouge qui n’oublie rien.

Plus que les arrangements, parfois moins subtils que ceux atteints sur « Shleep » ou jadis « Ruth Is Stranger Than Richard », et bien sûr l’intouchable « Rock Bottom », c’est surtout la voix de Robert Wyatt qu’on retrouve sur ce disque idéal pour entrer dans l’automne, une voix-nuage, parfois surréelle. Pop’surf en forme de coup d’œil dans le rétro, des lysergiques Soft Machine à sa carrière solo, qui trouve avec « Comicopera » un joli aboutissement.

Les seigneurs de la Canterbury Scene, Soft Machine, interprètent « Grides » pour la télévision hollandaise (1971) :

Extrait de l’émission Pop 2 de Patrice Blanc-Francard (diffusée sur la deuxième chaîne) consacrée à Matching Mole, le groupe de l’après Soft Machine et de l’avant « Rock Bottom ». On y voit un concert parisien free en diable entrecoupé d’un entretien où Wyatt évoque son départ de Soft Machine (1972) :

Rareté : Robert Wyatt compose une BO extraterrestre pour un film qui l’est tout autant, « Solar Flares Burn For You ». Planant (1973) :

Robert Wyatt à la BBC, pour une reprise étonnamment glam-disco des Monkeys, « I Am A Believer ». Le public est-il drogué ? (1974) :

Rareté : Robert Wyatt répète « Sea Song », l’un des morceaux les plus liquides de son chef-d’œuvre malade, « Rock Bottom » (Paris, 1975) :

La même 30 ans après, pour la BBC :


« La vie après Soft Machine », un documentaire français sur Robert Wyatt époque « Shleep » (1998), de Francesci di Loreto et Carlo Bevilacqua (en quatre parties sur Dailymotion). Ci-dessous la première partie :

benoît hické 

votre email :

email du destinataire :

message :