Ouverture de la Gaîté lyrique, centre d’art numérique et de musiques actuelles, du 2 au 6/03 sur inscription (gratuit, concerts complets).
La petite salle de La Gaîté lyrique nouvelle, remodelée par l’architecte Manuelle Gautrand, qui a néanmoins dû conserver le foyer historique. © Manuelle Gautrand Architecture – photo Vincent Fillon
< 01'03'11 >
La Gaîté lyrique ouvre, pour quoi faire ?
Pot pourri et panier garni, Poptronics « fête » l’ouverture de la Gaîté lyrique ce soir à Paris (sur invitation seulement). C’est officiellement demain (2/08) et pour cinq jours d’« événements gratuits sur inscription » que sera levée la malédiction qui pesait sur l’ancien temple de l’opérette à Paris. Haut-lieu de théâtre dans les 70’s (les marionnettes du Bunraku de Roland Barthes, la Princesse Turandot mise en scène par Lucian Pintilié) sous Jack Lang, il avait sombré avec Sylvia Monfort, puis fermé, puis rouvert en éphémère parc d’attraction over-kitsch, re-fermé pour brièvement réouvrir en préfiguration d’avant-travaux. Puis le chantier de rénovation a traîné pour cause d’ennuis avec les riverains… Donc, la première bonne nouvelle, c’est que la Gaîté finisse par ouvrir. La deuxième, c’est qu’elle se consacre aux musiques nouvelles et à la création numérique. Alors quoi, on bouderait notre plaisir ? On irait cracher dans la soupe ? On ne fêterait pas, bras en l’air et cheveux au vent, la possibilité d’une île pour la culture qui nous titille, ici-même et depuis la mise en ligne de Poptronics ?

A situation compliquée, transparence obligée
Poptronics, comme à peu près tous ceux qui s’intéressent aux nouveaux médias dans la capitale, a travaillé à des projets pour et avec la future Gaîté. Longtemps. Et en allant chercher des financements pour des propositions hybrides comme on les aime (voir notre contribution à l’exposition Museogames du musée des Arts et métiers ou encore nos interventions Popsonics lors de festivals comme City Sonics). Bon, avec la Gaîté, ça n’a pas marché.

Pour parer aux reproches qu’on ne manquera pas de nous faire sur notre manque d’objectivité, nous avons organisé entre nous un débat en ligne. Parce que Poptronics est un lieu où les artistes, chercheurs, journalistes, critiques contributeurs partagent des convictions tout en ayant chacun leur personnalité (forte, en général…). De l’appel au boycott pur et simple (radical) jusqu’aux digressions sur la politique culturelle de Bertrand Delanoë, ce débat a été vif, contradictoire et n’est pas tranché.

Les prudents ne veulent pas insulter l’avenir (après tout, c’est un lieu nouveau auquel on peut laisser du temps pour affiner une programmation, trouver une identité, prouver son absolue nécessité), les rêveurs veulent digresser ailleurs (vu du Liban, la culture française c’est une « soirée payée par un cigarettier, danseuses de French cancan, DJ de Paris avec des projections dedans, et coucher de soleil depuis la corniche »). Voici donc un petit aperçu de ces interventions, zaps, détournements, projections, interjections, jets d’œufs pourris et de pétales de roses... « à » la Gaîté lyrique. Un datif... of course, pour cette Gaîté qui vient un peu tard célébrer les cultures électroniques.

Un peu (trop) tard ?
Ars Electronica Center à Linz (Autriche, 1996), Zkm à Karlsruhe (Allemagne, 1997), ICC à Tokyo (Japon, 1997), Eyebeam à New York (Etats-Unis, 1997)… La vague d’équipement en lieux de production et de diffusion pour les arts numériques a déjà plus de dix ans. En France, à la même époque, c’est le CICV qui cumulait les fonctions de centre d’art et de production. Sauf qu’il était « perdu » au fin fond du territoire de Belfort et n’avait un rayonnement qu’international –entendez que la culture numérique alors n’intéressait aucun homme politique français, pas plus que les institutionnels de la culture.

On se réjouit donc (jaune) de l’intérêt désormais affiché pour les cultures digitales et des moyens qui lui sont alloués (le Fresnoy dans le Nord et le Cube à Issy-les-Moulineaux, entre autres, ont occupé une partie du terrain), même si, en 2011, ce rattrapage n’a plus rien d’avant-gardiste.

