KidNet, monde virtuel pour les 5-12 ans, disponible fin novembre, développé par 3D2+.
KidNet, un monde virtuel total pour les petits. Ludo-éducatif ou ludo-économique ? © DR
< 23'11'07 >
KidNet, le Second Life des petits pour leur apprendre la vie (marchande)

Imaginez un Second Life sans cul et vous aurez une idée de ce que sera KidNet, un univers 3D en ligne destiné aux 5-12 ans et, selon son créateur Stéphane Gaultier, entièrement contrôlé et éditorialisé en amont, « pour éviter les mauvaises rencontres » (voir la démo en vidéo). KidNet, serait même un univers ludo-éducatif suffisamment souple pour accueillir des contenus fournis par des éditeurs tiers, permettre de lancer le traitement de texte de son ordinateur ou surfer sur des sites préalablement autorisés. Après la télévision pour bébés, voici venu le monde virtuel total pour petits, leçons marketing à l’appui.

Graphiquement, KidNet est à première vue plutôt mignon, avec sa 3D proprette aux couleurs flashy. Pour naviguer dans le monde de KidNet et son système d’îles reliées entre elles (à peine copié sur Second Life, donc), chaque « KidNaute » possède sa maison sur son propre îlot customisé et accède à ceux des copains ainsi qu’à des lieux d’activités ou de jeux comme le « KidClub ». Mais là, c’est encore un peu flou ; Stéphane Gaultier, déjà actif au temps du Minitel (cofondateur du premier service Minitel du Nord de la France en 1985, passé par la télévision interactive), évoque pour poptronics des partenariats, notamment avec « un fabriquant de jouets » et un groupe de soutien scolaire… On n’en saura pas plus pour l’instant.

Ce qui en revanche est déjà assez clair, c’est la place qu’y occupera l’argent. Le but n’étant pas d’éduquer des petits hippies, rien ne sera gratuit : ameublement, vêtements pour son avatar et choix de sa coupe de cheveux, tout comme les jeux qui devront être achetés au « KidStore » sur l’île-ville principale baptisée, non sans génie, KidTown, ou échangés avec les autres joueurs. « On veut que les règles de vie de KidNet soient les plus proches possible des règles de vie du monde réel », explique le créateur. L’enfant disposera au départ d’un capital d’EuroKidNets, la monnaie du jeu (qui ne sera pas échangeable contre des euros tout court, à la différence des Linden dollars de Second Life. Il pourra aussi en gagner en participant à des activités ludo-éducatives comme faire du soutien scolaire ou participer à un jeu de prévention. Objectif : permettre aux jeunes utilisateurs « d’appréhender ce qu’est l’argent » et même « leur fournir les clés du monde réel » (on rêve…). « Dans certains jeux vidéo, explique Stéphane Gaultier, on peut faire grimper le moteur de sa voiture jusqu’à 5 000 chevaux. Du coup, les enfants ne veulent pas croire que dans la réalité, même les Formule 1 n’atteignent pas les 1 000 CV. KidNet est un univers en 3D mais il n’est pas complètement déconnecté du monde réel ; il y a toujours une cohérence entre les deux. »

On pourra faire ses premiers pas en solo à l’intérieur de cette « réalité » virtuelle dans la version bêta, qui devrait selon le développeur 3D2+ être disponible en début de semaine prochaine. Quelques semaines plus tard, devrait suivre la version complète avec des fonctionnalités disponibles contre un abonnement de 3 à 4 euros mensuels. A payer en vraie monnaie sonnante et trébuchante, celle des parents.

mathias cena 

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