Los Campesinos ! Derrière ce nom improbable (« les paysans » en espagnol), une bande d’étudiants gallois se met à jouer il y a seulement deux ans sur le campus de Cardiff, sans autre envie que de se faire plaisir. Ces trois filles et quatre garçons potaches (ils s’appellent tous Campesinos, grand classique rock depuis au moins les Ramones) couchent bientôt leur pop bigarrée sur une demo tape, histoire de garder trace de leur folle jeunesse (ils ont alors entre 19 et 20 ans).

Tout aurait pu en rester là n’était Myspace. Ces quatre titres tournent la tête d’une poignée de blogueurs tendance et les voilà, six mois seulement après leurs débuts, qui signent sur le label indé Wichita (Bloc Party, Simian Mobile Disco, Peter Bjorn & John…) sans pour autant abandonner leur études, jonglant pendant tout 2007 entre cours, concerts et enregistrements (le EP « Sticking Fingers Into Sockets »).

Ils présentent ce soir au Nouveau Casino (et en tournée fin avril) leur premier album, « Hold On Now Youngster ! », produit par David Newfeld (déjà responsable du son des Broken Social Scene, dont leur musique est assez proche). Un concentré de pop écervelée qui révère les dégingandés Pavement et Yo La Tengo, proche, glockenspiel et arrangements aidant, d’Architecture in Helsinki ou Islands. Une musique joviale et décalée, pas décisive mais à rebours des poses du gros rock britannique qui tache (Kaiser Chiefs, etc.). A leur actif, déjà un mini-tube, « You ! Me ! Dancing ! », du genre à vous trotter dans la tête au moindre rayon de soleil.

Los Campesinos ! - « You ! Me ! Dancing ! » :

Los Campesinos ! – « Death To Los Campesinos ! », dernier single :

matthieu recarte