Pour quoi faire ?
Expositions, concerts, performances, ateliers, projections… Des jauges moyennes, un mélange de soirées gratuites et de billetterie (société d’économie mixte oblige, la ville de Paris abonde pour 57% au budget annuel de fonctionnement de 9,5 millions d’euros), une programmation qui se dévoile tout doucement… et qui n’a pas encore vraiment la saveur de l’inédit.

C’est évidemment sur ce terrain qu’on y trouve tous à redire : côté musiques, pas de fausses notes mais rien de bien nouveau sous le soleil, enfin, rien que les Parisiens n’aient déjà vu et entendu en d’autres lieux (indépendants), comme l’excellent Filmer la musique, ou encore Zombie Zombie, le festival Super Mon amour, la semaine Berlin Next (du 29/03 au 3/04), invitation à une ville phare des cultures numériques (à l’heure où la puissance de feu berlinoise commence à décliner…).

Côté cultures digitales, UVA, United Viual Artists, le collectif brit’ qui joue des lumières et de l’interactivité (avec Massive Attack sur scène ou en solo), n’a pas encore eu en France la visibilité qu’il mérite (une petite apparition lors d’une Nuit blanche). On applaudit donc leur venue pour l’ouverture, même si l’idée d’habiller le bâtiment est une façon d’instrumentaliser leur intervention…

Making of de l’intervention d’UVA à la Gaîté :


Ouverture et plan comm’
A voir en détails ce making of, tout comme l’architecture globale du site de la Gaîté (jusqu’à ce matin, un outil d’autopromotion sans grand intérêt), on soupçonne que se dessine là une forme assez détestable de politique culturelle, où les artistes sont « au service » du lieu et des publics. On tient à ce sujet quelques témoignages d’artistes plutôt maltraités par l’équipe « en construction » de la Gaîté. Espérons qu’ils n’aient fait qu’essuyer les plâtres. Gaffe cependant à ne pas renouveler les erreurs du 104, qui aura attendu le départ de ses co-directeurs et l’arrivée de José Manuel Gonçalves en juin dernier pour redresser la barre (on y reviendra).

Depuis la mésaventure du 104, précisément, inaugurer un lieu pour la culture n’a rien d’évident dans une capitale à la fois multi-dotée et truffée d’initiatives indépendantes toujours plus réactives. On regrette cependant qu’à la thématique « Rien à cacher/Rien à craindre » développée par UVA, certes en phase avec les questions les plus actuelles sur la société de surveillance, la Gaîté n’ait pas ajouté dans l’urgence un espace actualité. Qui logiquement aurait été dédié à ce Printemps arabe s’appuyant sur un mouvement sans précédent de citoyenneté électronique. On se prend à imaginer que les façades et les cimaises repeintes soient recouvertes des posts et des twitts des blogueurs, journalistes et activistes qui œuvrent en Lybie, en Egypte, en Algérie ou au Yémen à définir ce monde neuf. Un lieu dédié à la culture numérique qui ne tiendrait pas compte de cette actualité conduit à penser que ladite culture n’est que de la déco pour nuevo bobos…

Et d’ailleurs, c’est quoi une politique culturelle de gauche ?
L’histoire de la Gaîté lyrique numérique a bien failli capoter. Depuis la « Planète magique » de Jean Chalopin, qui y avait fabriqué un Luna Park halluciné à base de Cités d’or et de reconstitution de fusée, mais n’avait ouvert que 15 petits jours en 1989, l’endroit avait rouvert en 2003 en catimini avant travaux. Pierre Bongiovanni (ex-directeur du CICV… tiens, tiens …) y pilota une série d’aventures, micro-expos et ateliers en mode zéro moyen. Ceux qui y sont passé (18.500 visiteur) en parlent encore avec des étoiles dans les yeux. D’ailleurs, le site Internet est toujours actif (choisir un navigateur un peu vieux pour en profiter…) et parle encore très-très bien de cette histoire chargée. « Tumultueuse », dit le dossier de presse de l’actuelle direction (qui n’a pas -encore ?- pensé à faire de lien vers ces archives en ligne...).

