Première française d’« Oddsac », le film de Danny Perez et Animal Collective, en pré-lancement mardi 25/05 du festival Filmer la musique (à Paris du 8 au 13 juin).
« Oddsac » le film-album d’Animal Collective et Danny Perez, était présenté en première française le 25/05 à la Galerie du jour, en pré-chauffage de la quatrième édition de Filmer la musique. © DR
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Animal Collective dans un « Oddsac » de nœuds
(pop’sur’le’feu) Double entrée en matière, l’une chic, l’autre alter, pour la quatrième édition de Filmer la musique, dont Poptronics est partenaire. Ça a commencé en quasi-catimini un samedi soir (le 15 mai) à la Gare aux Gorilles, le nouveau lieu alternatif de Paris. L’équipe organisait une soirée brindezingue dont elle a le secret, mélange de groupes post-pré-au-delà du punk et de projection en façade de l’ancienne gare de triage décatie. Ladite projection proposant le film que Vincent Moon vient tout juste de terminer sur l’ATP festival à New York. Malgré une communication de dernière minute, la soirée « Gorillaz Airlines invite le Festival Filmer la musique#4 » accueillait au bas mot deux cents personnes tous profils confondus (hype et underground, Américains branchés perdus au fin fond du 19e et jeunes habitués du lieu). Ça, c’était la séquence alter. Et puis, le versant chic, à moins de deux semaines du festival, le collectif Mu organisait hier soir mardi 25 mai la première projection hexagonale d’« Oddsac », le film de Danny Perez et Animal Collective. Une petite foule triée sur le volet se pressait devant la Galerie du jour, près du canal Saint-Martin à Paris, pour voir ce film, présenté à Sundance en début d’année et annoncé comme le nouvel « album visuel » du groupe-star de l’avant-garde pop (dont poptronics assume de vous rebattre les oreilles). Une maison isolée en forêt, un vampire naviguant sous la lune, un campfire qui tourne mal : ce film expérimental mêle l’esthétique psyché à grands coups de superpositions d’images façon bombardement visuel à des œillades limite gothiques au « Cremaster Cycle » de Matthew Barney ou au cinéma d’horreur japonais seventies. Mais les peinturlurages, les masques et les trois titres aériens chantés par Panda Bear ne parviennent pas à contrebalancer l’esprit de sérieux qui plane tout au long de ces 53 minutes. L’onirisme décalé des séquences scénarisées est contrebalancé par ces ambiances psychés déjà-vu qui sautent au visage, sans véritablement renouveler le genre. Ou comment, à force de posture arty, on en oublie que tout un cinéma expérimental a déjà largement exploré ces territoires visuels. Heureusement, à la bande-son et à l’image, les quatre Animal Collective s’en donnent à cœur joie, soignant les ambiances glauques pour mieux mettre en valeur de nouvelles compositions plus abstraites que jamais. « Oddsac », de Danny Perez et Animal Collective, bande-annonce, 2010 : Pour le festival le vrai, rendez-vous du 8 au 13 juin au Point éphémère et au MK2 Quai de Seine.
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