« The Factory Recordings » (LTM Recordings).
Blurt en concert avec Factory Flor et Lonely Ghosts le 10/03 à partir de 20h à la Flèche d’Or, 102 bis rue de Bagnolet, Paris 20e (5€ avec conso).
« The Factory Recordings » (LTM Recordings).
Marionnettiste dada, saxophoniste free-punk, Ted Milton, 65 ans, réactive son culte Blurt ce soir à la Flèche d’Or. © DR
< 10'03'09 >
Post-punk dada-free, Blurt vous avez dit bazar ?
Ted Milton a déboulé en 1979, dans le sillage des grands excentriques du rock anglais (Mark E. Smith ou Genesis P-Orridge). Il a commencé à faire parler de lui comme marionnettiste bizarre dans les années 60 avant de collaborer au « Jabberwocky » de Terry Gilliam. Mais c’est à la fin des années 70 qu’il trouve sa voix, saxophoniste punk au sein du trio Blurt, l’un de ces groupes d’avant-garde portés sur le devant de la scène par le mouvement post-punk émergeant (A Certain Ratio, Pop Group, This Heat). Monté avec Peter Creese à la guitare et son frère Jake à la batterie, Blurt est un objet non identifié, lancé sur un tranchant « My Mother Was A Friend Of An Enemy Of The People » (1980), sorte de réponse anglaise à la no-wave qui sévit alors dans l’underground new-yorkais. Souvent comparé, forcément, à James Chance, Milton se revendique ouvertement du free-jazz, dont il applique les préceptes au punk-rock. En trente ans, Blurt est resté fidèle à la ligne de son performer exubérant (et crêté) : pas de barrières, pas de compromis, juste se laisser guider par les envies dada-punk, mutant disco ou jazz parano du moment (ses morceaux s’appellent « Paranoid Blues » ou « Ubu »). En trente ans et autant d’albums, Blurt est devenu culte sans pour autant accéder au succès (même d’estime) au-delà de ce « The Fish Needs A Bike ». Blurt - « The Fish Needs A Bike », live à Cologne en 1982 : Creese abandonne après trois albums, Jake Milton en 1985. Plus que jamais, Blurt devient la chose de Ted Milton, lieu de toutes les expérimentations, mêlant sans complexe un groove salace à des guitares acérées, ESG à John Coltrane. Minimal, répétitif, bruyant, Blurt ne s’apparente plus désormais à un quelconque courant, vivant sa vie d’électron libre dans un semi-anonymat qui perdure (c’est l’un des rares groupes absents des réseaux peer-to-peer et des ventes aux enchères sur eBay) Un temps rangé des cuivres, il se concentre sur son activité de poète (il crée de drôles de livres en carton pour publier ses textes), rendant hommage sur un curieux disque de musique et chant scandé à Daniil Kharms, l’auteur russe de l’absurde. La sortie d’une série de compilations (en 2003 et 2006) a rendu vie à Blurt, invité aux Transmusicales, à Glastonbury et même à la Fondation Cartier l’an dernier convié par Patti Smith. Après « The First Last Tour » en 2006 et le « Last Last Tour » en mars 2008, Milton, 65 ans et toujours aussi féroce, revient pour un « The Last Last Tour Part Two (Continued) » qui passe ce soir par la Flèche d’Or. Si vous voulez découvrir cet étonnant outsider, LTM Recordings vient de rééditer sous le titre « The Factory Recordings » les incunables introuvables « A Factory Quartet » (198O) et « In Berlin » (1981). Blurt live à Tilburg en Hollande en septembre 2008 :
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commentaire
écrit le < 07'06'09 > par <
rmorier1 CyF free.fr
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Blurt just drives me back to my eighties ... Ted’s the greatest ! Thx for bringing him back to media life ! Anyone for an E-mail adress to contact him ? thx
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