Que faut-il penser d’Instagram, l’application photo pour iPhone et iPad qui fait du partage d’image un nouveau réseau social ?
Ma tour Effel puzzle 3D, très longue à réaliser mais à partager en trois clicsTour Eiffel via Instagram, tentative numéro 1. © Licence Art Libre - Nicolas Frespech
< 01'03'12 >
Instagram, 15 millions d’utilisateurs et moi, et moi, et moi…

J’ai testé pour vous la « kill’app » d’Apple, l’application pour laquelle la firme à la pomme revendique 15 millions d’utilisateurs pour 400 millions d’images. Instagram, c’est son nom, permet de faire des photos avec son iPhone, de les customiser en deux clics et de les partager sur son réseau social en quelques secondes !

Le principe est ultra simple (je répète au cas où !) : vous téléchargez l’application gratuite, vous prenez une image, vous choisissez parmi quelques effets vintage et vous partagez votre création. Aux mobinautes alors de « liker », de commenter et surtout de partager votre photographie. Ça ressemble à du Twitpic mais ce n’est pas du Twitpic ! Une des particularités d’Instagram est d’être exclusivement disponible sous forme d’application mobile pour iPhone et iPad.

Instagram encourage le partage direct (ce fameux « temps réel » du réseau), et puis d’ailleurs c’est écrit dans le nom de la marque : INSTA !

Pas la peine d’essayer d’uploader une image de votre ordinateur portable ou votre vieux PC de bureau, Instagram n’est pas fait pour ça : nous sommes de plus en plus nombreux à surfer et à communiquer avec nos ordiphones. Les fondateurs d’Instagram l’ont bien compris.

La start-up a été lancée en 2010 et déjà des millions d’utilisateurs balancent leurs millions de photos retouchées ! Ce club réservé aux utilisateurs de la pomme (une version Android est prévue) compte déjà ses stars comme Barack Obama, Lady Gaga (« way of life »), Jamie Oliver (« fooding »), Snoop Dogg (« télé réalité »). Bref, il faut être sur Instagram comme il « faut » être sur Facebook, Twitter, Flickr si on veut un plan plan média parfait.

En France, Garance Doré, la plus connue des blogueuses mode, est déjà suivie par plus de 15000 personnes, et Nicolas Sarkozy n’a toujours pas ouvert son compte de campagne (j’imagine déjà les photos de Carla ou de Petroplus ambiance Bernd & Hilla Becher...)

J’allais presque oublier qu’Instagram, c’est avant tout pour faire de la photo, s’exprimer, faire l’Artiste !

L’application vous propose une série de filtres qui rendent jolie la photo la plus moche, ambiance vintage 70, ambiance Polaroid, ambiance noir et blanc... ce sont bien ces filtres qui font le succès d’Instagram, car tout le monde peut faire de « belles » photos sans se prendre la tête à modifier soi-même les constrastes... Une uniformité et une homogénéité rassurante, une esthétique vintage numérique assez réac en fait tout en étant assez bluffante, utiliser Instagram, c’est jouissif !

Comme tout service web 2.0 qui se respecte, une fonction « signaler comme abus » vous invite d’un simple clic à faire sauter une photo ou un compte (et ça, Twitter sait le pratiquer sans même l’avis des internautes !). Ce n’est donc pas sur Instagram que vous allez partager vos photos coquines agrémentées d’un joli flou à la David Hamilton !

De mon côté je snap à donf, je prends tout en photo puisque tout est joli aussi ! Je fais encore partie du club Instagram, enfin pour quelque temps car je vais devoir rendre l’iPad qu’on m’a prêté et je sens déjà que tout ça va me manquer ! Il me restera à m’amuser sur Picnik, un service d’édition en ligne super convivial et qui ne demande pas d’inscription préalable pour retoucher ses images avec quelques autocollants numériques colorés. Il faut que je me dépêche car Picnik annonce sur sa page d’accueil sa toute proche fermeture. Passé l’effet mode, est-ce qu’Instagram subira le même sort ? A suivre…

nicolas frespech 

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