L’artiste Systaime envoyé (très) spécial de Poptronics au Wif 2012, le « festival international du design interactif », du 29 au 31 mai à Limoges, cinquième édition.
Le robot humanoïde de la start-up limougeaude Cydroid a fait sa première sortie au Wif, le festival du design interactif à Limoges. © Systaime
< 13'06'12 >
Au Wif à Limoges, le webdesign en chaussettes

Limoges, envoyé (très) spécial

Ok ! Arrivé à Limoges sans TGV ! La capitale des arts du feu, de la porcelaine, des vaches et des pommes. ADI ! Direction le Wif, le Webdesign International Festival. Mais c’est où ? Ok il y a des affiches partout dans la ville ! Ici les voitures s’arrêtent même pour laisser passer un pigeon. Concentration extrême. Il faut que je trouve le Wif !! Les gens ne speedent pas, ils se baladent, et même ils te disent bonjour sans te connaître… Y’a un homme en bleu de travail sur son vélo… et du street-art…

… et une boutique, que je vous recommande, Kimeko, où trouver plein de chouettes choses, dont –attention, autopromo– des t-shirts Systaime en exclu ou encore des objets d’artistes comme ceux de Claire Gaudriot

Whaoo, y’a des filles en jupe à qui personne ne dit « Hey Maaadmooooiselle, heyyy ! Tu.. ? Vas-y dégage, t’es trop moche… » Et j’ai même mon Iphone en main depuis plus d’un quart d’heure sans aucun regard malveillant sur cet objet si convoité à Barbès !! Dingue !!!

Ici on prend pas le métro, mais le trolley, sorte de métro à l’envers. J’ai découvert des fans de trolleys ! Si-si, Mr Driverbus, ça existe !

Je suis envoyé spécial de Poptronics à Limoges :

Ici, on mange du pâté de pommes de terre, du cul noir, du boudin aux châtaignes, des couilles de mouton (les « amourettes »), le tout à découvrir lors de la « Frairie des P’tits Ventres » (en octobre).

Mais moi, en cherchant le Wif, je tombe sur le Cril (Comité révolutionnaire indépendantiste du Limousin). Oula… Carrément… OK… Je trace ! Pas un Zara en vue, mais de la pub partout pour les saunas de la région et de grosses affiches « Soirée Sexy Etudiante ».

Je passe rue de la Boucherie, je me dirige vers la mairie et là derrière la Médiathèque, enfin la fac de droit ! Le Wif s’ouvre a moi… enfin c’est beaucoup dire…

J’arrive, je demande mon badge, et là on me file un superbe cadeau, une malette avec le programme, une clef USB (whaoo super, j’en avais pas !) et tenez-vous bien… Une paire de chaussettes. Si-si… Je n’ai toujours pas élucidé pourquoi. On sent des pieds quand on s’intéresse au webdesign ?

Le programme du Wif est très riche. Plein de conférences, d’ateliers, avec notamment le webdesigner français Etienne Mineur, Jon Kolko, directeur de l’Austin Center for Design, qui mixe, me glisse-t-on dans l’oreillette « design d’interaction et entrepreneuriat social », ou encore le prof interaction homme-machine à l’École d’informatique de l’université d’Indiana, Eli Blevis

Il y a donc des conférences, mais aussi et surtout une compétition, le Design Challenge, avec des équipes du monde entier qui doivent réaliser un projet en 24 heures. Le sujet ? « Design interactif et développement durable. En matérialisant votre réflexion par la réalisation d’un prototype d’interface ou de service, imaginez comment le design interactif pourrait contribuer à rendre nos objets numériques quotidiens plus responsables, en termes social et environnemental. » Ah ! C’est peut-être pour ça les chaussettes ? Le palmarès, c’est par ici.

Ok je découvre quelques trucs. On me dit : « Il fallait être là hier pour l’ouverture, et demain à la soirée de clôture, ça va déchirer ! Y’a Plaid en live… Aujourd’hui y’a pas grand chose ! » Ben ouais, mais moi je me pointe comme n’importe quel visiteur, puisque logiquement cet événement est destiné à élargir et vulgariser vers un plus grand public le design interactif, ou le webdesign ou le design tout simplement !!! Comme c’est la cinquième édition du Wif, il y a même un « off » mais je les ai contactés par mail il y a une semaine afin de les rencontrer et aucune réponse… Au moment où j’y pense, un gars du off me saute dessus : « Ah ouaiis ! J’voulais répondre à ton mail, mais… » Ce à quoi j’lui réponds : « Ouaiis pas grave ben profitons-en… » Sauf que finalement il n’a pas de temps à m’accorder, il organise un atelier. J’irai voir leur site

Je me balade ! Ça y est, je suis au rythme limougeaud !!! Et là je croise quelques personnes intéressantes et dispos. Que des gens de la région. Parfait, c’est ce que je voulais ! Ben oui, les autres, ils ont fait leur conférence et la presse les a largement interviewés, logiquement. Et puis si j’ai bien compris, le but est de mettre en avant la région. Alors, je fonce !

Je discute un peu avec l’équipe de Cybedroïd :

Puis je rencontre Guillaume Demaison et Amélie Decharentenay de Kaïlis, studio de design graphique hébergé à Limoges dans la « twitteuse » :

J’vais fumer une clope à l’extérieur et là je tombe sur Rudy Jimenez de Proxim it, 70 salariés, entre design, SSII et tourisme :

Je ne pouvais pas partir sans discuter avec un des organisateurs du Wif, ça tombe bien, voici la responsable, Virginia Grubert :

Le soir-même, y’a une soirée à la Fourmi. Les Sporto Kantes ont récemment joué dans ce lieu à la programmation pointue et à l’équipe très sympathique. Dommage que ce soit un peu perdu. Pour s’y rendre à pied, il faut juste passer par un chemin qui ravirait plus d’un serial killer (C’est là ou il y a la lumière) !

Ça va, on est à Limoges, en lieu et place de serial killer, des joggers et des mamies qui promènent leurs toutous dociles… Du coup, ça me donne des envies de serial killer… A la Fourmi, donc, l’ambiance est pluvieuse et moite…

Un DJ, un VJ. OK ! Je vais commander un verre. J’entends les mots Frac, Drac, Région au minimum quinze fois par minute… Ou bien « demain ça va être top » !! J’en profite pour coller deux stickers aux toilettes (ben oui, on s’refait pas).

Je sors fumer. Et là un alignement de personnes la clope au bec devant un parking boueux. C’est ça le Wif ? Le off, c’est dans la boue et le in c’est dans le velours ;) Je tente d’engager la conversation avec certains locaux...

Bon j’fume une dernière clope sous la pluie, à moitié abrité par une tôle ondulée sur ce vieux parking… Je comprends que les gens de Limoges n’aient pas peur de la mort : ils se disent « ben ça changera quoi ? » Plus sérieusement, après être rentré par le même chemin toujours aussi rassurant, je me logue sur Twitter #wif2012 tout en sirotant un jus de citron fraîchement préparé… Putain ! Il se sont faits hacker !!

Je m’endors en me disant que finalement on voit peut-être plus de choses intéressantes sur Twitter qu’en réel !!! Je balance deux-trois conneries (ouais, je sais… mais ça fait rire).

Je me ferai la soirée de clôture sur Twitter… Une question subsiste sous mon cuir rasé de Badass (je viens d’apprendre ce mot par une amie du Venezuela qui m’a dit que j’en étais un…) Oui donc, disais-je, une question subsiste :

Mais pourquoi ces chaussettes ? Pourquoi ?

(Toutes les photos et vidéos sont de Systaime)

Systaime 

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