Après-coup sur le 23e Festival international de la mode et de la photographie, à Hyères du 24 au 28/04.
Expositions jusqu’au 1er/06, Villa Noailles, montée Noailles, Hyères (83).
Lauréate photo : Audrey Corregan et ses oiseaux de dos tirés de la série « Obviously », 2007. © Audrey Corregan
< 29'04'08 >
Mode et photos de demain, c’était Hyères

Bestiaire côté photo contre drapés côté mode. C’est en un clin d’œil ce qui ressort du Festival international de la mode et de la photographie de Hyères qui vient de se terminer. Mais ce festival, dont c’est déjà la 23e édition, vaut bien plus qu’un rapide coup d’œil. Toujours pointu et orienté vers les jeunes stylistes et photographes depuis sa création par Jean-Pierre Blanc en 1986, il accueille expositions, conférences et défilés où se côtoient professionnels et curieux. A l’exception du défilé sur la plage, ça se passe à la Villa Noailles, superbe villa moderniste conçue par l’architecte Robert Mallet-Stevens, immortalisée entre autres par Man Ray et devenue lieu d’exposition et de concert.

Côté mode, 10 jeunes créateurs à peine diplômés venus du monde entier ont 7 modèles pour convaincre le jury, et le public, dans un chapiteau à l’ambiance théâtre. Le lauréat de cette année est l’Anglais Matthew Cunnington avec ses austères silhouettes noires au chignon serré, vêtues de robes au drapé très travaillé. A l’opposé, le chouchou du public, le Belge Jean-Paul Lespagnard avec ses cow-girls trash prêtes pour le rodéo, coiffées d’exubérantes perruques blondes.

Côté photographie, 10 jeunes photographes présentent chacun une série. Beaucoup d’animaux, dont la lauréate, Audrey Corregan, avec ses portraits d’oiseaux de dos. Mention spéciale du jury à l’Allemande Amira Fritz et à ses bouquets de fleurs installés en pleine forêt, mi-land art, mi-surprise.

L’effervescence retombée, plusieurs expositions se tiennent à la Villa Noailles jusqu’au 1er juin, des classiques de la photo de mode de Melvin Sokolsky aux photos de rue de The Sartorialist. Même si toutes ne valent pas le déplacement, reste le lieu lui-même.

anne laforet 

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