Huitième édition du festival des arts sonores City Sonic, du 27/08 au 12/09 à Mons (Maison folie, Machine à eau, Anciens abattoirs…), et du 3/09 au 18/09, à Bruxelles, à l’Iselp, exposition « Sonopoetics : de la parole à l’image, de la poésie au son », 31, boulevard de Waterloo, Bruxelles.
« Lungs (The Breather) », en performance d’ouverture de City Sonic 2010, par Laura Colmenares Guerra et Todor Todoroff : le souffle des participants influence le mouvement des méduses.© Laura Colmenares et Todor Todoroff
< 02'09'10 >
City Sonic 2010, un ton en dessous

(Mons, envoyé spécial)

Le festival belge des arts sonores mute. Un « s » final en moins (Citysonic au lieu de City Sonics), un déplacement du début à la fin de l’été, mais une localisation agrandie : d’un côté, le festival à Mons, de l’autre, à Bruxelles, Sonopoetics, exposition sous-titrée « de la parole à l’image, de la poésie au son », qui ouvre demain 3 septembre. Le lien ? Les deux expositions, l’une à Mons, dans la grande halle des anciens Abattoirs, l’autre à Bruxelles à l’Iselp (Institut Supérieur pour l’étude du langage plastique), sont toutes deux constituées d’œuvres du Centre national des arts plastiques (CNAP) dans le cadre de la manifestation Diagonales, « son, vibration et musique dans la collection du Cnap ».

Méduses pilotées au souffle

Cette huitième édition de City Sonic de transition semble souffrir d’asthme ou d’un essoufflement. Ce qui faisait l’originalité du festival d’art sonore (des œuvres dans l’espace public et dans des lieux insolites du passé industriel ou patrimonial de la ville) a disparu, pour laisser place à une programmation hasardeuse, à l’image de la performance d’ouverture du festival, vendredi 27 août, « Dances with Viola » de Dominica Eyckmans accompagnée de Todor Todoroff. Que dire, sinon que cette musicienne semble prendre un véritable plaisir dans la découverte des transformations sonores qu’offrent les trois capteurs dont elle est affublée. Au final, la pièce tient plus de la démonstration, d’un début de workshop, que d’une véritable performance chorégraphique ou musicale. Beaucoup plus intéressant, tant dans le dispositif que dans la réalisation, la pièce « Lungs (The Breather) », de Laura Colmenares Guerra et de Todor Todoroff, où le souffle et la respiration des huit participants influencent les mouvements des méduses.

Tuning cheap et concert de faibles klaxons

Radical, City Sonic ? En cette édition 2010, le festival est plutôt dans le tiède. A l’image de Jérôme Abel et Grégory Grincourt qui, avec « Patatas de Goma », disposent quelques voitures version tuning cheap, pour offrir un faible concert de klaxons, de petits vrombissements, agrémentés de quelques appels de phares. Dommage… L’installation est bien plus superficielle qu’« Expanded Crash », l’automobile « accordéon » d’un autre duo, Florian Pugnaire et David Raffini, visible lors de Panorama 10 au Fresnoy.

« Patatas de goma », Jérôme Abel et Grégory Grincourt, (test) :

City Sonic déçoit surtout par son manque de réflexion sur les enjeux esthétiques ou politiques des arts sonores. Néanmoins, quelques rares propositions sortent du lot. Celle qu’ont concocté le Finlandais Mika Vainio avec le collectif d’architectes sonores belge LAb(AU), « 2x540 kHZ » (2009), où six anciens postes de radio à tube diffusent deux compositions sur la longueur d’ondes 540 kHZ. Celle du collectif Mu, dans le cadre du projet fleuve Sound Delta (que poptronics suit attentivement), qui permet aux spectateurs de découvrir des sons d’ailleurs (en l’occurrence de Tunis) sur la grande place de Mons, à l’aide d’un système de géolocalisation. Tel un Télétubbies (dès que vous placez le casque sur votre tête, la ressemblance reste assez frappante), vous arpentez la grande place de Mons. Succès garantis et interrogations auprès des autres promeneurs… Philip Griffiths (à Mons) et Aymeric de Tapol (à Tunis), jouent de la dissociation et distillent la frustration. Les sons entendus s’échappent si vite qu’il faut sans cesse les chercher en déambulant. Cette composition sonore dont vous êtes le héros et le chef d’orchestre s’appréhende comme autant d’espaces fictionnels qui vous emmènent vers un ailleurs, pour vous faire aussitôt retomber dans la réalité du lieu.

