Traversées, danse contemporaine, spectacle de Kitsou Dubois, écrit par Sonia Chiambreto, avec la musique de Pierre Boscheron, et les danseurs Boris Gibé, Damien Fournier et Chloé Moglia, première à Reims au Manège les 12 et 13/11 derniers.

Les 4 et 5/12 à l’espace 1789 à Saint-Ouen (93) ; le 22/01/10 au Carré des Jalles à Saint-Médard-en-Jalles (33) ; le 10/03/10 au Phénix à Valenciennes (59) ; le 15/03/10 au théâtre de Vanves ; les 18 et 19/03/10 à la Scène nationale de Sénart (77) ; le 30/03 à la Brêche à Cherbourg (43)...

Les danseurs ne s’arrêtent pas au mouvement, leurs gestes sont aussi à l’origine de la composition musicale. © DR
< 18'11'09 >
Kitsou Dubois : « On est tous capables de voler »

Kitsou Dubois, la chorégraphe de l’apesanteur, vient de présenter « Traversées », sa dernière création au Manège de Reims, après avoir expérimenté aussi bien avec le CNES (Centre national d’études spatiales) qu’avec le CECN (centre des écritures contemporaines et numériques) de Mons. Dans ses « Traversées », elle embarque ses spectateurs dans un jeu chorégraphique et narratif autour d’une matière corps voulant échapper coûte que coûte à la gravité et aux normes. Damien Fournier, Boris Gibé et Chloé Moglia, danseurs-acrobates, esquissent avec leurs agrès transformés en instruments musicaux leurs propres espaces et tissent les liens d’une relation triangulaire, complexe et fluctuante, fondée sur des amplitudes d’énergies différentes.

La chorégraphie s’écrit aussi à partir du travail de Sonia Chiambreto, l’auteur qui a recueilli la parole des danseurs à chacune des étapes de travail (sous l’eau, en vols paraboliques). La narration, comme la musique déclenchées par les trois corps, devient le fil rouge de cette pièce qui se situe tantôt du côté du témoignage, tantôt du côté de la métaphore.

La technologie n’est ni un gadget, ni un pis–aller. Intégrée, digérée, discrète, elle s’oublie pour mieux ressurgir par petites touches dans des instants poétique, à l’instar de Pierre Boscheron qui compose un univers sonore, activé via les capteurs placés sur le corps des danseurs. Les agrès se déplacent du cirque vers le plateau de danse. Ils disparaissent au fil des tableaux pour devenir des instruments sur lesquels les danseurs écrivent et suivent une partition.

Kitsou Dubois installe durablement son nouveau langage et déconstruit de pièces en pièces le fil de sa propre histoire chorégraphique. Raconter les étapes de travail, se raconter pour les danseurs-acrobates, produire, expérimenter, poétiser les contraintes, jouer avec les frontières des environnements... Voilà la trame de Kitsou Dubois, qui s’est livrée au jeu de la pop’interview.

« Traversées », est-ce une histoire d’exploration de nouveaux horizons ?

(1m 21s)

Comment avez-vous collaboré avec Sonia Chiambreto, l’auteur de ce spectacle ?

(1m 10s)

Il y a un travail important sur la spatialisation du son dans cette nouvelle œuvre ; comment avez-vous abordé le travail de l’écoute avec vos danseurs ?

(1m 18s)

Damien Fournier, Boris Gibé et Chloé Moglia figurent avec leurs trois agrès respectifs trois singularités, avec dans le rôle du lien, Chloé Moglia qui semble aspirer vers elle ses deux complices…

(45s)

Ces « Traversées » s’appréhendent-elles également comme une autre approche de la société, du politique ?

(1m 13s)

Etes-vous arrivée à destination, ou repartez-vous pour un autre voyage ?

(40s)

recueilli par cyril thomas 

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