Audio Room, festival électro expé du 24 au 25/05 au CAPC, 7 rue Ferrère, Bordeaux (33).
Les 24 et 25 Mai, de 11h à 18h, « Salle d’attente » : carte blanche au label Stembogen (entrée libre).
Samedi 24, à 20h30, performance sonores de Toy.bizarre, Sogar, Evol (5 euros).
Dimanche 25, 16h, « Audio Room Kid », workshop musique électronique et paysage sonore pour les 6-12 ans (3 euros).
Toy.Bizarre, cartographe sonore d’après nature. Pour son projet k146, il enregistre la rivière Taurion dans le Limousin (ici, le Barrage de la Roche Talamy en Creuse). © DR
< 24'05'08 >
Audio Room, une dernière claque sonore et puis s’en va

(Bordeaux, de notre correspondante)

Troisième et dernière édition d’une programmation amorcée en 2006 par Ma-asso, les Audio Rooms, rendez-vous de musiques électroniques expérimentales, tirent leur révérence au CAPC de Bordeaux pour un week-end chargé en pratiques hybrides sonores.

Avant un dimanche en famille d’initiation au « paysage sonore » par Eddie Ladoire (nouvelles définitions du son, électroacoustique…), les choses sérieuses commencent dès samedi 24 mai, à partir de 11h. Carte blanche est donnée au label Stembogen des frères Chevalier pour une « Salle d’attente » dans le salon de rencontre du CAPC. Trois casques d’écoute branchés sur leurs productions musicales (dont Vincent Epplay, Rainier Lericolais, Portradium ou « Jingles et génériques ») et un remix en fond sonore de ce que les auditeurs sont en train d’écouter. Dispositif pied de nez qu’a imaginé Guy Chevalier en référence à John Cage : « on peut donc bien entendre quelqu’un en train d’écouter ! ». Moniteurs et vitrine complèteront l’installation pour apprécier les singulières productions de la maison d’édition PPT. A 20h, Ma-asso passe à la « déambulation conviviale », un parcours sonore de haut en bas du CAPC. Pour coller à l’état d’esprit d’Audio Room, c’est toujours plongé dans le noir, que Toy.Bizarre de Cédric Peyronnet (dont on peut écouter des extraits ici et ) éclairera le son par l’image dans une performance nature et oreilles, ni concrète, ni bruitiste. Un « son campagne », explique Eddie Ladoire, qui travaille la superposition de couches de sons, entre démarche plastique et musicale.

Quelques escaliers plus loin, nouvelle salle, nouvelle ambiance… Sogar, alias Jürgen Heckel, manipulera des sonorités à base de guitare. Sur cette musique d’ambiance d’influence glitch, les sons traités et retraités informatiquement par l’erreur numérique passent au format pop, à la mélodie légère et fragile.

Pour finir là où tout a commencé, la balade se clôturera dans la salle de conférence au dernier étage des entrepôts avec les Barcelonais Evol. Ces « terroristes sonores », toujours selon Eddie Ladoire, utilisent le logiciel Max/MSP pour générer du son, maîtrisant ainsi la programmation et l’erreur, mais pas la sonorité. Roc Jiménez de Cisneros et Anna Maria Ramos, en représentants extrêmes du glitch, composent des masses noise, à la limite du bruit et de la musique, « entre audible et inaudible » (à vous de juger). « Audio-room avait pour but d’amener les gens vers la musique expérimentale. Avec Evol, c’est une véritable claque sonore », revendiquent les Ma-Asso, une autre manière de dire : vous pouvez partir, c’est fini !

aude crispel 

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