Interview d’Han Hoogerbrugge à l’occasion de l’exposition H.E.C. (Han Hoogerbrugge, Emmanuel Régent, Caroline Bach), jusqu’au 24/01 à la galerie Le Cabinet, 62 rue Saint-Sabin, Paris 11e, 14h à 19h ma-sam.
« Modern Living The Graphic Universe of Han Hoogerbrugge », catalogue (200 pp et DVD), 39 €. Le plus pratique pour se le procurer : Bis publishers ou Bol.com. En France, à la galerie Le Cabinet et à la galerie Espace à vendre à Nice (17 rue Smolett). En Belgique : Base Alpha, Kattenberg 12, Anvers.
Han Hoogerbrugge, 45 ans, l’un des plus brillants auteurs d’animations sur le Web. © L.P Eisenstadt ®
< 13'08'09 >
Han Hoogerbrugge : « Capturer le temps qui passe »
(Pop’archive). Han Hoogerbrugge n’est pas qu’un personnage noir et blanc du réseau, à qui il arrive toutes sortes de situations cocasses, désespérantes, humiliantes, fâcheuses. Le Néerlandais s’était fait connaître au début des années 2000 avec ses animations en Gif et Flash, usant d’une interactivité très premier degré, low-tech avant l’heure. Il investit désormais les galeries, comme à Paris au Cabinet où ses œuvres sorties de l’écran de l’ordinateur n’ont rien perdu de leur mordant. De « stills » (clichés-captures de ses webanimations) en aquarelles, Hoogerbrugge continue d’explorer sa face dessinée animée, comme dans le livre catalogue que vient de publier Bis publishers en coproduction avec les excellents Submarine Channel. Bien avant l’avènement des identités doubles sur le Net, bien avant la culture de masse de l’avatar et du clone numérique, Han Hoogerbrugge ferrait les internautes avec son double à lui, qui lui aussi, vieillit de série en série : depuis peu, des rouflaquettes sont apparues sur son visage crayonné, les mêmes qui ornent les joues du facétieux Hollandais de 45 ans. Poptronics, fan de la première heure, a voulu en savoir plus et a posé ses questions par mail à l’intéressé, qui balance quotidiennement ses strips interactifs dans Prostress 2.0, une alternative hypermédia aux bd-blogs. Dans votre travail, vous semblez éviter les couleurs (sauf à considérer le noir comme une couleur), Chez poptronics, nous avons opposons le noir et blanc du graphisme au flot des couleurs criardes qui clignotent partout sur le Web, entre autres pour montrer que tout n’est pas totalement neuf et que la culture de ce média fait partie d’une histoire, celle des médias et celle de l’art. Partagez-vous ce point de vue ? Quelle relation entretenez-vous avec votre clone web-designé, est-ce un avatar ou remplit-il le rôle du Portait de Dorian Gray ? Avec « Modern Living » (1998 – 2001) et « Flow » (2001), vous avez inventé une forme d’interactivité très basse à base d’animations web très courtes. Que pensez-vous de l’actuelle évolution des nouveaux médias ? Est-ce encore un nouveau territoire à explorer ? Quelles directions prend aujourd’hui votre travail ? Le design sonore de vos créations est toujours brillant, mélangeant subtilement musique et bruitages. Comment procédez-vous ? Le livre rétrospectif « Modern Living » est-il un moyen de faire exister votre œuvre différemment, hors du réseau ? Votre travail fait penser à l’atmosphère des films de Jacques Tati et plus particulièrement à son personnage fétiche, Monsieur Hulot (comme dans cet extrait de « Mon oncle »). Est-ce une simple coïncidence ? Fait-il partie de vos sources d’inspiration ? Cet article a été publié la première fois le 23 janvier 2009.
Clermont 2020, le court du jour 6 : « Metamorphosis » ou le suicide « heureux »
L’exemplaire Claude Closky L’icône Susan Kare Sur les traces du point G dans « Mon Lapin Quotidien » (2018) Papillote à la japonaise, spéciale festival d’Annecy Anne Horel en interview pizza emoji Clermont 2020, le court du jour : « Bonde », la vitalité queer noire au Brésil de Bolsonaro |