La table de ping-pong et le poisson rouge chantent

A la Maison Folie, les étudiants montois Arnaud Eeckhout et Sébastien Herickx installent « Ping Song », tennis de table sonore qui semble inspiré des tables de Richard Fauguet (une table de ping-pong trouée était exposée cet été au musée de Serignan). Le son peut s’allier à la couleur, avec la pièce pour poisson rouge de Roberta Gigante et Jacques Urbanska, « MIRF (Musical Instrument for Red Fish) ». Ici le poisson ne tourne pas en rond car tous ses mouvements sont analysés pour produire son et couleur.

L’édition 2010 de City Sonic conjugue les grands noms de l’art contemporain avec « Diagonales ». Aux Abattoirs, à droite, sept dessins de Raymond Pettibon, une installation de Steven Parrino, l’« Interview (paparazzi) » de Malachi Farrell (2000), plusieurs œuvres de Christian Marclay pour ne citer qu’eux. De l’autre côté, des vidéos de Sadie Benning, dont « Girl Power », quelques incunables de Pipilotti Rist, dont le fameux « I’m not the girl who misses up »… Pipilotti est également présente avec de plus récentes installations à Barcelone, à la fondation Joan Miró (notamment avec deux pièces à découvrir allongé, pour mieux plonger dans un univers aquatique très sensuel).

Intéressant par son contenu, ce volet de « Diagonales » permet certes de (re)découvrir des œuvres importantes. On sent néanmoins planer l’ombre d’un remake de « Sympathy for the devil : Art and Rock and Roll since 1967 », l’exposition événement du musée d’art contemporain de Chicago en 2007-2008. Autre élément fort désagréable, Pipilotti Rist et Sadie Benning sont placées côte à côte, les sons des vidéos de l’une parasitant l’autre… Etrange pour une manifestation dédiée à l’art sonore…

Bref, on attend l’ouverture ce soir de l’exposition « Sonopoetics » à Bruxelles, autour de la poésie sonore et du spoken word nord américain et sa plus que prometteuse affiche, pour redonner un peu de piment à cette édition 2010 : Gil Joseph Wolman (auquel le MACBA à Barcelone consacre actuellement une belle rétrospective), John Giorno, Maurice Lemaître ou Brion Gysin

cyril thomas 

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< 6 > commentaires
écrit le < 02'09'10 > par < desartsonnants os6 gmail.com >
Il manque à cet inventaire la superbe salle St Georges dédiée à Diane Landry, et Dieu que c’est beau ! L’installation "Lights contacts" de Scéncosme, un beau toucher sonore, un sympathique arrière-jardin du BAM avec une proposition d’élèves de l’ESAD Strasbourg et de Black Sifichi qui font de façon étrange et nostalgique chanter de sculptures emballées, friche de musée hors-les-murs et excavation sonore, le surprenant parcours au casque de Julien Poidevin, au travers de sonorités piochées in situ des abattoires, de belles écoutes du festival E-Fest de Tunis... Bref, beaucoup de propositions qui me semblent des plus pertinentes dans cette édition.
écrit le < 06'09'10 > par < urbanskaj LaL hotmail.com >

Est-ce la "tiédeur" du festival ou son manque de son "manque de réflexion sur les enjeux esthétiques ou politiques..." qui contaminerait poptronics ?

Je suis étonné par cet article "promo" en demi-teinte, constitué de gros blocs vérités hermétiques : ça-c’est-beau-ça-c’est-bien, suivit d’autres gros blocs vérités tout aussi hermétiques ça-vilain-pas-bien. Qui ne pose à aucun moment les questions du pourquoi ni du comment.

