Prenez la chanteuse la plus acidulée et pimpante du moment, Lily Allen, associez-là à la graffeuse la plus sexy du milieu, Fafi, ajoutez la patte du réalisateur Mark Ronson, et obtenez un clip frais et léger, qui incruste une jolie Lily toute en dessins dans le décor d’un pub même pas enfumé.

La brunette aux formes marquées, robe verte cintrée, minaude derrière le rideau rouge avant de finir les verres des hommes (vrais) en les allumant bien franchement. Façon Roger Rabbit, « Oh my god » est le rapprochement réussi d’une baby-doll plutôt habituée à l’ouvrir (les paroles de ses chansons racontent l’ordinaire des rapports humains, sans concession), et de l’artiste aux Fafinettes, poupées hypra lookées, cartoonées et pulpeuses, sexy mais pas vulgaires. Du graff faussement gentil à la pop-ska entraînante mais pas bête, il y avait en commun chez ces deux jeunes femmes cette façon bien à elles d’affirmer une franche féminité, glamour et provoc, sans sombrer dans la caricature de fille écervelée.

Musicalement, la pop aux relents de ska, reggae et rap de Lily Allen a cartonné sur Myspace, avant de littéralement exploser avec la sortie de son premier album « Alright, Still » (et son tube entêtant Smile) à la fin 2006. Mais Lily continue d’écrire sur son blog pour raconter ses journées, même si chacun de ses posts provoque des milliers de réactions. Fafi, elle, n’a pas la même notoriété, mais cette première incursion dans l’animation devrait lui ouvrir quelques portes. La Toulousaine explique avoir « dessiné Lily sous tous les angles » et n’avoir qu’une envie, trouver « une autre opportunité de faire bouger les Fafinettes ».
Avant une apparition de Lily Allen (la vraie) aux Solidays à Paris ce week-end, une gorgée de vidéo toute en jambes dessinées…

annick rivoire