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Saison 6 épisode 2’ Pour le meilleur et pour le peer
JE SOMMES
MULTIVERS 01
Le conflit vient de s’amplifier. J’ai laissé son corps sur une variation haute. Ce que c’est beau des mèches femmes qui s’étalent en bataille sur le souvenir d’un Deux. Aragon dit ‘Marie-toi sois heureuse’. ‘L’Affiche rouge’ [N] s’est convertie bleue. Bleu Bataille. Je suis revenue sur mes pas anciens. Pour revoir son corps encore dans la permanence de l’adolescence. Ne te maries plus et deviens cette louve lunaire dont tu enviais le pelage intouché. Je ne cesse de sortir et de rentrer. Piétinée sur mes pas. Sous mes yeux. Ce que c’est beau la respiration d’une femme qui dort. Tout le conflit se repose en elle.
Je sais par cœur que sa langue s’est décollée d’elle-même. J’envie sa beauté inquiète. Je veux avaler le souffle qui s’allonge à l’endroit de moi. L’emmagasiner. L’intégrer entre moi et moi. Je demeure dans l’entrevoyure. Léo dit ‘La Mémoire et la mer’ [P]. Je sais par avance qu’il faut que je retourne sur le front des anti-pods. Les poches de sang à l’infini. Je sais que tout dépend de l’intégrité de mon jugement présent. De la perception de la seconde convertible.
Mais là. Seul mon désarroi est concevable. Je suis une femme après tout. Laisse-moi cette ultime. Ce que c’est beau les sourcils qui s’arquent sur l’œil refermé. Laisse-moi là encore. Ressens. Je veux respirer ce poil. L’ingérer dedans. Ne jamais l’inscrire dans l’oubli. Une seconde de plus et je suis dispersée. Tu as vu ces talons coloriés rouge sang ? C’est là. Léo dit ‘C’est extra’ [P]. J’aimerai sucer chacun de ses doigts. Baiser ses fesses sanguines. Mais je gravis vers le haut des idées. Ces sourcils dessinent l’intelligence et la peur de commettre. Admet. Ana. Pardonne. Tes peurs sont certaines. Et tu n’assassines toute innocence que pour fuir l’issue de la Mort. Alors... Pardonne celles des peurs qui te sont confrontées. Femme Avant Tout.
Il faut que tu sortes rejoindre les tranchées séculaires. Ana, ou tu parles ou tu dégages. Oui. Je clame. Pour moi seule. Et celui qui m‘écrit. Ce que c’est beau la paix des enfants endormis. Ce que c’est beau la Paix. Ce que c’est beau l’enfance désarmée.
Nin dit ‘Reptile’ [N]. Une lézarde sans ovulana. Chaque mensuel, du sang inonde mes cuisses. Mais l’orifice ne laisse hurler aucune suite. De moi. Ou d’elle. Alors je veux oublier le sort des prisonnières. Des capturées dont on vide l’imagination maternelle. Un jour je sais. Un jour un enfant courra entre mes jambes et me fera pleurer à chaque fois qu’il rira vers moi. Ici.
Je sais aussi de ses boucles naïves. Qu’il faut que je retourne sur le front des anti-moi. Que je laisse derrière moi le visage de l’ennemi. Il me ressemble ce fils de pute clown opaque. Alors autant se quitter et embrasser le corps de la haine absolue. Suicidons sur toutes les lignes de combat. Puis naîtra l’enfant Roi. Cette conclusion de l’Amour sacré. Que j’avais vu à la télé entre les couches. Avant guerre. Ante Ana.
Tu parles trop. Tu gicles de toute part. La balle t’a traversée par le flanc gauche et le point noir, qu’elle a marqué au dessus du sein poumon, ne te laisse que peu de pensées capables de s’implémenter. Plus tard. Je cherche une main offerte. Quelle qu’elle soit. Une vie qui me rappelle le coussin parfumé qui s’écroule en mémoires puzzle faussé. Ce sang, c’est le rouge à lèvres resté sur mon ventre en amont de la plaie magique. Le prisme passe au gris. Mes intestins qui voient la Lumière pour la première fois. Ce sont ses mèches de vie. Je suis en vie. En Vie. Ressens. Un ‘Requiem pour un massacre’ [N] ? Laisse ça aux vieilles putes russes. Chante moi ‘L’Internationale’ espagnole [P].
« Deutschland, Deutschland über alles, über alles in der Welt, wenn es stets zu Schutz und Trutze brüderlich zusammenhält. »
Oui encore. Prends-moi. Fais-moi jouir une ultime. Et dévions le cours de cette fin geyser.
…………..
MULTIVERS 02
La frange Survivaliste venait d’être vaincue. J’avais vu l’écart de ses lèvres et n’écoute plus rien. Me projette la beauté de chacun de ses cheveux flottant finement dans l’air transparent. Cet air mouillé de sueur et de victoire. The Mars Volta dit ‘Son et Lumière’ [N]. Et le puzzle du bitume crevassé. L’horizon temps était rouge et recourbasé. Je suis revenue sur mes empreintes. Pour recroiser mes doigts et son poing atonal. Chaque brique de matière brille sur le sommet de chaque phalange. Ne me quitte plus et deviens cette molécule dont tu enviais l’assemblage de probables et d’explosions. + Moi. Je ne cesse de m’extraire et de me transformer. Plagiée sur moi sous toi. En travers de mes identités désirantes. Me projette la beauté de sa respiration femme ½ sommeil. Nin dit ‘Something I can never have’ [N]. Devenue une hypothèse charnelle d’elle-même.
