Le réalisateur américain Melvin Van Peebles était l’invité coqueluche de Black Revolution, festival cinéma à Saint-Denis. La belle occasion de tendre le micro au septuagénaire hyperactif, qui y a présenté en avant-première son dernier film, « Confession of a Ex-Doofus-Itchy-Footed Mutha ».
Melvin Van Peebles, le cinéaste de la Blaxploitation, a eu plus de mille vies. Il s’en explique dans une interview fleuve. © Jean-Luc Guerin
< 18'02'09 >
Melvin Van Peebles, l’interview en français dans le son
C’est en aparté du festival Black Revolution et de son ambitieuse programmation cinéma que poptronics a rencontré Melvin Van Peebles, le père de la Blaxploitation. L’invité coqueluche du festival y présentait en avant-première son dernier film, « Confession of a Ex-Doofus-Itchy-Footed Mutha ». Un titre pareil, ça ne s’invente pas, même s’il est prétexte à une fausse autobiographie désopilante et poétique. Le ressort principal de ces confessions fictives consiste à faire jouer tous les âges de sa vie à Melvin Van Peebles, né en 1932. On passe du grotesque au sublime avec une unique alchimie rythmique, devenue la marque de fabrique du réalisateur américain. On pourra toujours préférer son premier opus « La Permission/The Story of a Three-Day Pass » (1968) ou encore le cultissime « Sweet Sweatback’s Badasssss Song » (1971)... On aura de toute façon envie d’en savoir plus sur la (les) vie(s) de son auteur. Melvin a été tour à tour militaire, peintre, conducteur de tramway, romancier, mathématicien et astronome, mendiant et musicien, cinéaste, chanteur et journaliste à « France Observateur » (l’ancêtre du « Nouvel Observateur »). Il a même fait partie de la première équipe de l’iconoclaste « Hara Kiri ». Sans oublier ses prestations d’acteur dans ses propres films, mais aussi chez d’autres comme Fernando Arrabal, ou ses qualités de courtier en bourse. Pour parfaire cette hétéroclite carrière, Van Peebles a été décoré Chevalier de la légion d’honneur en 2001. Les vraie vies de Melvin valaient donc largement un film, et encore plus cette interview roman en deux parties (pour faciliter l’écoute)… Qui commence avec les souvenirs du Melvin pilote de chasse, quand il devient le premier noir à intégrer les troupes d’élites de l’US Air Force… Melvin Van Peebles, février 2009, première partie, 20 mn
Melvin Van Peebles, février 2009, deuxième partie, 21 mn Extraits sonores du film et de la BO de « Sweet Sweatback’s Badasssss Song », de la comédie musicale « Don’t Play Us Cheap » et de la collaboration avec le rappeur Madlib sous pseudonyme Quasimoto.
Ah ça IA, ça IA, ça IA
Hommage à Melvin Van Peebles, l’interview sur ses milles et une vies en réécoute David Guez « expérimente sans attendre » avec les éditions L Trump Day One Black is Back |