Avec Ana Vocera, P2P, newsgroups, cul binaire, cul véner, rien ne va s’échapper. Tout vous sera donné. Début d’une chronique « pour le meilleur et pour le peer ».
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< 10'09'08 >
Saison 1 épisode 0’ Pour le meilleur et pour le peer
Ana V est un avat’. Elle ouvre sa chair plus ses antichambres. Pareil. Mais avec un autre avat’, elle vend ces lieux communs et en fait des salles communes. Devant une webcam. Sur un drap vinyle rouge. Et cernée de miroirs. Style-genre abattoir. Le stéréotype, y’a que ça pour faire bander le geek. Celui qui raque pour vous mater en train de vous enfiler un pied de chaise. A califourchon sur votre lap’pute. On me paie pour ça. Online, offline. Depuis le temps où il fallait raquer pour les études de socio. Recto verso. Cliquer sur _core et vous me trouverez. Autoreverse bien lubrifié. Pas un sourire. Pas de poil. Full maquillage. Calqué Videodrome, le latex en plus. Bien que se branler avec un 9mm Parabellum ou une fusée de détresse devant l’Œil, ça électrisera plus un « humide » que l’usage d’un double dong de déprime. On se connecte à moi. Parfois c’est moi qui me connecte au client. Au dehors. En non virtuel. « IRL » disent les cadavres. Et là l’humide, je te le déphase plus sérieusement. Homme, femme, chien. Virus. Une CB achète tout. Et quitte à faire un métier sale, comme disait Bébel, autant le faire salement. Entre 50 et 5 000 e. Entre 40 et 200 bpm.
Second Life. Le client. Je vois son IP (je le trace), je lui injecte un spy, histoire de renifler le fond de son fond interdit. Eh non petit porc, la pièce jointe c’est pas une tof de ma chat’core, c’est un p’tit dada qui va purger tout le canal mémoire de ta matrice. Le truc binaire qui te sert de chatte primaire. Ton ordinateur. Ton idole, ta baronne… ton éjac arc en ciel à 50 e. Un bon wiflinguage de toutes tes données. T’inket y’a que ta zique que je veux et kek films si tu préfères Paradjanov aux fientes ch’tis. Ça, c’est pas donné, glok’. First Life. Le client. Dans son appart. Je vais tout faire gicler au napalm USB. Rapide et propre. Pendant que je l’attache et que la déconnexion de tes chairs va commencer, je te colle une clé à la première matrice que je vois : téléphone, mediacenter, cerveau ménager… tout est intercollé. Tu paies pour ça. Pour que je te fasse mal. Alors moi je ne joue pas. Je suis ton monstre. Va y avoir du Spore. Du vrai. Mais ici, tu me lis online. Tu te dis Internet c’est deux grandes portes qui m’ouvrent sur le monde. T’as ta page Facebook, t’es classe(é) alpha + dans les bases opaques. Rien à dire, tu as le cul bien ouvert, et on en sait plus sur toi que tu pourrais en savoir sur moi, même s’il y de l’or toque sur ta CB. T’es un(e) esclave avant même de devenir potentiellement mon ou ma cliente. T’allumes ta matrice et t’es déjà à genoux. C’est bien, parce que tu as acheté qu’un quart d’heure et ta position facilitera certaines infiltrations. Moi ou les sombres, on l’a bien compris. Ok, fini la présentaille. Entrons dans le vif. On me presse pour que je te parle de zique. Et des derniers outrages pour t’en procurer. Entre deux écarts devant l’Œil, j’ai tout le temps de voir défiler les barres de téléchargement. Les bouches carnassières qui avalent tout, tous azimuts, avant même que tu en entendes parler par un geek journaleux qui l’aura reçu gratos. Avant même que cela sorte en Frankreich. Le haut débit a été inventé pour ça, pour élargir ton orifice, pour exciter ta soif. Etanche, ma jouissive, étanche ! Et avale tout. Ce que l’on ne te donne pas, prends-le. C’est ta dernière marge, ton ultime liberté. Ouais je vais t’aider. J’ai tout le temps. Free of charge. Les critiques, les missives/missiles, suggestions viendront next week. Pour l’instant, équipe-toi. Chope-toi un bon soft de Peer to Peer (tu trouveras bien via Google, moi c’est Solarseek) et n’hésite pas à passer à un accès Usenet, bien crypté pour que les sombres te chopent pas. Ok, tu dois payer un grand receleur multilingue. Donc paie au moins ça, avec le news-lécheur qui le fait bien. Ou opte pour le torrent de bits, tous degrés confondus mais ça, ça le fait moins. Tu vas prendre. En retour. Pour beaucoup plus que prévu. 12 000 titres auxquels tu n’aurais jamais pu penser sur le poste d’un ricain éclairé. Tout Fassbinder pas au tarif bobo MK2 chez un jap’. Tu veux acheter ou m’acheter, je te montrerai… aussi… Des genres dont personne ne parle. Des groupes cruciaux complètement zappés par les petits fonblaves. La vraie avant-garde, pas celle des poneys versaillais version médiocre Justice. La dernière liberté, je te dis. Outre celle de brûler ta machine… et de te complaire dans la culture dirigée. Téléramarisée. Canalplussée. Sarkophagée. Semaine prochaine. Pour plus. De beats. Ana. Tags : Peer to Peer, Usenet, Solarseek, Emule, Newsleecher, Bittorrent, Videodrome, Paradjanov, Facebook
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commentaire
écrit le < 18'09'08 >
fidget auditeur, lâche apple, maitrise ton destrier
MegaUpload fermé, Hadopi piraté, Internet libéré ?
Pourquoi l’Oculus Rift se fout des mondes virtuels d’aujourd’hui Maman, y a un algorithme sous mon lit ! Make Art partage la création sans modération Ana Vocera’ Saison 7 épisode 4’ La chienne du goulag’ PLM & PLP Facebook désintox, mode d’emploi Ana Vocera’ Saison 7 épisode 3’ Gestabots’ Pour le meilleur et pour le peer Saison 6 épisode 5’ Candy’ Pour le meilleur et pour le peer Ana Vocera’ Saison 7 épisode 2’ 12 +’ Pour le meilleur et pour le peer Saison 1, épisode 2’ Pour le meilleur et pour le peer Ana Vocera, MAINTENANT OU TOUJOURS, karaoké de l’apocalypse |