“Il faut qu’on parle” #4, soirée de créations textuelles, lectures et performances, le 10/10 à 20h, Salon H, 6-8 rue de Savoie, 75006 Paris, métro Saint Michel, entrée libre.
Champ de Higgs. La soirée de performance "Il faut qu’on parle" ce jeudi a pour thème l’accélération. Coïncidence du calendrier, le prix Nobel vient de récompenser le boson de Brout-Englert-Higgs. © 2013-CERN
< 09'10'13 >
Il faut qu’on parle, mais vite alors !

Vite vite, puisque c’est le tempo choisi pour la nouvelle édition d’Il faut qu’on parle ! Autour du mot-clé « Accélération » en effet, les soirées de lectures performances initiées par Wendy Delorme et Isabelle Sorente font leur rentrée parisienne ce jeudi (en partenariat avec Poptronics).

Grande nouveauté de cette quatrième édition, toujours placée sous le signe de l’écriture (jeunes auteurs et plumes confirmées, slameurs et penseurs, tous invités à lire l’un de leurs textes pour l’occasion, au format de cinq minutes chrono), le lieu de cette performance : le salon H.

IFKP (en ramassé) investit ce « salon du XXIe siècle » créé par Yaël Halberthal et Philippe Zagouri en février dernier, mise à jour du salon littéraire des siècles passés. Un écrin idéal pour poursuivre l’expérimentation voulue par les deux auteures à l’origine d’IFKP, Isabelle Sorrente et Wendy Delorme. Ladite expérimentation mélange un zeste de slam (Abd El Haq, fidèle d’IFKP, sera à nouveau parmi les performeurs, tout comme Félix Jousserand, lui aussi membre du collectif Spoke Orkestra), une once de littérature numérique (Céline Lescure, bloggeuse et conteuse), un brin de roman (Arthur Loustalot, Gabriel Robinson), sans oublier un gramme et plus de réflexion philosophique avec deux autres habitués d’IFKP, le philosophe Grégoire Chamayou (on avait aimé ses « Chasses à l’homme », on apprécie encore plus sa « Théorie du drône », toujours à La Fabrique éditions) et Isabelle Sorente (qui vient de publier « 180 jours », roman autour de la souffrance animale).

S’y ajoutent quelques profils inclassables (ou pas encore étiquetés…), comme la journaliste auteure spécialiste des questions de société et de psychologie, Danièle Laufer, le jeune journaliste critique de Radio Nova Gabriel Robinson, qui signe « Les heures pâles », premier roman aux éditions Intervalles, ou encore la comédienne Jeanne Antébi.

« Accélération des technologies, communication permanente, vertige de la vitesse, déraillements… ou au contraire, décroissance et slow life, à quel rythme allons-nous ? » C’est avec ce très joli présupposé que les auteurs, slameurs et poètes invités ont dû plancher pour livrer une composition originale. Et bien que Poptronics ait adopté depuis un moment déjà la slow info, nous voilà nous aussi victimes de cette accélération temporelle qui rend fou/accro/idiot (cochez la case au choix). Du coup, c’est après-coup que nous vous offrirons à lire quelques extraits des textes dits jeudi soir.

Last but not least, sa performance sortira sans aucun doute du lot, puisqu’elle sera sans voix. Eli El Sultan joue avec son corps, qu’il transgresse dans les pays arabes l’interdit fait aux hommes de la danse orientale ou qu’il performe en burqa sur les scènes occidentales. Choisira-t-il un tempo resoluto, impetuoso ou lente ? A vérifier sur place, à partir de 20h.

Elie El sultan, performance au Carnival Tease & Rejoice, réal. Delphine Montera (2012) :

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