Pourquoi le festival CitySonic semble-t-il souffrir d’asthme ou d’essoufflement ? Pourquoi ne propose-t-il plus des œuvres dans l’espace public et dans des lieux insolites du passé industriel ou patrimonial de la ville ? En quoi sa programmation est-elle "hasardeuse" ? Pourquoi telle performance tient plus de la démonstration, d’un début de workshop, que d’une véritable performance chorégraphique ou musicale ? Qu’es-t-ce qu’une véritable performance chorégraphique ou musicale d’ailleurs ? En quoi les oeuvres « Patatas de Goma » et "expended crash" peuvent-elles être comparées ? Simplement par le fait qu’elles utilisent des voitures ? Au même titre que "Ping Song" et les tables de Richard Fauguet ? Simplement par l’utilisation conjointe de tables de Ping Pong ? Pourquoi LAb(AU) c’est beau ? Parce que Mika Vainio et six anciens postes de radio à tube diffusent deux compositions sur la longueur d’ondes 540 kHZ ? En quoi l’analyse des mouvements d’un poisson pour produire de la couleur et du son ferait-il qu’il ne tourne pas en rond ? Pourquoi un remake de « Sympathy for the devil : Art and Rock and Roll since 1967 », l’exposition événement du musée d’art contemporain de Chicago en 2007-2008 serait-il un élément "fort désagréable" (au même titre que Pipilotti Rist et Sadie Benning qui sont placées côte à côte) ? A part une ou deux personnes présentes à Mons, qui a vu cette "exposition événement" pour en être tellement incommodé ? ...

Il y a matière à interrogations, sans parler des contextes actuels (belges et montois). Il y a vraiment matière à réflexion, à se creuser les méninges et se salir un peu les mains.

Tout ça me donne l’impression d’un article où l’on ne dit pas ce que l’on pense vraiment, où on n’a pas pris le temps, d’interroger, de malaxer la matière et où le cynisme, la citation, le rapport facile, l’étalage et la formule publicitaire de base à pris la place d’une réflexion de fond. Bien entendu, on a besoin d’articles de promotion, où l’on distille savamment les soi-disant pours et contres : un peu par-ci un peu par-là, on saupoudre légèrement afin de ne surtout pas se brouiller avec quelqu’un. Mais il me semblait que poptronics ne faisait pas partie des médias sur lequel je retrouverais ce genre d’articles, parce que lorsque je viens ici, c’est justement pour trouver autre chose.

écrit le < 07'09'10 > par < annick.rivoire wiA poptronics.fr >

Je me permets de répondre (avant Cyril, l’auteur de cette critique, qui trouvera sans doute d’autres arguments) sur ce qui me paraît le plus choquant dans votre commentaire, à savoir sur le côté "petits arrangements entre amis" que vous lisez entre les lignes. Moi qui ne suis pas allée à Mons mais ai longuement discuté avec l’auteur du papier et l’ai édité, je peux vous assurer que cet article n’est pas de la promo déguisée.

D’abord parce que nous n’avons aucun partenariat en cours avec City Sonic (nous en avons eu par le passé et l’avions clairement affiché, pour éviter précisément tout soupçon de connivence). Ensuite parce que nous sommes les premiers déçus par cette édition de City Sonic. Mais que nous n’avons pas voulu enfoncer le clou de trop puisqu’il n’y a qu’une partie de City Sonic que Cyril a couverte. L’autre partie, à Bruxelles, n’ayant ouvert que le jeudi suivant. Nous irons faire un tour à Bruxelles pour infirmer ou confirmer le sentiment général d’une édition "un ton en dessous". Enfin, je ne pense pas que les organisateurs soient très heureux de la façon dont nous avons décrit leur manifestation...

Ce qui n’empêche pas, comme dans tout festival/expo/proposition où sont engagés des artistes, de distinguer leur contribution et celle des organisateurs. On peut être un très bon artiste et être mal présenté par une institution. On peut avoir de très belles pièces dans une exposition qui, mises côte à côte, s’annulent ou en tout cas s’affadissent.

