Nuit Sonores 2008, sixième édition du festival électro lyonnais, du 7 au 11 mai, Lyon (69).
Einstürzende Neubaten en 1982, époque où leur rock industriel s’attaquait aux murs et aux consciences. © DR
< 08'05'08 >
Lyon vibre à l’heure des Nuits Sonores

On ne les attendait plus, ceux-là. La nuit dernière, le live d’Underworld en ouverture des 6èmes Nuits Sonores a retourné une ancienne usine ASI pourtant habituée aux déflagrations. A peine remise, une habituée du festival lyonnais témoigne pour poptronics de « l’émotion teintée de nostalgie » ressentie lorsque le duo britannique a ressorti de ses cartons son tube limite trance « Born Slippy ».

Underworld - Born Slippy (live 1999) :



Nous n’y étions pas, mais les héros new-wave Wire, jalon précieux d’un rock années 80 qui n’a cessé de se renouveler (voir le projet de Colin Newman, Githead) ont aussi assuré hier, selon les témoignages. Les lives de Fairmont (chouchou de poptronics) et de Kling Klang (groupe liverpuldien en plein buzz, signé sur le label de Mogwai et qui produit un vrai barouf avec ses quatre synthés saturés) ont marqué la première nuit d’un festival devenu avec le temps (et le soutien de toute la région lyonnaise) la principale manifestation française dévolue aux musiques électroniques, sans oublier la toujours pertinente touche rock vintage.

Menées par l’association Arty Farty, les Nuits Sonores convoquent les foules (5000 visiteurs par soir en moyenne) avec des noms forts, tout en favorisant les soirées off et les parcours en ville. De 18h ce jour jusqu’à demain 6h se déploie ainsi le Circuit électronique, dérive musicale dans le Vieux Lyon à la rencontre des labels et artistes locaux ou internationaux (Dälek, Gui Boratto ou Tom Boy pour les plus connus), de brasseries historiques en chapelle, de patinoire en marché couvert.

Et puis, cette année, les Nuits Sonores ont choisi d’offrir leur Carte blanche à Berlin. Ville techno mythique qui s’essouffle ces dernières années, supplantée par Francfort ou… Paris ! Au programme, films expérimentaux et concerts (le Club Transmediale est de la partie), avec les revenants indus Einstürzende Neubauten dimanche au Transbordeur (en espérant que le groupe de Blixa Bargeld retrouvera sa férocité d’avant chute du Mur).

A venir, la battle Agoria v/s Laurent Garnier, le rockabilly voyou de Heavy Trash, nos chouchous Battles, Antipop Consortium, Mary Weiss (l’ancienne diva choucroutée des Shangri-Las) le 9, les lives du souffleur vétéran Roy Ayers, de Dj Chloé, des Buzzcocks (punk un jour, punk toujours ) et de Robots In Disguise le 10, avant la méritée sieste sonore, dimanche après-midi.

The Buzzcocks - « Ever Fallen In Love (With Someone You Shouldn’t Have Fallen In Love With) », (1976) :

benoît hické 

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