« While My Guitar Violently Bleeds », festival guitare free folk expé, les 22 et 23/03 aux Voûtes), à 20h, 10€ par soir, 19 rue des Frigos, Paris 13e.
Pop’surf sur le métal indus, avec Nine Inch Nails, Ministry et les Young Gods.
Ghosts I-IV , album de NIN.
Sessions acoustiques des Young Gods au Centre Culturel Suisse, du 17/03 au 20/03, à 20h, 12 €, 32-38, rue des Francs-Bourgeois, Paris, 3e.
Al Jourgensen vieillissant (Ministry) pose dans une pub des amplis Crate, look et clichés metal indus toujours là... © DR
< 22'03'08 >
Le métal indus mord encore

On les croyait totalement ringardisés, quoique remplissant des stades, les dinosaures du métal industriel. Pourtant, cette semaine, entre la session acoustique des Young Gods au Centre Culturel Suisse à Paris (trois soirs d’affilée !) et le mini-festival à la programmation pointue (musique expé, tendance free folk), « While My Guitar Violently Bleeds », drivé par Ali_Fib les 22 et 23/03 aux Voûtes), le métal indus ferait-il des petits ? Poptronics a mené l’enquête sur les origines du genre et a concocté un pop’surf wild et 100% techno métal.

L’Industrial Metal est né à Chicago dans les années 80 avec Ministry, ou en Suisse avec les Young Gods, ou encore avec les Franco-allemands KMFDM, les Canadiens Skinny Puppy, les Australiens de Crime and the City Solution qui se fondent ensuite dans les Bad Seeds de Nick Cave période berlinoise. Difficile de donner une stricte paternité au genre, pour beaucoup attribuée à Ministry et aux Revolting Cocks de Al Jourgensen. D’autant qu’il s’appuie sur un rock indus déjà fort d’agités notoires, Throbbing Gristle et 23 Skidoo en Angleterre, Einstürzende Neubauten en Allemagne, SPK en Australie, et aussi une frange électro body music pré-techno comme Front 242 et Nitzer Ebb, ou plus martiale pour ne pas dire fascisante (les Slovènes de Laibach). La force du genre, mais aussi sa limite, c’est de reposer sur les codes purs du rock métal, avec domination de la machine, des premiers sampleurs et de drums kits acérés, régulièrement suppléés par une ou deux véritables batteries. Le tout est corroboré par une esthétique para SM. Derrière le décorum, tous sont des instrumentistes et producteurs de haut niveau comme Frantz Treichler, chanteur des Young Gods, professeur de guitare classique au conservatoire de Genève. Autre caractéristique commune : un groupe qui cache en fait une individualité. Ministry est Al Jourgensen, NIN, Trent Reznor. Tous se sont forgés une mythologie, un personnage, et pas tant une identité.

Vingt ans après, les Nine Inch Nails sollicitent les vidéastes internautes pour compiler leur nouveau concept album Ghosts, ont tourné le dos à leur maison de disques et sortent un multiformat : l’édition limitée hyper luxe avec DVD, CD, lithographie numérotée à 300$, 9 titres en téléchargement gratuit (un modèle qui rappelle… Radiohead). Ministry assènera le 15 juin un coup de marteau définitif au Bataclan dans le cadre d’une colossale et supposée der de der série de concerts, la C-U-LaTour qui s’inaugure ce mois-ci à Vancouver. Devenus des institutions, dépassés parfois par les Rammstein et autres Marilyn Manson, les Gods n’en parviennent pas moins à remplir un stade en Suisse, tandis que la page de Trent Reznor sur Myspace dépasse les 10 millions d’affichages et que Ministry fait sold out pour sa tournée dès l’ouverture des réservations.

« Envoyé », Les Young Gods, première période, 1987 :

Un concentré des codes du genre avec décor idéal pour une party techno metal. Mais méfions-nous des clichés. Au même moment, les Gods préparent un album entier de covers de Kurt Weil…



Reprise quasi acoustique du « Ghost Rider » de Suicide par le Young Gods, live 2007 :

Frantz tient une vraie guitare...



« Just One Fix », sur l’album définitif de Ministry, « Psalm 69 », 1992 :

Le portrait d’une Amérique white thrash, avec William S. Burroughs en incrustations. Malgré sa violence, le clip est moral puisqu’il nous rappelle que la drogue, c’est pas bien.



« Revenge », Ministry, 1983 :

Une première époque reniée par Ministry en minet new-wave. Al Jourgensen se vengera un peu plus tard.



Reprise radio du « Warm Leatherette » de The Normal (aka Daniel Miller), par Trent Reznor, Jeordie White (icône fashion un temps partenaire de Marilyn Manson), et le mentor de LCD Soundsystem, James Murphy himself :



Reportage télé avec Trent Reznor et Thomas Dolby, 1983 :

Le meilleur pour la fin (ou le pire, c’est selon) ?

jean-philippe renoult 

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< 1 > commentaire
écrit le < 25'03'08 > par < tomh.enzo U6c yahoo.fr >
YEAH !!!!!!!!