Tout dernier film du jour à l’occasion du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand 2019, qui s’est tenu du 1er au 9 février, le justement primé « The Passage », de Kitao Sakurai, en sélection labo.

A Paris, reprise du palmarès le dimanche 17 février au Forum des Images (à 15h30, le labo, à 18h, l’international, à 20h30, le national).

Phil Burgers dans « The Passage », sorte de Buster Keaton de notre temps. © DR
< 11'02'19 >
Clermont 2019, le court du jour 7 : « The Passage »

Clermont-Ferrand, envoyée spéciale

Que retenir des centaines de films projetés la semaine du 1er au 9 février au 41e Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand ?

La fréquentation populaire, à son maximum (165000 spectateurs) – impossible de remplir davantage les salles, en attendant que la Maison de la culture repousse ses murs avec l’ouverture de la Comédie, bâtiment conçu par Eduardo Souto de Moura, l’an prochain ?

Le record de films reçus – 9200 ?

Les films primés, dont voici le palmarès au complet, qui récompense 34 des 163 films sélectionnés dans les compétitions internationale, française et labo ?

La montée en puissance des femmes réalisatrices ? Elles sont 58 (contre 119 réalisateurs), soit encore loin de la parité, mais indéniablement plus que tous les autres festivals de « grand » cinéma.

Les thèmes récurrents (migrants, ruralité et premiers émois, sans oublier le quota LGBT trans, qui se distingue cette année par un parti pris joyeux) ?

Puisqu’il est impossible de tirer une seule conclusion du grand raout du court 2019, choisissons de conclure avec toujours la plus grande subjectivité, en vous offrant à voir ci-dessous le film le plus hors norme du festival. Encore plus parce qu’on le trouve en ligne in extenso…

Ce court métrage américain de Kitao Sakurai, né au Japon et grandi aux Etats-Unis, est coécrit et coproduit avec le comédien Phil Burgers. Celui-là même qui trimballe pendant tout le film sa bouille incrédule, sans lâcher un mot tout en incarnant à merveille un personnage au burlesque abouti.

Inutile de chercher les sous-titres : Phil, le héros largué (dans tous les sens du terme) de « The Passage », évolue et court d’un univers à l’autre, confronté à des langues étrangères, d’une chorale hispano à des bains japonais en passant par une fête de famille antillaise. On ne comprend guère plus que le protagoniste ce qui se passe sous nos yeux ébahis, tant cet enchaînement à la Buster Keaton pousse l’absurde à son maximum.

Sans queue ni tête, ce « Lost in translation » inadapté et comique ravit et transporte. Partout où il passe, le film décroche des récompenses, d’Austin à Los Angeles et désormais Clermont, d’où il est reparti avec le prix du public et le prix Canal+ pour la section labo. Jugez plutôt :

« The Passage », Kitao Sakurai, Etats-Unis, 2018, 22mn, prix du public et Canal+, section labo :


Retrouvez les autres courts du jour à Clermont 2019

A Paris, reprise du palmarès le dimanche 17 février au Forum des Images (à 15h30, le labo, à 18h, l’international, à 20h30, le national)

annick rivoire 

votre email :

email du destinataire :

message :