Ce soir, on rentre au garage (re)découvrir une figure de l’underground rock US. Le guitariste Brian Tristan alias Kid Congo Powers a une carrière bâtie dans les marges depuis trente ans. En 1976, premier fait d’armes, ce Californien devient à 17 ans le président du fan club des Ramones, « The Prez » comme le surnomme alors Joey (Ramone). C’est Lux Interior des Cramps qui le baptisera Kid Congo Powers, quand ce Latino bien mis intègre à la guitare la bande sauvage fraîchement débarquée à Los Angeles. Son premier enregistrement ? L’incunable « Psychedelic Jungle » –on a connu des débuts moins mémorables.

Mais Kid Congo à la bougeotte. Cofondateur du Gun Club avec Jeffrey Lee Pierce, qu’il a quitté avant même le premier album en 1979 mais qu’il retrouvera au mitan des années 80 (« Las Vegas Story », notamment), cet outsider ralliera quelques temps les Bad Seeds de Nick Cave avant de jouer les utilités pour Barry Adamson, The Fall, Julee Cruise ou Mark Eitzel.

Le costume de simple guitariste devient un peu étroit et, au milieu des années 2000, le Kid décide de se lancer (enfin !) sous son propre nom. Cinq albums plus tard, son garage millésimé n’oublie ni l’héritage cintré des Cramps ni les leçons de crooner (et le sens du costume) de Nick Cave. Sans parler de ses textes licencieux et décalés.

Il défendra ce soir au Point éphémère le nouvel album de son groupe Pink Monkeys Birds (il a fait son coming out il y a déjà plusieurs années), « Haunted Head », paru en début d’année. Bonne nouvelle, le duo bordelais Magnetix, soit parmi ce que le garage français fait de mieux, assure la première partie.

Ça valait bien qu’on vous offre deux places !

Kid Congo & The Pink Monkey Birds - « Catsuit Fruit » (2013) :

matthieu recarte