Band of Horses en concert le 28/02 à 20h à la Maroquinerie, 23, rue Boyer, Paris 20e (complet).
Ben Briswell, la tête pensante de Band Of Horses. © DR
< 28'02'08 >
Band of Horses lâche les chevaux à la Maroquinerie

Les hasards du calendrier sont parfois cruels, qui propulsent en France à quelques jours d’intervalle deux groupes américains antinomiques, d’un côté les moufflets total look 70’s MGMT, et de l’autre, Band of Horses. Aux premiers revient la hype et son inévitable couperet, tandis que les seconds pourraient bien être l’un des secrets les mieux gardés d’une « dream pop » américaine popularisée par les Shins, compagnons de label (Sub Pop Records, qui poursuit encore et toujours sa mue). Tout commence en 2006, avec l’album « Everything All The Time ». Ben Briswell (guitare et chant, la voix de tête, c’est lui) et Matt Brooke (bassiste), tauliers dix années durant des confidentiels Carissa’s Wierd, décident de passer à la vitesse supérieure et montent Band of Horses, tatoués à vie qu’ils sont par les sinuosités beach-boysiennes et la folie furieuse des premiers albums des Flaming Lips.

Signature chez Sub Pop, premier EP remarqué en 2005 puis « Everything All The Time », donc, conçu comme une nécessaire tabula rasa. La production est confiée au briscard Phil Ek, responsable du son des Shins, qui parvient à propulser les compositions de Briswell vers des sommets, notamment sur la perle « The Funeral », un grand moment de pop siphonnée mais pas symphonique (ouf !), aux accents cotonneux, qui révèle son venin et son lyrisme toujours maîtrisé sur fond d’histoire morbide. On compare alors beaucoup Band Of Horses à Built To Spill, pour ces entrelacs de guitares parfois costaudes soutenant une voix haute perchée. Le deuxième album est sorti l’an dernier : « Cease To Begin », un titre idéal pour un groupe roué à tous les tours du rock business, marque un changement de direction musicale, plus sophistiquée et pastorale, Briswell fuyant Seattle pour la Caroline du Sud et infléchissant ses compositions vers un rock pour le coup pas très éloigné du Band ou de Wilco, très incarné en live, à découvrir ce soir en prélude à leur tournée européenne.

Band of Horses - « The Funeral » (2006) :



Band of Horses - « Ode To LRC » (2007) :

benoît hické 

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