Merci en tout cas (je lis aussi entre les lignes) de reconnaître que nous ne faisons pas vraiment dans le copinage :)

écrit le < 08'09'10 > par < desartsonnants LAQ gmail.com >
Ce qui me frappe, et m’agace beaucoup dans ces deux articles est le fait de vouloir justifier une "baisse de ton" sur des concepts autour du pourquoi, et encore du pourquoi, et toujours du pourquoi, du avec qui comparer, du et l’histoire dans tout ça...y compris et surtout de la pire des façon. Si je tombe aussi parfois dans ces travers, je me dis que parler de baisse de ton sans dire finalement un mot sur la chose sonore, celle qui est ou devrait être au centre du discours est une déviance que l’on retrouve malheureusement dans nombre de revues qui se prétendent référentes. Quid des œuvres elles-même, de la façon dont elles sont mises en espace, du ressenti qu’elles peuvent procurer.. Si si, il peut y avoir ressenti, il peut y avoir du "c’est beau, c’est froid, c’est bien, c’est déprimant", qui s’exprime autrement que par des références savamment et intellectuellement historiées. Il y a quelques années, des critiques de cinéma, notamment à la radio, osaient polémiquer sur le fait qu’ils aimaient ou qu’ils haïssaient sans passer par des circonvolutions cérébrales qui faisaient références à, et ils parlaient bien de l’œuvre cinématographique, et non pas de son contexte esthético-historique. Ils osaient décrire et justifier leurs positions sur du vécu !. Pour en revenir à l’actualité, j’ai visité City Sonic 2010 durant quelques jours, en long en large et en travers pourrais-je dire, et j’ai aimé cette édition. J’ai aimé ses propositions, les postures des artistes et des curateurs, sans chercher a trouver des postulats justifiant ou non les arts sonores. Je ne suis d’ailleurs pas novice, et surtout pas objectif pour autant sur ce festival que je suis depuis quelques années déjà, et assume pleinement mes points de vue qui ne sont pour le peu pas tièdes mais plutôt chaleureux. D’ailleurs je ne connais pas aujourd’hui d’autres manifestations défendant de façon aussi pertinente la création sonore, en tout cas dans l’espace francophone. Et j’assume pleinement et peu défendre aussi cette dernière affirmation.
écrit le < 08'09'10 > par < urbanskaj Kyb hotmail.com >

Mon commentaire était spontané après une relecture de l’article. Il y a toujours une certaine maladresse dans ce genre de post, et apparemment, j’ai été très maladroit... mais, ne me faites pas dire ce que je n’ai absolument pas voulu dire. Ca détourne complément mon intervention et mon propos en le réduisant à de la médisance.

mon commentaire disait ceci :

Votre article pose, bien malgré lui, sous forme de "vérités", une série de questions qu’il ne reconnaît pas comme telles. Il lui est donc difficile de les aborder, d’ouvrir le débat et d’essayer, pourquoi pas, d’y répondre.

Or ces questions me semblaient justement des questions de fond, que je m’attendais à ce que poptronics aborde au vu du titre : le pourquoi et le comment de cette impression personnelle.

Je ne comprends pas bien l’extrapolation "petits arrangements entre amis". Comme je l’ai dit, j’ai sans doute été maladroit, mais à aucun moment je n’ai sous-entendu un quelconque partenariat ou une connivence (mon dieu ! ça serait une drôle de connivence ou de promo effectivement). C’est même plutôt le contraire, je me suis dit qu’on allait simplement me taxer de "défenseur" du festival.

J’ai simplement dit que ça me "donnait l’impression" qu’on n’avait pas pris le temps de, qu’on ne s’était pas attelé à. S’arrêtant à des "avis" personnel, positifs ou négatifs "secs", on se retrouve finalement avec un article "style promo", comme on en voit tant : un tel critique dit que ça c’est bien et ça moins bien, ou vraiment (moins) bien. Un autre dira que peut-être cela aurait pu être, mais que cela n’est pas etc. etc. c’est un schéma d’articles, un peu passe partout. Mais j’ai surtout dit d’autres choses aussi, juste avant.

