Ana Vocera libérée, Ana Vocera retrouvée. C’est aujourd’hui le début de la deuxième saison d’Ana Vocera, pour le meilleur et pour le peer. P2P, newsgroups, cul binaire, cul véner, rien ne s’échappe, tout t’est donné, à décoder ainsi :

[P] pour Peer to Peer. [N] pour Newsgroup. Chaque data média citée est disponible à la vente comme à l’échange. En ligne. Ou hors ligne. Tu te la procures par tout moyen nécessaire et celui dont tu as les moyens. Nourris-toi tant que tu as faim. Partageons avant que la nuit tombe.

© DR
< 29'10'08 >
Saison 2 épisode 1’ Pour le meilleur et pour le peer

I love you
So much
You must kill me now.

La civilisation blanche doit disparaître. La civilisation blanche doit être effacée. La civilisation blanche nous a asservis. Nous a rendus plus sauvages. Plus sanguinaires. Plus avides. Les chiffres blancs nous ont été inculqués et nous avons tout cédé au seuil de notre faillite. Leur réussite. La culture blanche doit disparaître. La culture blanche doit être minée de l’intérieur. Et chaque sourire devenir sang. Le charnier blanc sera immense. Chacun portera son cadavre. Le sien. Et pour une fois celui de l’autre. La civilisation blanche s’est offerte son cataclysme. Le bourreau s’est pendu à sa propre potence. Le Christ blanc à son propre crucifix. 2000000 d’expulsions plus loin. 2500 milliards de dollars plus bas. La perfection arythmétique du cercle blanc. Soit, nous fendrons deux fois le chien blanc de l’anus à la bouche. Et obéirons à ce dernier théorème. Cette ultime circonvolution géométrique.

La civilisation blanche est morte. Avant la civilisation jaune. Ni louange ni litanie ne sera prononcée. Il n’y a plus de passé. Plus de présent. Plus de civilisation. Plus de dieu. VIVENT NOUS.

If I was your vampire,
Death waits for no one.
Hold my hands
Across your face,
Because I think
Our time has come

Elle avait demandé… elle avait supplié que je vienne très maquillée. Les yeux fardés comme une pute halogène. Les paupières couleur peau saturée, brillantes, suintantes. Ça s’inscrivait dans une image précise qu’elle s’était faite de moi. Via l’orifice de l’œil. De sa webcam qu’elle s’enfonçait profonde. Elle préférait la Philips à la Logitech, car elle était plus volumineuse. La détection automatique de visage captait davantage les clameurs de ses lèvres.

Je connaissais son intime. Ses cris. Sa terreur de foire. Sa goutelette qu’elle avait abondante. Une rivière violente. Entre deux falaises noires. Le cuir. Le plastique. Et tout ce qu’elle trouvait autour d’elle. Je veux dire TOUT. Ce que je percevais de ses meubles formatés était cadavérique, ce que je ressentais de son intérieur semblait plus résonner comme le grouillement volatile de la vie.

Tout semblait courir chez elle. Elle me touchait en cela. Des hommes, plein les cuisses. Des arbres à bites plein la buccale. Une asiat’ tu penses, les gars devaient plus se sentir bander. Aucun danger. Elle, elle voulait jongler, dévaler les pentes, brasser les herbes hautes, hurler sa haine au ciel. Alors les petits humides qu’elle croisait sur Meetic, les petits cadrés de Facebook, ou la pourriture de Universal chez qui elle perdait sa vie, ça le faisait pas. Les petits blancs se la jouant confidents. Les petits noirs surconfiants. Et la pourriture soignant son désœuvrement à coup de coke stérilisée. Merde ça puait. Et pas comme elle aurait voulu en dévorer.

Au bout de sa course, de son errance commandée. Il y aurait moi. Au moins maintenant. Les mèches lissées, le nylon rougi et le clito en semi érection. Son avatar était activé. Dès login, password et code CB. Je m’étais faite pour toi. L’organe et l’odeur. Le temps des pleurs était révolu. 150000 clics plus au fond, ta solitude devait cesser. Comme des sœurs à qui il ne reste plus que la jouissance. Je suis là.

