(Pop’geek) Ne manque plus guère aux geeks que l’avènement du genre geek studies à l’université pour friser la normalisation… Heureusement qu’ils se moquent autant d’eux que des petites bizarreries dont le Net est truffé. Et savent toujours épingler les tartufferies des géants du Net. En avant la geekerie !
Cuisine et dépendances
Ce qu’il y a de bien sur Internet, c’est que toutes les lubies y font leur nid. Ceux qui en ont ras la casquette des photos soignées de cupcakes rose bonbon peuvent aussi trouver leur bonheur gastronogeek avec des gâteaux en forme de… tout, bizarres à souhait, confectionnés sur demande par « la cuisinière sorcière ». On recommande particulièrement la section « creepy confections » où la pâtissière a l’air de révéler tout son art macabre : des bouts de corps humain inspirés de modèles en cire du XVIIIème siècle, des têtes de bébés en chocolat hyperréalistes, de la cervelle en Marshmallow, des intestins plus vrais que nature et plein d’autres choses sûrement délicieuses.
Sur le blog du site marchand Gessato, on trouvera la sélection « Meat Cute », des photos de Liz McBurney qui s’accorderaient très bien avec les mets de la sorcière-gâteaux.
Cool ou dégueux ? A vous de voir, puisqu’il paraît qu’il va falloir s’habituer à manger des insectes...
Pour digérer cette petite rubrique gastronomique, rien de tel qu’un café à la japonaise…
Mes poubelles photo
Conçu pour faire croire à des millions d’internautes qu’ils sont des artistes en puissance, Instagram est aussi une énorme fabrique à photographies moisies qui pourrissent la Toile. Ce n’est pas pour plaire à ceux qui ont encore les yeux en face des trous : Niko a lancé il y a un peu plus d’un an le hashtag #pourristagram sur Twitter. Comme son nom l’indique, l’idée est de pourrir Instagram avec des photos moches et inutiles, parce que « une salade, même sur Instragram bah, ça reste une salade ».
Regarde les météorites tomber…
Les météorites sont des objets qui traversent l’atmosphère pour aller se ramasser majestueusement sur la terre (ou une autre planète), parfois avec des effets son et lumière, mais sans jamais vraiment complètement exploser. Les amoureux de la chose distinguent les météorites « trouvailles », découvertes bien après leur atterrissage, des météorites « chutes », dont la descente a pu être observée (3% des cas recensés). Autant dire que le phénomène fascine depuis des siècles. Internet grouille d’informations à ce sujet, dont cette impressionnante base de données de météorites recensées par The Meteoritical Society. Si le contenu est profond, l’interface est un peu vieillotte. Qu’à cela ne tienne : Carlo Zapponi est spécialiste en visualisation de données. Dans cette animation dynamique, il met en scène les 1045 météorites « chutes » qui nous sont tombées dessus depuis l’an 861. Renversant !
… et les bières voler
Saluons l’ambitieux projet du festival de OppiKoppi (Afrique du Sud) où les bières seront (peut-être) livrées par des drones. Le prototype est déjà au point :
This is the end… « Et en fait à la fin »… Il n’y a pas de mort dans « Huit femmes », Cloco va mourir électrocuté dans sa baignoire, le Bon tue la Brute, embarque le pactole et épargne le Truand. Le catalogue est encore pauvre mais l’idée de dévoiler en une seule page la fin d’un film ou d’une histoire est chouette. Et puis ça fait gagner du temps.
Barbapub et Barbatruc Transformer sa barbe en espace publicitaire, c’est l’idée bizarre imaginée par Cornettims. L’agence marketing américaine aurait déposé un brevet pour des affichettes spécialement conçues pour être accrochées à une barbe. Et a appelé ça « Beardvertising ». Selon « Business Insider », l’agence facturerait 5 dollars la journée par affichette.
Parce qu’ils les valent bien, les barbus peuvent aller choisir un parfum. Le sent-bon des velus du menton aux effluves de… tabac, d’homme sauvage et autres senteurs exotiques. De quoi faire monter les prix de location ?
Crowdfunding, le retour de baton ?
Le financement participatif ou crowdfunding consiste à faire appel à la générosité des braves internautes pour lever des fonds. Les causes sont diverses : amasser une petite cagnotte pour les 16 ans de Kevina, constituer un capital pour produire un œuvre artistique ou financer un projet d’entreprise. Le business des bonnes œuvres est facilité et promu par diverses plateformes qui font l’intermédiaire entre porteurs de projets et gentils donateurs.
Certains projets sortent carrément de l’ordinaire comme le « Rob Ford Crackstarter » (jeu de mots sur l’un des grands sites de crowdfunding, Kickstarter). Le site Gawker.com a lancé cette collecte de 200.000 dollars afin d’acheter une vidéo où, affirment-ils, le maire de Toronto Rob Ford fumerait du crack. Gawker.com souhaite montrer à tous les citoyens de Toronto le vrai visage de leur très controversé maire.
Depuis, Gawker a atteint et même légèrement dépassé son objectif, mais les vendeurs de la vidéo ont disparu. Affaire à suivre au Canada, pour sortir de nos scandales hexagonaux…
Crac, boum, hue
Dans les années 1970, le guitariste américain Allan Glitter a conçu et fabriqué 68 exemplaires d’une guitare expérimentale sans caisson. Les pièces originales des guitares Glitter sont depuis exposées dans des musées comme le MOMA de New York ou le Boston Museum of Fine Arts. Et Allan Glitter a émigré en Israël, changé de nom, puis trépassé en 2003. Son fils est de retour avec une nouvelle Glitter, au design plus actuel. Les premiers 100 exemplaires viennent d’être mis en vente et partent déjà comme des petits pains, même à 4.395 $.
Une façon moins onéreuse de faire des expérimentations sonores est de visiter le répertoire FindSounds où l’on trouve toutes sortes de bruits d’oiseaux mais aussi d’aspirateur, de bière qui coule et plein d’autres belles choses.