NAME Festival, du 20 septembre au 6 octobre à la Condition publique à Roubaix et Lille.
Andrew Weatherhall, vendredi soir à la Condition publique à Roubaix, pour faire danser les foules. © DR
< 20'09'07 >
Name Festival, on dirait le Nord

Un week-end au nord toute. Un peu coincé entre Scopitone, l’Ososphère et Seconde Nature, le NAME Festival (Nord Art Musique Electronique) surfe plus que jamais sur l’heureuse vague Lille 2004, avec sa forte identité, son implantation locale, son dance-floor de qualité et ses accompagnements visuels de bon goût (lives AV, VJs, performances et expos multimedia). C’est d’ailleurs Didier Fusillier, homme-clé de l’année européenne de la culture (le directeur de la Mac de Créteil et du Manège à Maubeuge en était le directeur artistique), qui est derrière la création du NAME, assumant ainsi un coup de cœur en 2005 pour l’équipe d’Art Point M de Fanny Bouyagui (plasticienne et artiste multimédia, qui interviendra elle aussi aux visuels). Pour cette troisième édition, trois nuits de musiques électroniques bigrement alléchantes, les 20, 21 et 22.

Ce jeudi soir, la Condition Publique de Roubaix accueille entre autres Pan Sonic, pour un concert qu’on imagine très clinique. Le 21, entre la valeur montante de Border Community, le canadien Fairmont, surtout connu pour un « Gazebo » joué partout depuis deux ans, qui jouera sa deep techno très fine, et le « vieux » Andrew Weatherall, milliers d’heures de vol et CV fascinant à son actif (de la production de « Screamadelica » au projet rock Two Lone Swordsmen), on supputera que les roublards Modeselektor, s’ils ont eu du mal à passer la barre du deuxième album, sont toujours capables de lives aventureux, encore plus quand ils sont agrémentés des visuels colorés de leurs amis Pfadfinderei. Côté pétage de tympans, direction le set d’Ellen Allien, qui ne fait pas toujours dans la dentelle.

Le 22, c’est du lourd, avec les lives d’Audion, side-project de Matthew Dear, tête chercheuse du label Ghosly (son album « pop », « Asia Breed », nous a fait l’été) et du minot Nathan Fake, qui distillera ses bombes nappes noisy à la salle Odette. En revanche, on zappe l’éternel retour des vétérans ambient The Orb au profit de Petter et son style épuré tout en progression sourde (« Some Polyphony  » donne envie de tout casser). S’il vous reste des pieds, déambulez en son dans les galeries du Palais des Beaux-Arts de Lille, muni de l’audio-guide musical concocté par FHEX, ou renforcez votre cortex en allant écouter causer le philosophe Yves Michaud (samedi 15h, à la Condition Publique sur les rapports nouvelles technologies/arts).

Petter, « Some Polyphony » :

benoît hické 

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