Soulèvements, exposition de Jean-Jacques Lebel, , à la Maison rouge, jusqu’au 17/01/10, 10 boulevard de la bastille, Paris 12e, 5-7 €.
« Europortrait », d’Esther Ferrer, (2002), un portrait de l’artiste en machine à sous. © DR
< 23'12'09 >
Il suffit de passer la barricade…
Et si on arrêtait… Juste arrêter de dire que nous faisons du mauvais esprit parce que nous contestons tout ce que cette année 2009 a largué, bradé, détruit, supprimé, voulu nous imposer, nous faire croire, nous faire « débattre »… Nous ne sommes ni des yes men, ni des yes women. Ni en politique, ni en art, ni en culture. Un cadeau arty, un « vrai » et réel cadeau, un « don » de révolution, c’est cette exposition de Jean-Jacques Lebel à la Maison rouge, « Soulèvements », avec tous les « instruments » toujours présents pour faire vivre les pensées, les désirs et les corps, l’art et l’érotisme… Les objets dénoncent – comme cette terrible installation de douilles d’obus de la Première Guerre mondiale sculptées façon Art déco par les soldats –, et les objets inventent, dans un même et magnifique mouvement de contestation des ordres établis, imposés. Sous les portraits de Louise Michel et de Charles Fourier – en ouverture – ; sous les photographies des barricades historiques de la Commune de Paris, d’août 1944, de Mai 68…, le souffle de l’insoumission et de l’insurrection est bien là. Alors, du passé, de ce passé-là, nous ne ferons pas « table rase »… De Hugo à Duchamp, de Dada à Breton, de Baudelaire aux poètes de la Beat Generation, des happenings des années 60 aux manifestes poétiques dont Lebel fut l’instigateur, tout est mis en place – avec la complicité de Jean de Loisy – et en regard dans cette exposition collecte, dans cette exposition de barricades et de libertés pour (re)faire de nous des « voyants ». Entretien Jean-Jacques Lebel et Antoine de Galbert, fondateur de la Maison rouge (2009, réal. LightHouse Films LLC) Première partie : Deuxième partie : Troisième partie :
Cybernétique en papillotes
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