Car entre 2001, date à laquelle Delanoë prend la décision de transformer la Gaîté en centre d’art numérique (contre l’avis de son adjoint à la culture Christophe Girard, qui loue aujourd’hui ce lieu de la « culture du futur »...) et 2004, la politique nationale a déjà fait quelques remous. La Préfecture de police empêche, au prétexte du respect des normes de sécurité, l’ouverture en préfiguration. Delanoë y renonce pour privilégier le chantier, et une ouverture du bâtiment prévue pour novembre 2009. Budget architectural : 50 millions d’euros. C’est Manuelle Gautrand qui remporte le concours. Le chantier prend du retard, les coûts s’envolent (les voisins font refaire l’insonorisation) pour s’établir à 63 millions pour le seul bâti. Budget total : 85 millions d’euros (9,9 millions de la Région). Budget de fonctionnement : 9,5 millions d’euros en 2012. Et ouverture deux fois repoussée jusqu’à ce soir, donc.

Jérôme Delormas, directeur général et artistique de la Gaîté 2011, a donc la lourde tâche d’équilibrer un budget « mixte » et d’innover sur un modèle de financement de la culture publique fondé sur le privé… Patrick Zelnik, président de la Gaîté et président du label Naïve, veille à une certaine « rentabilité » du lieu. De facto, l’espace jeux vidéo (riquiqui), est conçu pour attirer les consommateurs, tout comme la boutique adjacente des gadgets et produits dérivés de la culture pop électronique (dont s’occupe Abdel Bounane, le fondateur du magazine hipster en diable « Amusement »).

A quoi ressemble aujourd’hui une politique culturelle de gauche ? Pour certains (chez Poptronics, mais ailleurs aussi), à plus rien, notamment à Paris qui a beaucoup œuvré pour les opérations spectaculaires (Nuit blanche, Paris Plage) : trop médiatiques, trop éphémères. Ou à des choix étranges : l’opérette, donc, au théâtre du Châtelet -avant-gardiste, l’opérette, vraiment ? Bien sûr, la présence au ministère de la Culture d’un certain Frédéric Mitterrand n’aide guère à distinguer culture de gauche et culture de droite… Symptôme d’un problème qui dépasse largement l’ouverture de la Gaîté : même « Artforum » se contente d’évoquer la remise de médaille par le ministre de la Culture à AA Bronson, le survivant de General Idea, plutôt que de faire la critique de la remarquable exposition sur le « trouple » (couple à trois, don’t deux sont morts du sida en 1994) des trublions canadiens au Musée d’art moderne de la ville de Paris (on y reviendra itou).

Bref, Poptronics, ne reculant devant aucun sacrifice, ira donc à la Gaîté lyrique, sans grande gaîté ni même d’accent lyrique. Et sera le premier à dire, le cas échéant, on s’est trompé, ce lieu est trop de la balle…

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< 9 > commentaires
écrit le < 02'03'11 > par < ancelfranck DLq gmail.com >

Je cherche et/ou propose des pistes en France, depuis la découverte en 1987 du Festival des Arts Electroniques de Rennes, en passant par une visite lors de l’ouverture officielle du ZKM en 1997, jusqu’à celle d’EMPAC en 2007 avec le casque de chantier. Pour 2017, je passerai désormais hors de ces questions parce qu’il est un peu tard pour se réveiller. L’on a le statut quo que l’on a bien voulu laisser se créer. Gardons le silence sur les véritables raisons et enjeux de ce Pari(s) lancé(e) dans un lyrisme électronique (*).

(*) http://www.mail-archive.com/spectre@mikrolisten.de/msg01144.html

écrit le < 04'03'11 > par < pierre.bongiovanni Yzn gmail.com >

je reçois depuis quelques heures des commentaires de personnes désabusées (pour ne pas dire plus) par l’inauguration de la Gaité Lyrique et ce qu’elle préfigure et étonnées par ailleurs de mon absence. Il faut dire que je n’y étais pas invité. Ce que je ne regrette pas. Car ayant travaillé (sur mandat de Bertrand Delanoé et avec une équipe très restreinte) avec succés, à sortir ce site du coma dans lequel il était tombé, j’ai pu mesurer comment, avec quelle ignorance et quel mépris l’entourage culturel du Maire avait choisit de traiter le dossier. Un seul exemple : notre mission de préfiguration fût brutalement interrompue au motif "que nous avons choisi de communiquer désormais sur le nom de l’architecte. Nous n’avons plus besoin de vous". Propos tenus par des responsables culturels "de gauche".

