Ça va finir par devenir la tarte à la crème de Nouvel an : les boîtes e-mail comme les téléphones mobiles sont pleins de messages de bonne année et autres cartes virtuelles. Mais les vœux sont-ils réellement plus supportables en version électronique ? 360 millions de SMS ont été échangés dans la nuit de la Saint-Sylvestre, contre 252 l’an passé, une progression de 43% pas si terrible que ça, note le Journal du Net, compte-tenu des « évolutions d’usage et de la multiplication des forfaits SMS illimités ». Les MMS, eux, ont fait un flop (0,07 MMS par utilisateur de mobile du 31 décembre au 1er janvier), tandis que les sites d’envois de cartes virtuelles se battent à coup de communiqués : 10 millions de cartes de vœux envoyées chez Copains d’avant, 10 autres attendues chez Dromadaire et 3 chez Cybercarte.
N’empêche, étant donné la pauvreté des visuels, leur côté kitsh et ringard à souhait (500 000 personnes ont choisi chez Copains d’avant le magnifique « feu d’artifice du Nouvel an »…), poptronics préfère l’imagination des artistes. Encore plus quand elle s’appuie sur cette culture folklore. Ainsi Claude Closky, l’artiste qui s’est fait une spécialité des formes pauvres de la culture numérique, a-t-il imaginé une métacarte de vœux brouillant légèrement le message… Bien vu pour la causticité.
Toujours dans le registre « on va pas non plus pleurer », le seul internaute à peu près anonyme qui trouve grâce dans notre pop’sélection des vœux 2009, c’est LeFred, dont l’humour légèrement appuyé devrait au moins aider à passer le cap de ce lundi avec un soupçon de sourire aux lèvres. Sa parodie de la publicité Whassup de Budweiser est « so typically french » :
La culture populaire, ce nouveau folklore du Net, c’est un peu la tasse de thé de Systaime, le vidéaste remixeur composteur en chef de la French trash touch (et qui sévit sur poptronics avec sa rubrique « give me five »). A base de grands moments d’histoire télévisée et de mélopées insupportablement kitsch, Systaime balance une « bonne année » plutôt grinçante, en trois parties :
Les vœux de Systaime version feu (et retour à ?) l’ORTF :
Les vœux de Systaime avec la classe Sarko :
Et enfin, si vous avez raté les vœux du Président, on aime particulièrement cette version, qui laisse la part belle au… silence :