Vous me dites : "Nous irons faire un tour à Bruxelles pour infirmer ou confirmer le sentiment général d’une édition "un ton en dessous". En quoi infirmer ou confirmer quoi que ce soit, encore une fois, répondra à la question de savoir en quoi et pourquoi le festival était ou non un ton en dessous ? Et à toutes celles que je me suis posée en lisant l’article ?

J’ai eu Cyril au téléphone entretemps, et nous en avons parlé. Je me suis vraiment mal fait comprendre et j’en assume bien entendu la responsabilité. Juste : je regrette que les "entrelignes" de mon commentaire aient pris le pas sur ce dernier, parce que je n’avais, sincèrement, pas écrit grand chose entre les trop nombreuses lignes que j’ai écrites effectivement. J’avais même la sensation d’avoir été limpide, et surtout, malgré les propos, respectueux. Ca n’est vraiment plus le cas maintenant et j’en suis désolé.

écrit le < 08'09'10 > par < cyril.thomas BLq poptronics.fr >

Une réponse sous forme de notes (surtout due au manque de temps) :

1/ Economie critique / économie financière

La situation économique, les politiques culturelles, ou « pseudo » politiques culturelles en France, comme en Belgique ; l’essor des systèmes et l’utilisation des ficelles des « communicants » au détriment du sens même des œuvres, ou des sujets des expos méritent que l’on s’y attarde longuement dans des articles voire à mon avis dans des ouvrages entiers. Le problème réside surtout dans le fait que le compte rendu d’expo, de par sa forme et par sa rhétorique, ne permet que d’esquisser de telles problématiques (ce qui n’est pas la même chose que de les esquiver).

_1-1 : La situation actuelle est symptomatique des deux dernières décennies et est en lien avec l’explosion des festivals, la multiplication des biennales et autres manifestations… Il faudrait également évoquer la notion de public pluriels et devenus des cibles ou des niches potentielles.

2/ Sur les allusions aux expositions à l’étranger. Bien entendu, peu de gens ont visité l’expo de Chicago, et alors ? Lorsqu’une expo fait date, au sens où elle articule un propos et une histoire, il faut le dire ; l’évoquer permet à d’autres de s’y intéresser, surtout quand je suggère que l’expo du CNAP s’inspire de l’expo de Chicago (que j’ai vue à Montréal) et essaye de reprendre le même discours mais en version plus modeste. Le catalogue est en vente sur le net, et consultable dans quelques bibliothèques spécialisées.

_2-2 : A propos des tables ping-pong. Les rapprochements entre des motifs iconographiques, des matériaux, des objets, travaillés par différents artistes font parfois sens. Surtout lorsqu’un objet perd sa fonction de jouabilité (à cause des trous sur la table de ping-pong) au profit d’une performance qui change une gestuelle. L’activation d’un son via la raquette de ping-pong peut rappeler à certains la performance de Rauschenberg « open score » de 1966, qui pour le dire rapidement, était un match de tennis où les raquettes étaient munies d’amplificateurs. Ainsi, la pièce devient une réactivation ou une citation mais les références et l’œuvre présentée à Mons, partagent ainsi une finalité, celle de changer le geste qui donne naissance à une sonorité.

_3/ A propos de Mons.

Le but d’une exposition est de faire ressortir un point de vue sur la société, de révéler une partie d’une histoire cachée, ou de mettre en opposition ou en dialogue, tels ou tels aspects d’un motif iconographique parce que le résultat fait sens. Par ailleurs, une expo doit proposer un regard, voire, dans le meilleur des cas, une pensée singulière, ou des points de vue sur le monde, passé et/ou contemporain, afin de mieux questionner les problématiques actuelles. Sauf que pour dégager un point de vue, il faut de la matière issue d’un choix effectué à un moment donné pour agencer et assembler des pièces.

Cyril