Le réalisateur américain Melvin Van Peebles n’est pas qu’une icone de la Blaxploitation. Ce septuagénaire hyperactif signe « Confession of a Ex-Doofus-Itchy-Footed Mutha ». Interview bilan.
Le réalisateur américain Melvin Van Peebles n’est pas qu’une icone de la Blaxploitation. Ce septuagénaire hyperactif signe « Confession of a Ex-Doofus-Itchy-Footed Mutha ». Interview bilan.
Melvin Van Peebles, le cinéaste de la Blaxploitation, a eu plus de mille vies. Il s’en explique dans une interview fleuve. © Jean-Luc Guerin
< 09'03'09 >
son Melvin Van Peebles revient sur ses mille et une vies
Melvin Van Peebles, le père de la Blaxploitation, à soixante-dix ans passés, n’est pas vraiment retiré des affaires. Croisé en février lors du festival Black Revolution dont il était l’invité coqueluche, le réalisateur américain est revenu pour poptronics sur un parcours à l’invraisemblable richesse. Pas étonnant que son dernier film, « Confession of a Ex-Doofus-Itchy-Footed Mutha », porte un titre qui n’est que le prétexte à une fausse autobiographie désopilante et poétique, où Melvin Van Peebles, né en 1932, joue tous les âges de sa vie. On passe du grotesque au sublime avec une unique alchimie rythmique, devenue sa marque de fabrique. On pourra toujours préférer son premier opus, « La Permission/The Story of a Three-Day Pass » (1968), ou encore le cultissime « Sweet Sweatback’s Badasssss Song » (1971)... On aura de toute façon envie d’en savoir plus sur la (les) vie(s) de son auteur. Melvin a été tour à tour militaire, peintre, conducteur de tramway, romancier, mathématicien et astronome, mendiant et musicien, cinéaste, chanteur et journaliste à « France Observateur » (l’ancêtre du « Nouvel Observateur »). Il a même fait partie de la première équipe de l’iconoclaste « Hara Kiri » ! Sans oublier ses prestations d’acteur dans ses propres films, mais aussi chez d’autres comme Fernando Arrabal, ou ses qualités de courtier en bourse. Pour parfaire cette hétéroclite carrière, Van Peebles a été décoré Chevalier de la légion d’honneur en 2001. Les vraie vies de Melvin valaient donc largement cette interview en deux parties (pour faciliter l’écoute)… Qui commence avec les souvenirs du Melvin pilote de chasse, quand il devient le premier noir à intégrer les troupes d’élites de l’US Air Force… Melvin Van Peebles, première partie, 20 mn, février 2009 :
Melvin Van Peebles, deuxième partie, 21 mn, février 2009
Extraits sonores du film et de la BO de « Sweet Sweatback’s Badasssss Song », de la comédie musicale « Don’t Play Us Cheap » et de la collaboration avec le rappeur Madlib sous pseudonyme Quasimoto.
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