Il se trouve que mes aventures culturelles et artistiques actuelles m’épargnent de toute nostalgie ou amertume. Mais cela n’implique en rien de garder le silence sur les impasses (et les mensonges) dans lesquels nous conduisent des politiques culturelles dépassées et fondées sur des stratégies de communication assujetties aux seuls impératifs du spectacle, du marché et du divertissement.

A bientôt donc !

Pierre Bongiovanni

écrit le < 07'03'11 > par < louise.desrenards WDT free.fr >
Sauf la patinoire mais qui est un projet remontant à la première municipalité les projets parisiens sont tristes la ville est déserte la nuit et le jour peuplée de zombies agressifs qui courent comme des dératés se cognant les uns dans les autres. Le conformisme moderniste de l’architecture actuelle des aménagements de Paris scelle un bain mortifère.
écrit le < 07'03'11 > par < jjbirge v3L drame.org >

Tout Paris était balisé d’affiches multicolores annonçant l’ouverture du nouvel espace. Le système de réservation semblait très classe, les visites ne s’effectuant que sur rendez-vous. La campagne de pub était signée Simone Weil, Steve Wozniak et même Einstein. Le dos du programme laissait penser qu’il serait remis à chaque client un Kinder surprise en guise de bienvenue. Je n’avais besoin que d’un pantalon. C’était l’occasion ou jamais. Hélas je suis revenu bredouille.

La boutique est sympa, la déco superbe, mais les rayons sont vides. Peut-être est-ce dû à l’affluence ? Un vendeur accort nous invite à rentrer d’abord dans une cabine d’essayage où un gamin a enregistré des délais de livraison, mais nous ressortons aussi démunis qu’en entrant. Des caméras de surveillance ont été installées un peu partout pour rassurer le client, voire l’amuser. À l’étage du dessous je fuis une salle enfumée, ne pouvant choisir quoi que ce soit dans le noir. Le salon d’essayage, recouvert de miroirs, eut été très pratique si l’on avait quoi que ce soit à y faire. Les tubes lumineux flashant sur la techno font certainement des jaloux dans le quartier. Aucune vitrine n’est aussi belle que cette installation tape-à-l’œil. Au quatrième étage, rayon du blanc, les mannequins proposent tous le même ensemble, mais leurs mines lugubres sont d’aussi mauvais goût que le ballet qui les range au rang d’accessoires. Redescendus au premier, nous apprécions le système de commandes, des écrans disposés un peu partout nous faisant passer le temps. Mais nous n’étions pas venus pour ça.

J’avais moi-même œuvré dans ce lieu mythique il y a plus de trente ans, à une époque où il était consacré à l’art contemporain. Depuis, je me suis souvent posé la question de l’écart entre décoration pour magasin de vêtements branché et œuvre artistique. Où est l’urgence ? Avais-je vraiment besoin d’un nouveau pantalon ? En ce qui concerne les nouvelles matières, la réduction de sens à l’univers orwellien est un poncif si éculé qu’il ne ravira que les jeunes amateurs de prêt-à-porter et les vieux dépassés par les nouvelles technologies. Alors comment s’approprier ces formes si l’on recherche quelque chose qui nous émeuve, nous transporte ou nous interroge ? Quelle place est-il laissé à l’appropriation, ce phénomène d’interprétation qui détermine l’intérêt d’une œuvre par le nombre qu’il peut en être fait ? Étais-je mal luné d’avoir poireauté dans le froid pendant une demie heure ou bien déçu de ne pas avoir trouvé la boutique après avoir arpenté les rayons vides ? Annick Rivoire, dans Poptronics, revient sur l’historique du lieu et s’interroge sur la politique culturelle. Dans l’avenir ce magnifique espace de La Gaîté Lyrique saura-t-il défricher les nouvelles tendances ou nous servira-t-il les sempiternelles tartes à la crème qui tentent de nous faire avaler que des décos de magasin branché peuvent être assimilées à des œuvres d’art ? La techno housse, visuelle et sonore, est-elle le seul symbole de la révolution numérique ? Ces réductions dessinent un cliché qui ne peut réconforter qu’un public inquiet de son futur. Quels mondes s’offrent en alternative à la conformité que le pouvoir essaie de nous vendre coûte que coûte ? La résistance est-elle capable de s’organiser face à tant de vacuité ? Quelles utopies se développent en dehors des allées balisées du discours officiel ? La visite spatiale à La Gaîté Lyrique vaut le déplacement, mais n’attendez pas d’y trouver quoi que ce soit qui vous alimente. Sans gaîté ni lyrisme, c’est encore une coquille vide. Malgré une imposante programmation fourre-tout et de louables initiatives, tout le travail reste à faire.