Blood-stained sheets
In the shape of your heart,
This is where it starts...
Blood-stained sheets
In the shape of your heart,
This is where it starts.
This is where it will end.
Here comes the moon again.

Je t’avais déjà beaucoup pris lors de nos nombreuses emprises online. Pendant que tu te débattais dans la vaste chaufferie. Pendant que je faisais le semblant du vice. Et pendant que tu faisais semblant de m’y croire. Se branlant la First Life jusqu’au spermicide.

Tu m’avais faite retrouver les cuts électriques de THOUGHT INDUSTRY et les grandes pompes simili cuir de MINISTRY ou bien les fastes pompiers de MARILYN MANSON. J’aurais pu brancher ma clé USB sur un de tes ovules sursitaires, j’aurais profité aussi intensément du flux incessant de données et d’informations de l’intérieur.

J’avais une faiblesse pour le trucage de « If I was your vampire » de la MANSON [N]. Ça collait au vinyl bon marché de mes murs. A l’illusoire décadence. Mais le « Song for Insects » de THOUGHT INDUSTRY [N] me claquait plus au visage. Dilatait mes orifices. Gonflait mes 100 queues olfactives.

Alors j’avais accepté de venir à toi. Histoire d’en finir avec « l’idée de ». J’avais en tête l’envie de jouer dans l’appendice façon TENTACLES HENTAÏ [N]. Et de mener le processus de conversion façon bondage primate. Et je retrouvais un cliché bien ouvert sur son lit. Un fétiche respirant en stéréotype. Toi, putasse, t’étais lookée comme une écolière de Kyoto prête à se faire défoncer la religieuse via le moindre soft humide. Et le pire c’est que ça m’avait fait perdre mes eaux immédiatement. Me voilà tachée, ma studieuse. On va désapprendre par cœur ce soir. « T’es prête ? » tu me dis. « Tu m’aimes ? » je te réponds.

Je clique « OK ». J’ai pas peur moi non plus du conforme. Du théâtre civil. Je balance la soundtrack de « Planet of The Apes » – GOLDSMITH [N]. On marche à quatre pattes. On lèche le sol. On crache nos dents. La moquette synthé me brûle le cul pendant qu’elle me suce. On bouge bruyamment. On respire plus. Y’a que nos chattes qui bougent par spasmes cycliques. L’une fluidifie l’autre. Puis on perd ses poils. Ses os. 50 vertèbres gisent. Tout est liquide. On n’est plus que des mollusques semi-transparents. Rampent. S’envahissent.

J’ai une tentacule puis deux puis dix qui émergent. Qui viennent t’envahir, t’encercler. Deux t’attachent par ce qui ressemble à une tête. Ou une vulve. Dis-moi c’est quoi, hein, c’est quoi ? Deux autres langues t’en écartent les parois, tandis qu’une autre immense, fouette l’air puis glisse brutalement à l’intérieur.

Tu étouffes. Prends tout petite pute. Je te baise par la bouche. Nous sommes une. Tu pleures. De joie. Moi aussi. De joie ça doit être ça.

Si proche du meurtre. Je ne sais plus.

Beyond the pale
Everything is black
No turning back.

Fin de mission.


Tags : peer to peer, usenet, solarseek, emule, newsleecher, thought industry, ministry, marilyn manson, planet of the apes, jerry goldsmith, tentacles hentaï

Retrouve ici la saison 1.

ana vocera 

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< 2 > commentaires
écrit le < 29'10'08 > par < eric.freydefont 92A gmail.com >
Juste - au passage - pour clamer ma joie, de retrouver les textes d’Ana !
écrit le < 03'11'08 > par < fukfukfuk oar arcor.de >
sub-aquatic people are near to come