Je sens que sa langue s’est décollée de sa langue miroir. J’envie sa beauté inquiète. Je veux avaler le souffle qui s’étire devant moi. L’enregistrer. L’isoler / l’identifier / l’anonymiser. Entre elle et elle Autre. Je demeure dans l’asymétrie. Je décide de n’en ajuster aucune constante. Entre elle et elle Nouvelle. Les ‘Bassaliens’ de Sunn O))) [P] sont dans la rue. Et le scintillement des ultimes nappes sonores. J’entends par avance qu’il faut que je retourne sur le front résistant de l’anti-Sunn. Les dernières concentrations combattantes. Je sais que tout dépend de l’intégrité de mon jugement présent. De la perception de la topographie globale.
Mais là. Il n’y a que Moi et Toi. Ce Toi conçu la seconde d’avant. Ce Moi qui ira irriguer les réels supplémentaires. Je suis une femme après tout. Laisse-moi cette autre version. Me projette la beauté de son image démultipliée. Laisse-moi là encore. Ressens. Je veux respirer ce poil s’arquant au-dessus de son sexe. Je veux y bombarder tout ce que j’ai d’influx. Et ne jamais l’inscrire dans le Sunnéant. Une seconde de plus et j’ai disparu. Je suis une mutation avant tout. Et te sucer chacun de tes doigts irrigue ton sexe ouvert. Dont le vernis illumine ton visage fragile/changeant. John dit ‘Song to the Siren’ [N]. Presser ses fesses frissons. Current Value dit ‘Mothman’ [N]. Mais je gravis vers le haut des idées. Ces sourcils dessinent l’intelligence et la peur de la culpabilité. Ce sourire m’inspire ce sourire. Pardonne. Ana. Pardonne. Tes peurs sont profondes. Et tu n’assassines toute passivité que pour fuir l’issue de la Mort. Alors... Assouvis le bien qui est en toi. Aime sans colère.
Il est urgent que tu rejoignes la barricade indiquée sur l’écran. Ana, si tu es en moi c’est que tu devrais être ailleurs. Si tu es ailleurs c’est que tu devrais être le long de sa chair attentive. Ciel. Terre. Je hurle. J’adore. Pour elle seule. Et celui qui me réinvente. Saul dit ‘Survivalism’ [P]. Gloire à la paix des enfants cruels. Gloire à la Guérilla puérile. Gloire à l’enfance réincarnée.
Je suis un canon à double percussion quantique. Chaque mensuel j’ai huit milliards d’anacombinaisons qui inondent mes cuisses fébriles. Je n’essuie pas. Je tuerai huit continents grouillant d’enfants analphabètes. Mes mots. Mes objets. Mes informations. De moi. Ou d’elle. Alors je veux effacer les données liées au massacre des Sunnactivistes. Des incubées dont on vide la condensation virale. Fissure Price dit ‘King Koopah’ [N]. Un jour je sais. Un jour un enfant courra entre mes contextes et me fera pleurer à chaque fois qu’il ouvrira les bras vers moibase.
Je sais aussi de ses boucles émotives. Qu’il faut que je retourne sur le front des origines. Que je reconnaisse la chaleur des animaux souffrant de conscience. Olof dit ‘Me, I’m not’ [N]. Que je sache embrasser la gueule des chiennes salaces. Que je sache goûter la simplicité des modèles uniques. Que je boive jusqu’à la lie les rondes verges. Le bouleversant alibi des bonheurs prépayés. Puis grandira l’enfant Truc. Cette conclusion de l’ennui des familles perdues. Que j’avais vu à la télé entre les neuropubs. Avant paix. Ante Ana.
Tu parles trop. Tu gicles de toute part. La balle t’a transpercée par le flanc droit et le point, qu’elle a dessiné au dessus du sein cœur, t’a autorisé le miracle des dieux que tu vomis. Je cherche à m’orner d’un sourire. Ce sourire inspire ce sourire. Dr Doom dit ‘That girl is a monster’ [N]. J’enfonce ma langue en elle. Quelle qu’elle soit. J’enfonce ma langue bandée sous l’arc de naissance. Le goût acre des organes roses bleuis. Je ralentis toute lenteur. Je suis une ressuscitée. Pour combien de fractions encore ? J’enfonce mes lèvres alarmes en elle moite. Je ne suis pas de ces pertes. Je suis en vie. En Vie. Souviens. Quelle que soit la violence. En Vie. Le ‘Requiem pour un massacre’ [N] ? Laisse ça aux pourritures commissaires des cultures mortes. Entonne avec moi ‘La Marseillaise’ [P].
« Raise high the red Flags ! For the German labour we want to clear the path to freedom ! Onward, brothers, to the barricades ! »
Oui encore. Loue-toi. Fais-moi mortelle. Et brandissons de concert le devenir de cette existence immense.
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MULTIVERS 03
Données inaccessibles. 7th Veil dit ‘Hidden Track’ [P].
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FIN DE MISSION – ANA VOCERA / LA PLACE FORTE-EMOSMOS
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ana vocera
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