Blog de Jean-Jacques Birgé

écrit le < 07'03'11 > par < annick.rivoire kov poptronics.fr >

L’analogie avec un magasin rutilant designé de neuf est plus qu’appropriée, et d’ailleurs, c’est l’impression physique que fait le bâtiment : comme dans un grand magasin, on passe son temps dans les couloirs et les escaliers, et on étouffe rapidement en se demandant ce qu’on est bien venu faire là... Et comme dans un grand magasin, les générations les plus jeunes semblent les plus réceptives à l’appel de la consoculture. On y reviendra d’ailleurs, pour évoquer autre chose que ce que la presse a pu voir dans cette ouverture (hors l’histoire du bâtiment, s’entend), à savoir la bouderie de Bertrand Delanoë qui n’a pas voulu faire de discours...

Le billet de JJ Birgé, “La Gaîté lyrique en promo”, est à lire sur http://www.drame.org/blog/

écrit le < 07'03'11 > par < jjbirge 46f drame.org >
La médaille du courage revient à ma compagne qui a testé la technologie la plus renversante, celle des WC. Comme ceux du quatrième n’étaient hygiéniquement pas négociables, elle est redescendue trois étages plus bas (aucun accès entre les deux par l’escalier lino façon parking) pour une installation interactive originale : la lumière s’est éteinte automatiquement avant qu’elle ait le temps de saisir le papier idoine, ce qui expliqua soudain l’état des chiottes du dessus.
écrit le < 07'03'11 >
Pour compléter tous ces avis, pertinents pour la plupart (même si il apparaît normal de laisser à la programmation de la Gaîté, puisqu’elle existe, le temps de s’installer, dans un contexte privé / public pas facile à manier), je tiens à souligner tout de même que la grande salle de concert est un équipement qui fait déjà saliver tous les groupes. Je l’ai expérimentée samedi avec les lives de Mondkopf et Para One (quoi qu’on en dise, c’est la culture pop d’aujourd’hui), et bien les conditions sont juste idéales, avec des possibilités visuelles uniques à Paris grâce aux tapis d’écrans sécables à l’envie). Après, évidemment, je ne suis pas persuadé que ce beau joujou profitera aux groupes les plus radicaux (mais ont-ils envie de se produire dans ce lieu, telle est la question).
écrit le < 08'03'11 > par < jjbirge rnQ drame.org >
L’outil a des attraits. Tout dépend de celui ou celle qui s’en sert. On peut comparer avec le 104, première et seconde équipe.
écrit le < 09'03'11 > par < igor.stern zoj hotmail.fr >
Il y aura t-il encore de la place pour les autres événements parisiens et les autres voies/voix...Il y aura t-il la possibilité de découvrir d’autres créations que celles promues par une organisation privée tentaculaire : Naïve-Troisième Pôle-Sponsors, qui contrôle le contenu d’une presse de proximité par ses ramifications nombreuses et astucieuses, et qui influence fortement les politiques en ouverture de campagne. Quel beau lieu privé financé par l’argent du contribuable ! Je lis par ailleurs que la Région Ile de France a insufflé des millions d’euros : mais où est la Région sur la communication de ce lieu ? N’aurait-il pas mieux fallu que le lieu devienne le temple de la culture gaie, rêve de l’adjoint à la culture de Paris...dans tous les cas cela aurait été une inauguration bien plus festive...et moins politique. Malgré tout, nous regrettons que cette coquille soit pour l’instant un peu vide, répétitive, homéopathique, trop design, trop chère, trop peu populaire au point où le vocabulaire à du être adapté pour se faire comprendre de tous, dixit Jerôme Delormas. En gros nous sommes un peu débiles mais la gaïté lyrique à les équipements pour nous accueillir. Ceci dit je pense qu’en période électorale il faudra une transparence sur la gestion de ce lieu financé par les institutions publiques et que la réussite du projet doit être totale, à la hauteur des dégâts collatéraux causés par son érection.