Melvin Van Peebles, le cinéaste de la Blaxploitation, 1932-2021. © Jean-Luc Guerin
< 24'09'21 >
Hommage à Melvin Van Peebles, l’interview sur ses milles et une vies en réécoute
Il était le père de la Blaxploitation, figure underground et immense bonhomme. Melvin Van Peebles, premier noir dont le film indé « Sweet Sweatback’s Badasssss Song », en 1971, a été classé X « par un jury 100% blanc », a eu de multiples vies. Acteur, scénariste, réalisateur, compositeur, on l’avait rencontré à Paris en 2009, alors qu’il venait présenter son dernier film, « Confession of a Ex-Doofus-Itchy-Footed Mutha », à l’invitation du festival cinéma de Saint-Denis intitulé cette année-là Black Revolution. Jean-Philippe Renoult avait alors réalisé un entretien fleuve avec le réalisateur américain, que nous vous proposons de réécouter aujourd’hui. (Archive poptronics du 18 février 2009) C’est en aparté du festival Black Revolution et de son ambitieuse programmation cinéma que poptronics a rencontré Melvin Van Peebles, le père de la Blaxploitation. L’invité coqueluche du festival y présentait en avant-première son dernier film, « Confession of a Ex-Doofus-Itchy-Footed Mutha ». Un titre pareil, ça ne s’invente pas, même s’il est prétexte à une fausse autobiographie désopilante et poétique. Le ressort principal de ces confessions fictives consiste à faire jouer tous les âges de sa vie à Melvin Van Peebles, né en 1932. On passe du grotesque au sublime avec une unique alchimie rythmique, devenue la marque de fabrique du réalisateur américain. On pourra toujours préférer son premier opus « La Permission/The Story of a Three-Day Pass » (1968) ou encore le cultissime « Sweet Sweatback’s Badasssss Song » (1971)... On aura de toute façon envie d’en savoir plus sur la (les) vie(s) de son auteur. Melvin a été tour à tour militaire, peintre, conducteur de tramway, romancier, mathématicien et astronome, mendiant et musicien, cinéaste, chanteur et journaliste à « France Observateur » (l’ancêtre du « Nouvel Obs »). Il a même fait partie de la première équipe de l’iconoclaste « Hara Kiri ». Sans oublier ses prestations d’acteur dans ses propres films, mais aussi chez d’autres comme Fernando Arrabal, ou ses qualités de courtier en bourse. Pour parfaire cette hétéroclite carrière, Van Peebles a été décoré Chevalier de la légion d’honneur en 2001. Les vraie vies de Melvin valaient donc largement un film, et encore plus cette interview roman en deux parties (pour faciliter l’écoute)… Qui commence avec les souvenirs du Melvin pilote de chasse, quand il devient le premier noir à intégrer les troupes d’élites de l’US Air Force… Melvin Van Peebles, février 2009, première partie, 20 mn
Melvin Van Peebles, février 2009, deuxième partie, 21 mn Extraits sonores du film et de la BO de « Sweet Sweatback’s Badasssss Song », de la comédie musicale « Don’t Play Us Cheap » et de la collaboration avec le rappeur Madlib sous pseudonyme Quasimoto.
Valentin Lacambre, du logiciel libre aux plantes libres
Melvin Van Peebles, l’interview en français dans le son Black is Back |