La carte GPS qui visualise le trajet des pigeons, sur Visualcomplexity.
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Une des cartes des trajets établie d’après les relevés GPS des pigeons observés par les chercheurs suisses, italiens et français. En rouge, les trajets, en vert, les voies principales. © DR
< 18'01'08 >
Pigeon vole, on the road again
C’est grâce au site décidément formidable Visualcomplexity qu’on apprend cette info essentielle - quoique non récente, le résultat des recherches remonte à 2004 : les pigeons prennent aussi les bretelles d’autoroute. Une cartographie établie par des chercheurs en neurosciences indique très clairement que les volatiles observés en Italie, près de Rome, suivent les routes principales et retrouvent à l’instinct leur foyer en s’aidant de ces repères topographiques. Trente-quatre pigeons équipés de récepteurs GPS (Global Positioning System) ont été suivis et 216 de leurs trajets analysés de 2001 à 2003 afin de vérifier l’hypothèse selon laquelle ces oiseaux prennent les routes principales plutôt que secondaires pour retrouver leur foyer. Et plus sérieusement, ne se servent pas seulement de leur horloge interne mais suivent des repères au sol pour se diriger. Ces pigeons observés autour de Rome, en Italie, par des neurobiologistes et chercheurs des universités de Zurich et Rome et du CNRS à Marseille, retiennent donc une image mentale de leur trajet pour rentrer à la maison. Et même si la route à faire est plus longue (à vol d’oiseau), la bretelle d’autoroute qu’ils empruntent leur sert de marqueur, comme si, vu du ciel, les routes et voies construites par l’homme étaient des cartes pour oiseaux… Plus fou encore, les pigeons les plus voyageurs (ceux qui volent sur les plus longues distances, deux à trois fois par jour) sont ceux qui empruntent le plus la grande autoroute (plus récente), les autres préférant la SS Aurelia, l’ancienne Via Aurelia romaine (qui reliait Rome au sud de la France en 241 av. J.C.). De là à penser que la mémoire des pigeons remonte à César…
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